Communiqué du MPCT : ATTENTAT de la rue des Rosiers, enfin un espoir de justice

Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme se félicite que la justice norvégienne ait déclaré recevable  la demande d’ extradition vers la France de Walid Abdulrahman Abou Zayed, un des principaux suspects dans l’attentat de la rue des Rosiers de 1982.

Rappelons que le 9 août 1982, un commando de trois à cinq hommes avait lancé une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg dans le « Pletzl », quartier juif historique de Paris, puis ouvert le feu dans l’établissement et contre des passants. L’attaque avait fait six morts et 22 blessés. L’opération avait rapidement été attribuée au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d’Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). La justice française soupçonne Abou Zayed, naturalisé norvégien en 1997, d’avoir été « l’un des tireurs de l’attentat ».

Voilà donc 38 ans que les proches des victimes et les rescapés attendent que les responsables de cet attentat répondent de leurs actes devant la justice française. Quatre décennies durant lesquelles la douleur est demeurée et même ravivée avec chaque nouvelle vague d’attentats depuis 2012, auquel il faut ajouter, la révélation  d’« arrangements / accommodements » honteux entre les services de renseignements français et les terroristes : la garantie de l’impunité contre l’engagement de commettre leurs attentats hors du territoire français !

Nous ne pouvons que louer la décision de la Norvège, et espérer voir relancer les demandes d’extradition des autres suspects de l’attentat  hébergés par la Jordanie et par l’Autorité palestinienne qui ont opposé un refus aux demandes de la justice française.

Alors que Charlie Hebdo a été de nouveau la cible d’un attentat dont l’auteur, en visant les anciens locaux de la rue Nicolas Appert, souhaitait véritablement poursuivre  la sinistre besogne des terroristes de janvier 2015, le MPCT exprime à nouveau toute sa solidarité envers les victimes du terrorisme, d’aujourd’hui comme d’hier.

Paris, le 29 septembre 2020