Tribune libre : POUR SAMUEL

Alors quoi?

On ne descend pas dans la rue ? On continue à blablater sur les réseaux ? A “échanger”?

Je ne sais pas vous, mais moi, un flot d’ images m’a hantée cette nuit : Les petit enfants assassinés par Merah, le Bataclan, l ‘Hyper casher, tout…

Et le visage de Daniel Pearl.

Décapité.

Comme Samuel.

C ‘est le prénom du prof, Samuel. Je l’écris des larmes dans les doigts.

Il a fait comment le terroriste?

Il l’a poignardé avant, pour l’immobiliser? L’empêcher de se débattre? Parce que décapiter avec un couteau ça prend du temps, il faut scier la tête. Ensuite il l’a jetée à coté du corps, la tête? ..sur la chaussée? Avant de filmer le corps puis la tête de Samuel..Il faut le dire comme ça, car ça a du se passer comme ça!

Facebook a enlevé la vidéo du père se plaignant, dénonçant, menaçant Samuel.

On va l’arrêter ce salaud? Ce menteur?

Non, Samuel n’a pas fait ce qu’il raconte! Samuel était un bon pédagogue, ses élèves témoignent.

Il va rendre des comptes ce type?

Et les collègues de Samuel qui l’ont lâché, pire peut-être, qui auraient soutenu les parents-plaignants ?

Alors quoi ? Nos politiques vont faire un hommage gnan gnan à Samuel avec une fleur et un ruban?

NON!

Il faut descendre dans la rue et brandir les caricatures, brandir Charlie Hebdo!

Il faut que ces parents, complices de cet assassinat, oui, complices, ceux qui on dénoncé Samuel, que ces parents soient dénoncés à leur tour, qu’ils assument leur responsabilité, qu’ils sentent ce que c’est la menace, la peur!

Je pense à la famille de Samuel, ses enfants, sa femme, ses parents, mais comment les accompagner, les serrer dans nos bras, leur dire qu’on est là avec eux, comment leur dire, si nous ne descendons pas dans la rue par millions?

Je me souviens d’un temps où j’enseignais la liberté de penser dans les “banlieues”…

Mes “gosses” étaient de toutes confessions, -beaucoup étaient musulmans -, ils sont aujourd’hui des adultes magnifiques, libres et reconnaissants. Pas vrai Ishmael, David, Xavier, Touebat et tous les autres?

Vous souvenez-vous quand nous épluchions la presse de tous bords pour comprendre le pouvoir des mots et la fabrication de l’idéologie ? L’intelligence fusait! La vôtre!

C’est à vous que j’aimerais parler aujourd’hui, pour un peu de consolation…

Maya Nahum

Le 17 octobre 2020   tôt le matin

Décapité !

Ce soir, nous sommes sous le choc.

 Décapité tout près de Paris !

Comme Daniel Pearl au Pakistan il y a 18 ans. Comme tant d’otages d’organisations islamistes depuis.

 Comme les autres, son martyre a été mis en scène et diffusé pour semer l’effroi et tenter de briser toute résistance dans la société.

 Ce professeur d’histoire-géographie qui quittait son collège à la veille des vacances n’a pas été assassiné par hasard.

 Il lui était reproché d’avoir montré lors d’un cours récent  les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo.

 Des élèves, des parents en avaient, dit-on, été “bouleversés” !

 Des médias ont parlé d’un cours “controversé” ! C’est faire insulte au mort.

 Des représentants de syndicats enseignants interrogés ont été d’une prudence navrante et alarmante.

 Le député du Val d’Oise, Aurélien Taché a au moins su dire que le professeur avait été courageux.

 De fait, en remplissant simplement sa mission d’enseignant, en faisant son travail de professeur, en initiant ses élèves à la presse et à la liberté de la presse, il a, dans le contexte actuel, été héroïque !

 Lui est mort au champ d’honneur.

La nation tout entière doit entourer sa famille qui vit le pire des cauchemars.

 Rendre hommage à ce professeur ne peut se faire par une marche blanche mais par une vraie mobilisation pour la liberté de conscience et d’expression.

 Dès demain, tous les syndicats enseignants doivent publier la une de Charlie Hebdo. Les journaux, les associations et partis démocratiques aussi.

 Enseignants, étudiants, citoyens, nous devrions le faire aussi pour envoyer ce message aux terroristes :

 vous ne pourrez pas nous décapiter tous. Vous ne nous arrêterez pas. Vous ne nous soumettrez pas à la charia.

 Sous le choc, nous sommes à la croisée des chemins.

  De celui que nous emprunterons dépendra l’avenir de la société, de notre pays et des libertés.

 

H Chomski Magnis, Secrétaire générale du MPCT, coordinatrice du Collectif Contre le Terrorisme

Cinéma : Israël, le voyage interdit

De Jean-Pierre Lledo, cinéaste né Algérien, nous connaissions les remarquables documentaires sur l’Algérie, qu’il avait du fuir en 1993 sous la menace islamiste : Algérie mes fantômes puis  Algérie, histoires à ne pas dire, avec notamment la participation du jeune et talentueux metteur en scène Kheïreddine Lardjam.

Celui-ci montait Les Justes de Camus en même temps qu’il tentait de secouer l’histoire officielle algérienne et de briser le silence sur le massacre d’Oran en 1962.

Jean-Pierre Lledo  nous livre à présent sa découverte d’Israël, le pays qui lui était interdit, qu’il s’était lui-même si longtemps interdit.

Cela donne une oeuvre à nulle autre pareille, aussi singulière que l’est son propre parcours.

Israël, le voyage interdit est  divisé en quatre parties. La première partie “Kippour” présentée en avant-première au Forum des Images en janvier dernier l’a été à nouveau hier et les autres parties suivront, à Paris, en banlieue puis en région.

Il part à la rencontre de sa famille maternelle, à la recherche du temps perdu, il renoue miraculeusement des liens distendus par l’idéologie plus que par le temps et la distance. Lledo filme à merveille des personnages à la fois simples et extraordinaires qu’il laisse s’exprimer librement, sur leurs joies et leurs blessures liées au terrorisme passé et présent. Il y a toujours une profonde humanité et de vrais moments de grâce, émouvants ou drôles.

Inextricablement liée aux retrouvailles familiales, l’exploration du pays Israël   est un voyage initiatique dans lequel l’accompagne sa fille Naouel. Ces deux Candides questionnent, avec une extrême finesse, interrogeant  sans tabou ni préjugé  le passé et le présent, l’histoire et le rôle de la religion juive dont les fêtes traditionnelles  rythment le récit.

Sur leur sentier,  pour tenter de comprendre sionisme et judaïsme, ils ont des guides intelligents, sensibles et experts en complexité, à commencer par Ziva Postec, productrice et monteuse du film.

Ne vous interdisez pas ce voyage, partagez le. Munissez-vous de masques et allez-y.

La première partie , la moins longue, fait déjà 2h 20 mais on ne voit pas le temps passer.

Marlène Jason

En savoir plus :

Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4

Tribune : En 2020, en France devenue Frappadingonie, « fumer tue ».

Le 25 septembre 2020, Journée d’Hommage National aux Harkis, rue Nicolas-Appert dans le 11ème arrondissement de Paris devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, en ce mois de procès majeur des attentats de janvier 2015, fumer aurait pu être le jour de l’ultime cigarette par mort violente via terroriste islamiste en « colère » interposé de deux salariés de la société « Premières Lignes »…

Ils étaient sortis en griller une, allant ainsi sans s’en douter à la rencontre du hachoir meurtrier de leur agresseur pakistanais.
Un authentique assassin à la sauce du terrorisme islamiste international low cost aux ordres d’une organisation qui est tout sauf une nébuleuse.

« Premières Lignes », un nom prédestiné pour tout un chacun qui chaque jour en France risque maintenant sa vie pour être en première ligne de ses obligations quotidiennes.

Donc, si « fumer tue », ou presque à Paris ce 25/09/2020, n’oublions pas qu’il en est ainsi depuis le 11 mars 2012 et les attentats à Toulouse.

Quoi que l’on puisse remonter plus loin la source terroriste fétide.

– Celle des années 50 du terrorisme FLN ;
– Celle des années 70 et 80 du terrorisme moyen-oriental du Hezbollah notamment et de ses alliés de l’extrême gauche européenne ;
– Celle des années 90 par le bras armé du FIS algérien, le Groupe Islamique Armé (GIA) et ses suppôts djihadistes « français » ;
– Celle des années 2000 et les attentats sur tout le globe de la mouvance Al Qaida et ses succursales franchisées ;
– Celle de 2012 à Toulouse par le terroriste islamiste Merah, initiateur de ce qui depuis ne cesse de se reproduire en France sous l’impulsion de l’EI…

Donc, si « fumer tue », il en devient ainsi pour chaque activité de la vie quotidienne.
Avec pour mêmes conséquences les drames sanglants du terrorisme islamique sur le sol français – européen également car il s’agit de l’Occident qu’il faut soumettre par la terreur -par des vecteurs aux profils similaires que l’on a refusé de voir, et dont on ne prend toujours pas la mesure:

– Ainsi aller faire du sport tue…Aurélie Chatelain, 25 ans, assassinée par un étudiant algérien, Sid Ahmed Ghlam le 19/04/2015 à Villejuif;

– Ainsi aller au travail tue…Hervé Cornara, 54 ans, décapité à Saint Quentin Fallavier par Yassin Salhi le 26/06/2015 ;

– Ainsi aller chez soi tue…Jean-Baptiste Salvany, 42 ans, et sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, égorgés par Larossi Abballa le 13/06/2016 à Magnanville dans les Yvelines ;

– Ainsi aller à la messe, et la faire, tue…le père Hamel 86 ans, égorgé par Adel Kerniche et Abdel Malik Nabil-Petitjean le 26/07/2017 à Saint Etienne du Rouvray ;

– Ainsi aller prendre le train tue…le 1/10/2017 sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille les 2 cousines Laura 22 ans et Mauranne 20 ans, égorgées par un Tunisien en situation irrégulière Ahmed Hanachi ;

– Ainsi aller déambuler dans la rue tue…Ronan Gosnet, 29 ans, rue Saint Augustin Paris 2ème le 14/05/2018 poignardé par un fiché S tchétchène, Khamzat Azimov.
Ronan qui avait toute la vie devant lui, était alors la 246 ème victime sur le sol français. Des milliers de blessés également, de familles traumatisées à perpétuité….
Et nombre d’autres drames suivirent dans ce registre macabre depuis.

– Ainsi aller faire son devoir tue…le 03/10/2019 à la Préfecture de Police de Paris par le couteau d’égorgeur de Mickaël Harpon. Damien Ernest 50 ans, Anthony Lancelot 39 ans, Brice Le Mescam 38 ans, Aurélia Trifiro 39 ans ;

– Ainsi aller vaquer à ses occupations tue…le 04/04/2020 à Roman sur Isère, Thierry Nivon 55 ans et Julien Vinson 44 ans égorgés par un réfugié soudanais Abdallah Ahmed Osman…

Ainsi, ainsi, ainsi…

Et puis et puis, Paris, Nice, Carcassonne, Trèbes….car en France de nos jours vivre « normalement » c’est aussi le risque où que l’on soit (même à l’étranger avec une cible dans le dos tels nos 6 humanitaires assassinés au Niger le 19 août 2020 comme cela le fut pour d’autres Français avant au Caire, en Algérie, en Tunisie…) d’être assassiné dans nos villes, villages, rues, ou bien encore chez soi, dans des salles de spectacles, aux terrasses de café…par les bras armés de couteaux, de voitures-béliers, de fusils d’assaut, soldats d’une idéologie conquérante mortifère, l’islamisme politique radical et meurtrier qui nous fait la guerre entendant nous faire rendre gorge.

Par conséquent, un bon moyen de s’armer moralement face à cette terreur qui va durer longtemps avant de réussir à l’annihiler, c’est de se rappeler du nom de toutes ces victimes innocentes dont le seul tort étaient d’être occidentales, françaises, « mécréantes ». Elles nous donnent la force de nous opposer pour vivre en liberté dont nous savons dès lors le prix, lourd, à payer pour crier son nom. Soyons à la hauteur. Elles nous obligent.

Ne pas cesser de vivre, mais être vigilants, solidaires, co-responsables car par la sécurité de chacun assurer celle de tous…et arrêter de fumer car « fumer tue ».

Eric Wagner le 26 septembre 2020

20 septembre : Mobilisation laïque ! Liberté-Egalité-Fraternité-Laïcité, voilà le combat

 

Liberté d’expression et de conscience, laïcité, universalité des droits humains sont attaqués par le différentialisme, le racialisme, le terrorisme islamiste  qui menacent la France et le monde  !

Le MPCT soutient le rassemblement républicain dimanche 20 septembre à 14 h à Paris, place de la République :


https://www.marianne.net/debattons/tribunes/liberte-egalite-fraternite-laicite-voila-le-combat-rendez-vous-le-20-septembre?fbclid=IwAR0glVDE6_9XODx3tkIdrTiBM8xNVZ_fqdXBwXRfn-rGbDAtFo-5N-8gN8s

Après le martyre de Navid Afkari : exclure la République Islamique d’Iran des compétitions internationales !

2 ans de prison et de torture  pour le jeune champion de lutte iranien, vrai symbole du courage de cette jeunesse mobilisée  des mois durant malgré une répression féroce, un total déni de justice et puis l’annonce brutale de son  exécution  ou plutôt de son assassinat le 12 septembre !

Son crime ? Avoir manifesté à Chiraz, avec la population  accablée, paupérisée et opprimée par le régime islamique. C’est ce qui lui avait valu la sinistre accusation de ‘mohareb” ( inimitié envers Dieu),punie de mort

Mais la torture avait aussi permis de lui extorquer d’absurdes “aveux” fabriqués.  lui, le sportif de haut niveau capable de s’imposer  à n’importe qui à mains nues, aurait poignardé un homme !

 Ses deux frères, Vahid et Habib  arrêtés en même temps que lui  ont été condamnés à 54 et 27 ans de prison, assortis  de 74 coups de fouet chacun !

Le MPCT soutient la lettre ouverte adressée au CIO et à la fédération internationale de lutte par la Ligue du Droit International des Femmes et la courageuse politiste Mahnaz Shirali.

http://www.ldif.asso.fr/index.php?theme=sport&n=1001

Les condamnations de la France et de l’Union Européenne ont été d’une discrétion  malvenue.

Des Iraniens, des Iraniennes  supplient d’exclure la République Islamique d’Iran des compétitions sportive internationales.

Leur courage mérite  toute notre solidarité !

Il faut en finir avec l’impunité de ce régime tortionnaire !

Le MPCT appelle à signer et partager cette  pétition lancée en plusieurs langues !

 

https://secure.avaaz.org/community_petitions/en/international_community_ban_islamic_republic_of_iran_for_navid_afkari/?whstcdb&utm_source=sharetools&utm_medium=twitter&utm_campaign=petition-1117279-ban_islamic_republic_of_iran_for_navid_afkari&utm_term=hstcdb%2Ben

 

 Victoria Wilson

Il y a 19 ans la fracture du 11 septembre 2001

Doivent rester dans nos conscience les hommes et les femmes qui agitaient des serviettes aux fenêtres des tours du World Trade Center pour appeler au secours avant d’y périr, souvent pas même identifiables, ou de se jeter dans le vide.

 Ce fut une immense tragédie pour les victimes et leurs familles, 2997 victimes essentiellement civiles, 343 pompiers et 60 policiers.

L’Amérique ébranlée  ne s’en est jamais vraiment remise.

 Ce fut  un crime contre l’humanité qui reste emblématique de l’offensive terroriste de l’islam politique.

 De 2004 à 2011, le MPCT a marqué chaque année cette date terrible par un événement citoyen et culturel, par des rassemblements, des marches, concerts et créations.

Nous avons voulu faire de cette date la Journée Internationale Contre le Terrorisme.

Nous avons constitué le réseau de l’Alliance Internationale Contre le Terrorisme avec des partenaires d’Italie, d’Espagne, d’Israël, d’Algérie, d’Argentine, d’Irlande du nord, du Pakistan.

Et puis, après d’autres pays et comme on le redoutait, nous avons eu en France nos 11 septembre à nous, en mars 2012, en janvier et novembre 2015, en juillet 2016.

Et tant et tant d’autres  attaques terroristes ” de proximité”, au couteau, à la voiture et autrement. Tant de victimes…

 Et nous avons eu, nous avons toujours, à combattre le même soutien au terrorisme – déni ou excuse et légitimation.

Aujourd’hui , comme le 11 septembre, des gens appellent au secours parce qu’ils sont ciblés par des terroristes animés par une idéologie mortifère.

Ils ne sont pas dans des tours et des avions, mais dans des rues, des écoles, des moyens de transport, des lieux de travail, de culture, de loisir ou des lieux de culte. Partout en vérité où vit une société qui se veut libre.

Le procès des attentats de janvier 2015 se tient dans ce contexte.

Le combat de résistance au terrorisme a été engagé. Il est vital, il est universel, il  doit se poursuivre et se renforcer.

Huguette Chomski Magnis

Secrétaire générale du MPCT, coordinatrice du Collectif Contre le Terrorisme

 

Image :  L’artiste Jérôme Mesnager devant l’oeuvre qu’il a créée le 11 septembre 2011, Journée Internationale Contre le Terrorisme, pour l’événement organisé par le MPCT.

LE procès

Il  a débuté, ce long procès dont on a tant dit, à raison, qu’il est procès pour l’Histoire.

C’est de vie et de mort qu’il s’agit.

De vies individuelles et aussi de vie sociale, démocratique, politique, de liberté d’expression, de dignité, du refus de la soumission.

Essayons de ne jamais oublier les noms des 17 victimes assassinées les 7, 8 et 9 janvier !

7 janvier, Charlie Hebdo

-Frédéric Boisseau, 42 ans, employé dans l’immeuble
-Charb, 47 ans, dessinateur et directeur de la publication
-Franck Brinsolaro, 48 ans, policier, garde du corps de Charb
-Cabu, 76 ans, dessinateur
-Tignous, 57 ans, dessinateur
-Honoré, 73 ans, dessinateur
-Wolinski, 80 ans, dessinateur
-Bernard Maris, 68 ans, économiste et chroniqueur
-Mustapha Ourrad, 60 ans, correcteur
-Elsa Cayat, 54 ans, psychanalyste et chroniqueuse
-Michel Renaud, 69 ans, journaliste et grand voyageur
-Ahmed Merabet, 40 ans, policier

8 janvier, Montrouge

-Clarissa Jean-Philippe, policière municipale

9 janvier, Hyper Cacher

 -Philippe Braham
-Yohan Cohen
-Yoav Hattab
-François-Michel Saada

Aux familles de ces victimes s’ajoutent les rescapés.

Ceux du carnage de Charlie Hebdo sont très présents aux audiences.

L’imprimeur pris en  otage les  Frères Kouachi devrait aussi assister au procès.

En revanche peu de rescapés de la prise d’otages de l’Hypercacher viendront.

Beaucoup sont partis en Israël, quittant leur pays, où les Juifs sont depuis des années devenus des cibles abandonnées à une grande solitude.

3 ans avant Charlie Hebdo, lors des attaques djihadistes de mars 2012 à Toulouse et Montauban – 7 morts, 3 militaires, 3 enfants et un enseignant  à l’école juive Ozar Hatorah. Des enfants massacrés, parce que juifs … et si peu de personnes pour manifester leur indignation, pour dénoncer ces attentats …

Déjà on vit de doctes esprits, si soucieux de “ne pas stigmatiser”, parler de “loups solitaires”, “déséquilibrés”, tandis que certains chantaient les louanges de l’assassin sur les réseaux sociaux.

La solitude a aussi été  le lot de Charlie Hebdo depuis la publication des caricatures de Mahomet en 2006.

Au premier jour du procès le journal les republie fort justement.

Riss est bien le digne héritier de Charb.

Mais les anti-Charlie auraient-ils gagné ?

Les médias ne reproduisent pas cette une, ou très peu. Si la peur est compréhensible, le manque de solidarité est choquant.

Le sondage IFOP est tristement parlant :  il y a plus d’intolérance et de complaisance envers  le terrorisme au sein de la jeunesse que dans l’ensemble de la population. Près de la moitié des jeunes de moins de 25 ans estiment que Charlie n’aurait pas du publier les caricatures et un jeune sur 5 ne condamne pas les attentats de janvier !

Tel est le tableau pour la France, exposée au risque terroriste constant et à une insupportable insécurité que Monsieur Dupont Moretti a bien tort de minimiser.

Dans le monde, les attentats et autres exactions, enlèvements, assassinats commis par des islamistes font chaque jour des dizaines de morts. Impunément.

Le terrorisme ne relève de toutes façons pas du champ de compétence de la Cour Pénale Internationale, faute de définition universelle -et ce du fait de l’obstruction des pays de l’organisation de  la Coopération Islamique.

Le  prétendu délit de blasphème vaut condamnation à mort dans les régimes islamiques, si bien vus à l’ONU.  Des innocents sont assassinés ou croupissent en prison.

Alors, c’est aussi pour toutes ces victimes ignorées que le procès de Paris importe.

 

Même si, comme l’a dit  Zineb El Rhazoui,  les idéologues du djihad, qui appellent à commettre ces crimes contre l’humanité , manquent à la barre.

Leur procès à eux, Nuremberg de notre temps, reste à faire

Huguette Chomski Magnis

Coordinatrice du Collectif Contre le Terrorisme

La France doit cesser de soutenir le Hezbollah dont les Libanais ne veulent plus !

Tribune collective 

“Secourir le Liban : l’heure de vérité”

 

   Après l’explosion qui a coûté la vie à presque deux cents personnes et en a mutilé des milliers d’autres, alors que le cœur de Beyrouth sinistré continue de chercher ses disparus, à l’heure où le FMI prépare un plan de sauvetage du Liban, il nous semble que le seul soutien financier à l’État libanais souhaitable est un soutien conditionné à quelques exigences politiques. 

 

Dès le mois de juillet, lorsque le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’est rendu au pays du Cèdre, un soutien massif apparaissait déjà indispensable. Et les citoyens libanais avaient exprimé leur ras-le-bol dès l’automne 2019 lors de manifestations lancées autour du slogan : « tous, cela veut dire tous ». C’est en effet au niveau alarmant de corruption qui gangrène les institutions et la classe politique libanaise qu’il faut largement attribuer cette gabegie.

 

Sans assainissement profond de l’État libanais, aucune solidarité extérieure ne saura apporter un soutien réel et efficace. Il faut donc conditionner l’aide aux réformes mais aussi au respect plein et entier du droit international.

 

En effet, le Hezbollah exerce son pouvoir de nuisance au Liban de façon croissante et décomplexée, en même temps qu’il pèse sur la sécurité régionale, européenne et internationale. Au cours des vingt dernières années, de son propre aveu public, le Hezbollah, organisation terroriste, a su créer un État dans l’État libanais et supplanter l’armée libanaise. Le Hezbollah intervient en Syrie pour le compte du régime iranien qui le finance et en appui du régime Assad coupable de crimes contre l’humanité, tandis qu’il a perpétré des attentats en Europe et ailleurs dans le monde.

 

À l’heure de vérité pour le Liban, la communauté internationale doit reconnaître le problème majeur que constitue le Hezbollah dans la reconstruction du pays. La mainmise qu’il exerce sur la scène politique libanaise aujourd’hui paralyse toute possibilité de transition politique profonde.

 

Si le Hezbollah n’a pas été le seul responsable d’un système économique déficitaire, il en est finalement devenu le garant. Toutes les grandes factions au pouvoir s’opposent aux réformes et le statut armé du Hezbollah, capable d’intimider et d’assassiner à volonté et sans conséquence les opposants politiques nationaux, a toujours fixé les limites de la transparence et de la responsabilité et a fondamentalement empêché l’établissement de l’État de droit.

 

Le Hezbollah est un acteur aux ambitions régionales, dont la puissance et les ressources viennent de l’extérieur et notamment de l’Iran. Ce statut de vassal rend également caduque toute volonté d’indépendance et de neutralité du pays. 

 

C’est pourquoi nous demandons au président de la République que la France ne fasse plus obstacle à la désignation du Hezbollah comme organisation terroriste par l’Union européenne. Ce n’est pas d’ingérence qu’il s’agit – la clef d’une solution politique au Liban réside bel et bien dans les mains des Libanais – mais du combat global que nous menons contre le terrorisme.

 

Aussi, comme l’a réclamé le Secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres, le Hezbollah doit impérativement être désarmé, en vertu de la résolution 1559 adoptée en 2004 (mais aussi des accords inter-arabes de Taef de 1989, lesquels prohibaient toute milice armée). « L’omniprésence d’armes échappant au contrôle de l’État, à laquelle s’ajoute l’existence des milices armées, continue de compromettre la sécurité et la stabilité du Liban. Le fait que le Hezbollah dispose toujours d’importants moyens militaires de pointe échappant au contrôle de l’État libanais reste très préoccupant », avait-il alors rappelé.

 

Les États-Unis, les pays du Golfe mais aussi les Pays-Bas, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Lituanie ont déjà procédé à la désignation du Hezbollah pour ce qu’il est : une organisation terroriste. À l’heure de vérité pour le Liban, c’est l’opportunité pour la France de construire une position européenne commune.

 

En défendant une telle position, celle d’un soutien massif mais conditionné, la France jouerait pleinement son rôle unique de médiateur au Moyen-Orient. Lors de son déplacement à Beyrouth le 6 août dernier, le président Macron avait insisté : « la crise ici est grave et implique une responsabilité historique des dirigeants en place ». Sans condamnation ferme du Hezbollah, l’action de la France, au rendez-vous pour porter secours à son plus vieil ami de la région, risque d’être vaine.

Tribune publiée dans le Figaro du 1er septembre 2020  sous le titre “Liban : l’Europe doit désigner le Hezbollah comme une organisation terroriste”

 

Signataires

– Manuel Valls, ancien Premier Ministre

– Philippe Douste-Blazy, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Santé

– Corinne Lepage, présidente du Rassemblement citoyen, ancienne députée européenne et ancienne ministre de l’Environnement.

– Annie Genevard, Députée du Doubs, vice-présidente de l’Assemblée nationale

– Constance Le Grip, Députée des Hauts-de-Seine, Vice-Présidente de la Commission des Affaires culturelles et de l’Education, membre de la Commission des Affaires européennes

– Agnès Firmin Le Bodo, députée du Havre

– Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine

– Astrid Panosyan, co-fondatrice d’En Marche

– Adrien Morenas, ancien député du Vaucluse, La République en Marche

– Philippe Val, journaliste, écrivain, ancien rédacteur en chef de Charlie Hebdo

– Huguette Chomski-Magnis, Coordinatrice du Collectif contre le terrorisme

– Mohamed Sifaoui, journaliste, écrivain et réalisateur franco-algérien

– Pascal Bruckner, romancier et essayiste

– Mimi Khoriati Abdo, citoyenne franco-libanaise, militante féministe et membre du Mouvement pour la Paix et contre le Terrorisme (MPCT)

– Brice Couturier, journaliste, producteur de radio et essayiste ;

– Thibault de Montbrial, avocat spécialisé dans La Défense des forces de sécurité intérieure ;

– Béatrice Szwec, présidente du Mouvement pour la Paix et contre le Terrorisme

– Nicolas Tenzer, philosophe politique et essayiste

– David Gakunzi, écrivain, journaliste, directeur du Paris Global Forum

– Ana Pak, Tribune Azad Iran Laïque

– Jacky Mamou, président du Collectif Urgence Darfour

– Pierre Henry, directeur général, France Terre d’asile

– Françoise Rudetzki, Fondatrice de SOS attentats

– Patrick Klugman, avocat

– Michel Bruguière, ancien directeur général de Médecins du Monde ;

– Bernice Dubois, présidente d’honneur de la Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes ;

– Ari Sebag, ancien président de MedBridge Strategy Center.

 

 

 

Condamné à mort pour “blasphème” et cela se passe au Nigeria !

Un tribunal islamique a condamné un jeune chanteur à être pendu pour avoir manqué de respect à Mahomet.

En Iran ? Au Pakistan ? En Arabie Saoudite ? En Afghanistan ?

Non, cela se passe au Nigeria, ” géant de l’Afrique, pays le plus peuplé du continent ! A Kano, deuxième ville du pays.

 

Le Nigeria n’est pas une république islamique  mais une république fédérale !

Pourtant des états musulmans du nord du pays ont instauré des tribunaux de la charia qui fonctionnent en parallèle avec le système judiciaire étatique !

Contrairement à trois  états du nord est, l’état de Kano n’est pas un fief des djihadistes de Boko Haram et de sa branche scissionniste l’ISWAP, qui multiplient les crimes contre l’humanité, massacres et enlèvements de masse.

L’ordre de la charia s’y est quand même installé et les hisbas, milices musulmanes dites “morales”, y sèment la violence.  

Après la diffusion de la chanson jugée blasphématoire de Yahaya Aminu Sharif, des manifestants fanatisés avaient incendié la maison du jeune chanteur, musulman soufi.

Réagir à sa condamnation inique est un devoir. 

Plus de 60 000 personnes ont déjà signé la pétition sur change.org pour empêcher son exécution

http://chng.it/4SpStmCbyp

Merci de signer aussi et de partager !

Et vous , chanteurs, chanteuses et autres célébrités, apportez lui votre soutien haut et fort !

Mobilisez vos fans. Bougez-vous pour sauver Yahaya Sharif-Aminu.

His life matters.

Victoria Wilson