Communiqué du Collectif Contre le Terrorisme : La force des symboles, la gravité des enjeux

Un terroriste a tenté de tuer deux personnes devant les anciens locaux  de Charlie Hebdo. Nouvelle offense aux morts, l’attaque  a eu lieu symboliquement devant la fresque créée en  hommage aux  victimes du massacre du 7 janvier 2015.

Nous nous félicitons  de l’amélioration de l’état de santé des deux personnes blessées et de l’arrestation rapide de leur agresseur.

Mais quel traumatisme pour cette femme et cet homme, à qui nous adressons tous nos vœux de bon rétablissement !

Pour leurs familles, pour leurs collègues, pour les milliers  d’élèves confinés, de la maternelle au lycée, pour les habitants de ce 11ème arrondissement où ont eu lieu après l’attentat contre Charlie, le carnage du 13 novembre puis l’assassinat de Sarah Halimi, victime ignorée.

En plein procès des attentats de janvier 2015, l’attentat islamiste de vendredi 25 septembre est  tout sauf  une surprise.

Le terroriste arrêté est pakistanais.

Il aurait aussi bien pu être français : les  menaces  de mort  pullulent en France contre l’équipe de Charlie,  contre Riss, contre Marika  Bret, mais aussi contre Zineb el Rhazoui, le député  Francis Chouat qui a eu le courage de publier la une de Charlie Hebdo, la lycéenne Mila, Zohra Bitan et bien d’autres encore.

Nous savons aussi que les manifestations contre Charlie Hebdo et contre la France ont été particulièrement  violentes et massives en République Islamique du Pakistan, où le “blasphème” est passible de mort, où les Chrétiens et  toutes les minorités sont persécutés.

En République Islamique  d’Iran les autorités emprisonnent pour “inimitié envers Dieu”, torturent, assassinent  les démocrates,  les femmes libres et courageuses qui défendent le droit de ne pas porter le voile islamique. 

Ici des femmes libres et courageuses sont menacées de mort par des terroristes qu’anime la même idéologie.

Ici aussi les terroristes trouvent des défenseurs et Charlie Hebdo est accusé de verser de l’huile sur le feu.

Certes, l’Assemblée Nationale s’est levée pour assurer Marika Bret de sa solidarité.

Certes, la presse nationale et régionale (sans l’AFP!) a fini par affirmer dans une tribune sa solidarité avec Charlie Hebdo. 

Certes, Gérald Darmanin a assuré Zineb El Rhazoui de son soutien et garanti sa protection.

Mais le mal est très profond : 21 % des 15-17 ans refusent de condamner les assassins de Charlie Hebdo. 37 % des enseignants du secondaire disent s’être déjà auto-censurés pour éviter les incidents.

Les  islamistes veulent vraiment nous soumettre, nous bâillonner !

La France est à la croisée des chemins.

Ensemble nous voulons réagir, rappeler que la France, terre d’accueil n’est pas terre de charia.

Que c’est une république laïque où la critique des religions est permise, où on est libre de caricaturer Mahomet car les interdits religieux des uns ne peuvent s’imposer à toute la société.

Où l’antisémitisme est un délit.

Où les femmes, égales des hommes, sont libres de s’habiller court sans être agressées.

Pour nos libertés, en solidarité avec les innombrables victimes qu’il a déjà faites sur notre sol et dans le monde nous disons ensemble : résistance au terrorisme islamiste !

Paris, le 27 septembre 2020

Première organisations signataires

MPCT, Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme

Ligue du Droit International des Femmes

Regards de Femmes

Comité Soudan

EGALE

Parti Républicain Solidariste

Tribune Azad Iran Laïque

PEREC, Pour une école républicaine et citoyenne

AMLZ, Solidarité avec les Victimes du Terrorisme palestinien à la mémoire de Marianne Myriam Lehmann

Sassoun

Alliance Internationale des Femmes

AFEM, Association des Femmes de l’Europe Méridionale

IRESK, Institut de recherche et d’études stratégiques de Khyber

AFEM, Association des Femmes de l’Europe Méridionale

IRESK, Institut de recherche et d’études stratégiques de Khyber

Viv(r)e la République

Commission de lutte contre les Extrémismes religieux

Libres MarianneS

APIV, Association pour l’information et la vérité

Dhimmi Watch


[ Photo :La veille du procès — ALLILI MOURAD/SIPA]