Il y a 19 ans la fracture du 11 septembre 2001

Doivent rester dans nos conscience les hommes et les femmes qui agitaient des serviettes aux fenêtres des tours du World Trade Center pour appeler au secours avant d’y périr, souvent pas même identifiables, ou de se jeter dans le vide.

 Ce fut une immense tragédie pour les victimes et leurs familles, 2997 victimes essentiellement civiles, 343 pompiers et 60 policiers.

L’Amérique ébranlée  ne s’en est jamais vraiment remise.

 Ce fut  un crime contre l’humanité qui reste emblématique de l’offensive terroriste de l’islam politique.

 De 2004 à 2011, le MPCT a marqué chaque année cette date terrible par un événement citoyen et culturel, par des rassemblements, des marches, concerts et créations.

Nous avons voulu faire de cette date la Journée Internationale Contre le Terrorisme.

Nous avons constitué le réseau de l’Alliance Internationale Contre le Terrorisme avec des partenaires d’Italie, d’Espagne, d’Israël, d’Algérie, d’Argentine, d’Irlande du nord, du Pakistan.

Et puis, après d’autres pays et comme on le redoutait, nous avons eu en France nos 11 septembre à nous, en mars 2012, en janvier et novembre 2015, en juillet 2016.

Et tant et tant d’autres  attaques terroristes ” de proximité”, au couteau, à la voiture et autrement. Tant de victimes…

 Et nous avons eu, nous avons toujours, à combattre le même soutien au terrorisme – déni ou excuse et légitimation.

Aujourd’hui , comme le 11 septembre, des gens appellent au secours parce qu’ils sont ciblés par des terroristes animés par une idéologie mortifère.

Ils ne sont pas dans des tours et des avions, mais dans des rues, des écoles, des moyens de transport, des lieux de travail, de culture, de loisir ou des lieux de culte. Partout en vérité où vit une société qui se veut libre.

Le procès des attentats de janvier 2015 se tient dans ce contexte.

Le combat de résistance au terrorisme a été engagé. Il est vital, il est universel, il  doit se poursuivre et se renforcer.

Huguette Chomski Magnis

Secrétaire générale du MPCT, coordinatrice du Collectif Contre le Terrorisme

 

Image :  L’artiste Jérôme Mesnager devant l’oeuvre qu’il a créée le 11 septembre 2011, Journée Internationale Contre le Terrorisme, pour l’événement organisé par le MPCT.

Communiqué du MPCT La banalité du terrorisme islamiste : nouvelle attaque d’école au Nigeria

Dans un communiqué, le mouvement Bring Back Our Girls s’insurge contre le silence des autorités  nigérianes après un n-ième enlèvement d’élèves.

Le 24 août,  dans un village du Chikun, état de Kaduna, des écolières ont été  kidnappées en pleine classe, avec leur enseignante, par des terroristes qui ont tué une personne dans l’assaut.

Il s’agit vraisemblablement d’une nouvelle attaque des miliciens Fulanis : ils multiplient contre les Chrétiens des exactions aussi atroces que celles commises par Boko Haram.

Dans un tel  contexte, les autorités ont une lourde responsabilité : elles  n’ont pas assuré la protection des établissements scolaires après avoir demandé aux parents d’y renvoyer leurs enfants.

Depuis, le Président Muhammadu Buhari se tait, tout comme le Gouverneur de l’état de Kaduna, Mallam Nasir El Rufai.

Ils ont le devoir de tout faire pour libérer ces otages. 

Ils ont le devoir de ne pas les abandonner comme les 112 lycéennes de Chibok, laissées aux mains de Boko Haram depuis plus de 6 ans !

 

 Comme a été abandonnée Léah Sharibu, seule des lycéennes de Dapchi non libérée par les terroristes de Boko Haram, otage depuis plus de 2 ans car, chrétienne, elle a refusé de se convertir.

 

 Avec Bring Back Our Girls nous demandons la libération immédiate de

 Miracle Danjuma, 13 ans

 Happy Odoji, 14 ans

Ezra Bako, 15 ans

Favour Danjuma, 9 ans seulement. 9 ans !

Christiana Madugu, leur enseignante.

Nous sommes solidaires des otages et de leurs familles, au Nigeria et ailleurs.

Nous n’oublions pas notre compatriote Sophie Pétronin, humanitaire âgée et malade enlevée au Mali .

Là-bas et ici nous sommes face à l’inhumanité du même  terrorisme islamiste.

Crédit photos : Bring Back Our Girls.

LE procès

Il  a débuté, ce long procès dont on a tant dit, à raison, qu’il est procès pour l’Histoire.

C’est de vie et de mort qu’il s’agit.

De vies individuelles et aussi de vie sociale, démocratique, politique, de liberté d’expression, de dignité, du refus de la soumission.

Essayons de ne jamais oublier les noms des 17 victimes assassinées les 7, 8 et 9 janvier !

7 janvier, Charlie Hebdo

-Frédéric Boisseau, 42 ans, employé dans l’immeuble
-Charb, 47 ans, dessinateur et directeur de la publication
-Franck Brinsolaro, 48 ans, policier, garde du corps de Charb
-Cabu, 76 ans, dessinateur
-Tignous, 57 ans, dessinateur
-Honoré, 73 ans, dessinateur
-Wolinski, 80 ans, dessinateur
-Bernard Maris, 68 ans, économiste et chroniqueur
-Mustapha Ourrad, 60 ans, correcteur
-Elsa Cayat, 54 ans, psychanalyste et chroniqueuse
-Michel Renaud, 69 ans, journaliste et grand voyageur
-Ahmed Merabet, 40 ans, policier

8 janvier, Montrouge

-Clarissa Jean-Philippe, policière municipale

9 janvier, Hyper Cacher

 -Philippe Braham
-Yohan Cohen
-Yoav Hattab
-François-Michel Saada

Aux familles de ces victimes s’ajoutent les rescapés.

Ceux du carnage de Charlie Hebdo sont très présents aux audiences.

L’imprimeur pris en  otage les  Frères Kouachi devrait aussi assister au procès.

En revanche peu de rescapés de la prise d’otages de l’Hypercacher viendront.

Beaucoup sont partis en Israël, quittant leur pays, où les Juifs sont depuis des années devenus des cibles abandonnées à une grande solitude.

3 ans avant Charlie Hebdo, lors des attaques djihadistes de mars 2012 à Toulouse et Montauban – 7 morts, 3 militaires, 3 enfants et un enseignant  à l’école juive Ozar Hatorah. Des enfants massacrés, parce que juifs … et si peu de personnes pour manifester leur indignation, pour dénoncer ces attentats …

Déjà on vit de doctes esprits, si soucieux de “ne pas stigmatiser”, parler de “loups solitaires”, “déséquilibrés”, tandis que certains chantaient les louanges de l’assassin sur les réseaux sociaux.

La solitude a aussi été  le lot de Charlie Hebdo depuis la publication des caricatures de Mahomet en 2006.

Au premier jour du procès le journal les republie fort justement.

Riss est bien le digne héritier de Charb.

Mais les anti-Charlie auraient-ils gagné ?

Les médias ne reproduisent pas cette une, ou très peu. Si la peur est compréhensible, le manque de solidarité est choquant.

Le sondage IFOP est tristement parlant :  il y a plus d’intolérance et de complaisance envers  le terrorisme au sein de la jeunesse que dans l’ensemble de la population. Près de la moitié des jeunes de moins de 25 ans estiment que Charlie n’aurait pas du publier les caricatures et un jeune sur 5 ne condamne pas les attentats de janvier !

Tel est le tableau pour la France, exposée au risque terroriste constant et à une insupportable insécurité que Monsieur Dupont Moretti a bien tort de minimiser.

Dans le monde, les attentats et autres exactions, enlèvements, assassinats commis par des islamistes font chaque jour des dizaines de morts. Impunément.

Le terrorisme ne relève de toutes façons pas du champ de compétence de la Cour Pénale Internationale, faute de définition universelle -et ce du fait de l’obstruction des pays de l’organisation de  la Coopération Islamique.

Le  prétendu délit de blasphème vaut condamnation à mort dans les régimes islamiques, si bien vus à l’ONU.  Des innocents sont assassinés ou croupissent en prison.

Alors, c’est aussi pour toutes ces victimes ignorées que le procès de Paris importe.

 

Même si, comme l’a dit  Zineb El Rhazoui,  les idéologues du djihad, qui appellent à commettre ces crimes contre l’humanité , manquent à la barre.

Leur procès à eux, Nuremberg de notre temps, reste à faire

Huguette Chomski Magnis

Coordinatrice du Collectif Contre le Terrorisme

La France doit cesser de soutenir le Hezbollah dont les Libanais ne veulent plus !

Tribune collective 

“Secourir le Liban : l’heure de vérité”

 

   Après l’explosion qui a coûté la vie à presque deux cents personnes et en a mutilé des milliers d’autres, alors que le cœur de Beyrouth sinistré continue de chercher ses disparus, à l’heure où le FMI prépare un plan de sauvetage du Liban, il nous semble que le seul soutien financier à l’État libanais souhaitable est un soutien conditionné à quelques exigences politiques. 

 

Dès le mois de juillet, lorsque le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’est rendu au pays du Cèdre, un soutien massif apparaissait déjà indispensable. Et les citoyens libanais avaient exprimé leur ras-le-bol dès l’automne 2019 lors de manifestations lancées autour du slogan : « tous, cela veut dire tous ». C’est en effet au niveau alarmant de corruption qui gangrène les institutions et la classe politique libanaise qu’il faut largement attribuer cette gabegie.

 

Sans assainissement profond de l’État libanais, aucune solidarité extérieure ne saura apporter un soutien réel et efficace. Il faut donc conditionner l’aide aux réformes mais aussi au respect plein et entier du droit international.

 

En effet, le Hezbollah exerce son pouvoir de nuisance au Liban de façon croissante et décomplexée, en même temps qu’il pèse sur la sécurité régionale, européenne et internationale. Au cours des vingt dernières années, de son propre aveu public, le Hezbollah, organisation terroriste, a su créer un État dans l’État libanais et supplanter l’armée libanaise. Le Hezbollah intervient en Syrie pour le compte du régime iranien qui le finance et en appui du régime Assad coupable de crimes contre l’humanité, tandis qu’il a perpétré des attentats en Europe et ailleurs dans le monde.

 

À l’heure de vérité pour le Liban, la communauté internationale doit reconnaître le problème majeur que constitue le Hezbollah dans la reconstruction du pays. La mainmise qu’il exerce sur la scène politique libanaise aujourd’hui paralyse toute possibilité de transition politique profonde.

 

Si le Hezbollah n’a pas été le seul responsable d’un système économique déficitaire, il en est finalement devenu le garant. Toutes les grandes factions au pouvoir s’opposent aux réformes et le statut armé du Hezbollah, capable d’intimider et d’assassiner à volonté et sans conséquence les opposants politiques nationaux, a toujours fixé les limites de la transparence et de la responsabilité et a fondamentalement empêché l’établissement de l’État de droit.

 

Le Hezbollah est un acteur aux ambitions régionales, dont la puissance et les ressources viennent de l’extérieur et notamment de l’Iran. Ce statut de vassal rend également caduque toute volonté d’indépendance et de neutralité du pays. 

 

C’est pourquoi nous demandons au président de la République que la France ne fasse plus obstacle à la désignation du Hezbollah comme organisation terroriste par l’Union européenne. Ce n’est pas d’ingérence qu’il s’agit – la clef d’une solution politique au Liban réside bel et bien dans les mains des Libanais – mais du combat global que nous menons contre le terrorisme.

 

Aussi, comme l’a réclamé le Secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres, le Hezbollah doit impérativement être désarmé, en vertu de la résolution 1559 adoptée en 2004 (mais aussi des accords inter-arabes de Taef de 1989, lesquels prohibaient toute milice armée). « L’omniprésence d’armes échappant au contrôle de l’État, à laquelle s’ajoute l’existence des milices armées, continue de compromettre la sécurité et la stabilité du Liban. Le fait que le Hezbollah dispose toujours d’importants moyens militaires de pointe échappant au contrôle de l’État libanais reste très préoccupant », avait-il alors rappelé.

 

Les États-Unis, les pays du Golfe mais aussi les Pays-Bas, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Lituanie ont déjà procédé à la désignation du Hezbollah pour ce qu’il est : une organisation terroriste. À l’heure de vérité pour le Liban, c’est l’opportunité pour la France de construire une position européenne commune.

 

En défendant une telle position, celle d’un soutien massif mais conditionné, la France jouerait pleinement son rôle unique de médiateur au Moyen-Orient. Lors de son déplacement à Beyrouth le 6 août dernier, le président Macron avait insisté : « la crise ici est grave et implique une responsabilité historique des dirigeants en place ». Sans condamnation ferme du Hezbollah, l’action de la France, au rendez-vous pour porter secours à son plus vieil ami de la région, risque d’être vaine.

Tribune publiée dans le Figaro du 1er septembre 2020  sous le titre “Liban : l’Europe doit désigner le Hezbollah comme une organisation terroriste”

 

Signataires

– Manuel Valls, ancien Premier Ministre

– Philippe Douste-Blazy, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de la Santé

– Corinne Lepage, présidente du Rassemblement citoyen, ancienne députée européenne et ancienne ministre de l’Environnement.

– Annie Genevard, Députée du Doubs, vice-présidente de l’Assemblée nationale

– Constance Le Grip, Députée des Hauts-de-Seine, Vice-Présidente de la Commission des Affaires culturelles et de l’Education, membre de la Commission des Affaires européennes

– Agnès Firmin Le Bodo, députée du Havre

– Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine

– Astrid Panosyan, co-fondatrice d’En Marche

– Adrien Morenas, ancien député du Vaucluse, La République en Marche

– Philippe Val, journaliste, écrivain, ancien rédacteur en chef de Charlie Hebdo

– Huguette Chomski-Magnis, Coordinatrice du Collectif contre le terrorisme

– Mohamed Sifaoui, journaliste, écrivain et réalisateur franco-algérien

– Pascal Bruckner, romancier et essayiste

– Mimi Khoriati Abdo, citoyenne franco-libanaise, militante féministe et membre du Mouvement pour la Paix et contre le Terrorisme (MPCT)

– Brice Couturier, journaliste, producteur de radio et essayiste ;

– Thibault de Montbrial, avocat spécialisé dans La Défense des forces de sécurité intérieure ;

– Béatrice Szwec, présidente du Mouvement pour la Paix et contre le Terrorisme

– Nicolas Tenzer, philosophe politique et essayiste

– David Gakunzi, écrivain, journaliste, directeur du Paris Global Forum

– Ana Pak, Tribune Azad Iran Laïque

– Jacky Mamou, président du Collectif Urgence Darfour

– Pierre Henry, directeur général, France Terre d’asile

– Françoise Rudetzki, Fondatrice de SOS attentats

– Patrick Klugman, avocat

– Michel Bruguière, ancien directeur général de Médecins du Monde ;

– Bernice Dubois, présidente d’honneur de la Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes ;

– Ari Sebag, ancien président de MedBridge Strategy Center.

 

 

 

Condamné à mort pour “blasphème” et cela se passe au Nigeria !

Un tribunal islamique a condamné un jeune chanteur à être pendu pour avoir manqué de respect à Mahomet.

En Iran ? Au Pakistan ? En Arabie Saoudite ? En Afghanistan ?

Non, cela se passe au Nigeria, ” géant de l’Afrique, pays le plus peuplé du continent ! A Kano, deuxième ville du pays.

 

Le Nigeria n’est pas une république islamique  mais une république fédérale !

Pourtant des états musulmans du nord du pays ont instauré des tribunaux de la charia qui fonctionnent en parallèle avec le système judiciaire étatique !

Contrairement à trois  états du nord est, l’état de Kano n’est pas un fief des djihadistes de Boko Haram et de sa branche scissionniste l’ISWAP, qui multiplient les crimes contre l’humanité, massacres et enlèvements de masse.

L’ordre de la charia s’y est quand même installé et les hisbas, milices musulmanes dites “morales”, y sèment la violence.  

Après la diffusion de la chanson jugée blasphématoire de Yahaya Aminu Sharif, des manifestants fanatisés avaient incendié la maison du jeune chanteur, musulman soufi.

Réagir à sa condamnation inique est un devoir. 

Plus de 60 000 personnes ont déjà signé la pétition sur change.org pour empêcher son exécution

http://chng.it/4SpStmCbyp

Merci de signer aussi et de partager !

Et vous , chanteurs, chanteuses et autres célébrités, apportez lui votre soutien haut et fort !

Mobilisez vos fans. Bougez-vous pour sauver Yahaya Sharif-Aminu.

His life matters.

Victoria Wilson

Au Pakistan, une nouvelle histoire d’eau et de haine : la mort atroce de Saleem Maish

On se souvient que le long calvaire d’Asia Bibi avait débuté parce que, chrétienne, elle avait bu de l’eau réservée aux Musulmans .

Il a duré des années, avant qu’elle soit enfin libérée – et contrainte de fuir son pays.

 

Celui de Saleem, ouvrier agricole chrétien de 22 ans a duré quelques heures.

Seulement le malheureux n’a pas survécu aux tortures barbares qui lui ont été infligées  … parce qu’il avait osé se rafraîchir dans un bassin réservé aux seuls Musulmans !

Ses assassins ont été arrêtés. Encore faut-il qu’ils soient jugés et condamnés !

La ségrégation et la persécution anti-chrétienne rongent  la République Islamique du Pakistan, terre de dhimmitude et de violations des droits humains de toutes les minorités, tolérées par une communauté internationale cyniquement indifférente.

 

Comment une affaire aussi monstrueuse, qui s’est produite fin février, a-telle pu être ignorée par les chancelleries, les médias et le Vatican !

 

Merci à la très active association British Pakistani Christians, qui aide sa famille à obtenir que justice lui soit rendue, de nous faire enfin savoir qui fut le jeune martyr Saleem Maish.

A droite, de part et d’autre du représentant de British Pakistani Christians,  le père et la mère de Saleem.

HCM

Crédit photos : British Pakistani Christians

 

En savoir plus :

https://britishpakistanichristians.worldsecuresystems.com/BlogRetrieve.aspx?PostID=814510&A=SearchResult&SearchID=1726383&ObjectID=814510&ObjectType=55

Face au terrorisme : justice versus impunité, condamnation universelle versus complaisance

 

 

I/  Le terrorisme préoccupe le MPCT et en vérité toute la société (comme la violence au quotidien,  avec notamment  la prolifération alarmante des attaques au couteau.)

La prévention et la répression sont du domaine régalien mais nous avons notre mot à dire au moment de la libération de djihadistes, qui restent dangereux du simple fait de l’idéologie islamiste qui les anime.

 Le Parlement a adopté la loi sur les mesures de sûreté à l’encontre des auteurs d’infractions terroristes à l’issue de leur peine, 150 devant encore être libérés d’ici 2022.  

Des avocats s’indignent au nom des droits humains  de ces mesures.

Ils font fi des études sérieuses  du Centre d’Analyse  du Terrorisme qui évaluent à 60 % le risque de récidive des djihadistes libérés. Adel Kerniche un des deux assassins du Père Hamel, était sous contrôle judiciaire et muni d’un bracelet lectronique.

En croyant peut-être défendre les libertés démocratiques, les indignés sont dans le déni de la puissance de l’emprise d’une idéologie  totalitaire.

 

 II/  La condamnation du terrorisme est indissociable du refus de l’impunité des terroristes : les auteurs d’attentats s’ils ont survécu mais aussi les complices, commanditaires, financiers, parrains et promoteurs.

C’est pourquoi nous soutenons les initiatives de victimes du terrorisme qui refusent cette impunité :

 

1) Lancement de notre pétition de soutien aux parents de Daniel Pearl qui ont fait appel de la décision pakistanaise de libérer ses assassins.

Elle a recueilli près de 12 000 signatures (versions anglaise et française réunies).

http://chng.it/cML6p9pq

 

2) Promotion de la pétition lancée par le père de Malki Roth ( la photo de cette jeune victime du terrorisme est en tête d’article avec celle de son père) pour l’extradition par la Jordanie de la terroriste Ahlam Tamimi.

https://www.change.org/p/mike-pompeo-demand-that-jordan-extradite-celebrity-terrorist-of-sbarro-massacre?signed=true

Arnold Roth est depuis 2007 partenaire israélien de l’Alliance Internationale Contre le Terrorisme.

Pour qui ne connait ni la tragédie vécue par les familles des victimes de l’attentat de la pizzeria Sbarro de Jérusalem le 9 août 2001 ni la personnalité odieuse d’Ahlam Tamimi, cerveau de ce massacre, la lecture de cet  article très complet permet de comprendre l’importance de la démarche des parents de Mlaki.

https://fr.timesofisrael.com/les-parents-de-malki-roth-esperent-que-les-etats-unis-extraderont-son-assassin/

 

Rappelons que la Jordanie, pays frappé par le terrorisme et qui se veut acteur de la lutte contre ce fléau, refuse également d’extrader  deux suspects de l’attentat du restaurant Goldenberg à Paris qui fit 6 morts et 22 blessés le 9 août 1982.

Le juge Marc Trévidic a émis en 2015 des mandats d’arrêt internationaux  contre quatre suspects dont deux en Jordanie, al-Abassi et Hamada.

Les rescapés et les familles des victimes attendent toujours que justice leur soit rendue.  L’Association française des Victimes du Terrorisme est partie civile dans le dossier.

C’est aussi pourquoi les propos prêtés par la quotidien officiel de l’Autorité Palestinienne au Consul Général de France à Jérusalem, selon lesquels il aurait demandé la libération de tous les prisonniers palestiniens, soit d’auteurs d’attentats visant des civils, nous ont interpellés.

Avec le Professeur de Droit International David Ruzié, nous avons demandé au Ministre des Affaires Etrangères  de démentir ces propos, incompatibles avec la lutte contre le terrorisme, qui a tant meurtri la France  et qui coûte la vie à tant de soldats français. Pas encore de réponse à ce jour.

 

 III/  Le refus de la complaisance envers le terrorisme est essentiel.

La condamnation du terrorisme et des terroristes ne peut être qu’universelle.

 

Nous nous félicitons que l’Union Européenne ait enfin conditionné l’attribution de subventions à des ONG à leur prise de distance explicite avec les organisations terroristes.


Cette décision a suscité une indignation déplacée.  

Le “Collectif Palestine vaincra” relayant le discours de l’ONG palestinienne Badil ose écrire :

 

” La clause anti terrorisme ne respecte pas le droit international ”

 

Ce qui signifierait que le terrorisme est conforme au droit international !

 

Il  assortit  cette affirmation de la mantra habituelle, celle qui paralyse l’ONU depuis des décennies, sur la “résistance” qui n’est pas du terrorisme,  même si ses acteurs visent et tuent des cvils, femmes et enfants dans ce qui est pudiquement qualifié de “lutte armée”.

Et bien non !

 « Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente où le tueur sait d’avance qu’il atteindra la femme et l’enfant. »

Albert Camus

C’est là un principe intangible et universel, sans lequel aucune condamnation du terrorisme n’a de sens.

 La légitimation du crime contre l’humanité doit être condamnée, quelle que soit la cause qu’il  prétend servir.

C’est pourquoi nous essayons de suivre avec attention les mots et les actes des autorités politiques, des ONG, médias, éducateurs et autres acteurs de la société civile. Et d’alerter sur les dérives.

 

Huguette Chomski Magnis, secrétaire générale du MPCT

 

Soutien à la liberté d’expression , soutien à Emma Chargui !

La lourde condamnation de la jeune blogueuse Emma Chargui  est un signal grave pour la Tunisie.

https://www.france24.com/fr/video/20200714-proc%C3%A8s-d-emma-charki-en-tunisie-six-mois-de-prison-pour-une-parodie-de-sourate-du-coran

 

Pourtant la mobilisation des Tunisiennes ne faiblit pas, celle des Iraniennes se renforce, un mouvement est en marche, qui mérite tout notre soutien.

 

Aussi le MPCT avec ses partenaires du Collectif Contre le Terrorisme s’adresse-t-il au Président de la République tunisienne pour défendre Emma Chargui.

Associez-vous à cette démarche en signant et partageant la pétition lancée sur change.org


http://chng.it/8ysQzGQ4jx

Crédit photo: Tunisienumerique.com

Pourquoi nous soutenons le MPCT

Quelques messages reçus après l’appel de notre Présidente d’Honneur Bernice  Dubois :

 

“Pourquoi le MPCT ?  Parce que c’est une cause essentielle, une question de vie ou de mort pour tant de personnes”

Patricia

“Pourquoi je soutiens le MPCT ?
refuser le terrorisme – défendre les victimes – déconstruire le déni “

Georges

“Bravo et remerciements pour votre engagement de longue durée. Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme réagit  à chaque attentat. Celui de Reading allonge la liste des victimes européennes mais n’oublions pas les autres actes de terrorisme et leurs victimes  comme récemment celui ayant touché un hôpital de Kaboul le 12  mai. Face aux pandémies n’y aurait-il pas autre chose à faire dans le monde? Pourquoi toute cette énergie dépensée à tuer à l’aveugle ou volontairement des femmes et des enfants ?”

C.C.

“Je soutiens le MPCT car j’ai encore en mémoire l’absence notable de mobilisation d’envergure et de prise en conscience lorsqu’en mars 2012, la première attaque terroriste djihadiste a eu lieu sur notre sol. 3 militaires assassinés, 3 enfants et un enseignant abattus à bout portant à l’entrée d’une école juive … et une grande réticence à condamner le terroriste  parce qu’il ne correspondait pas au profil attendu du néo-nazi ultra-nationaliste nostalgique de Vichy ? Le MPCT a été parmi les trop rares asso. et instances à nommer les choses autrement que par déséquilibré, loup solitaire, acte isolé.”

Thomas

“Je soutiens le MPCT parce que  c’est une association qui  reste droit dans ses décisions et actions . Les buts que le MPCT poursuit depuis longtemps se révèlent prioritaires et j’espère que les nouveaux adhérents seront nombreux ! Bon courage. “

Denise

Vous aussi, vous pouvez accompagner notre engagement contre l’impunité, pour que justice soit rendue à toutes les victimes du terrorisme et aux victimes en général.

Nous sommes une petite association capable de grandes choses : notre  pétition contre la libération des assassins de Daniel Pearl a recueilli plus de 11 500 signatures. Elle a été transmise aux autorités pakistanaises.

Fort de sa détermination et de son indépendance, le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme compte sur votre soutien. Pour éveiller les consciences, sensibiliser la société civile, nous devons être plus nombreux. Rejoignez-nous !

BULLETIN ADHESION 2020 MPCT

Communiqué du MPCT : à Reading un carnage de plus

Le MPCT, Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme, exprime sa solidarité et son entière compassion aux proches des victimes de l’attaque terroriste qui a tué 3 personnes dans un parc de Reading, à l’ouest de Londres.

Deux des victimes ont été nommées : James Furlong, professeur de 36 ans et Joe Ritchie-Bennett , citoyen  américain de 39 ans, installé en Grande-Bretagne.

 Le profil et le mode opératoire du terroriste correspondent précisément aux autres attaques ayant déjà endeuillé le Royaume-Uni, ainsi que la France, tout récemment à Romans-sur-Isère.

 Ces drames rappellent à quel point la menace terroriste est encore bien présente dans nos sociétés, avec en premier lieu les dangers liés à la mouvance islamiste.

 Le danger est d’autant plus grand qu’à court terme de nombreux djihadistes sortiront de prison sans aucune garantie quant à leurs risques de récidive.

 Par ailleurs les réactions des autorités britanniques, où une fois de plus il est fait état de la “santé mentale” du terroriste comme étant un ” facteur majeur”  de son acte,  posent vraiment problème.

Faut-il en conclure que l’idéologie djihadiste ne serait qu’un ” facteur mineur” sans grande importance ? Que les terroristes seraient d’abord des victimes, des malades, des souffreteux davantage à plaindre qu’à blâmer ?

En l’occurrence l’auteur du carnage de Reading avait bien été suivi pour suspicion d’adhésion au djihadisme par les services de sécurité, comme 40 000 individus au Royaume-Uni. 

L’enquête quelque peu bâclée avait hélas été vite close. Il avait aussi fait de la prison pour délinquance ordinaire.

 Si le souci de ne pas faire d’amalgames et de stigmatisation est parfaitement légitime, cela ne doit pas conduire à un déni qui refuse de nommer les choses en parlant de “déséquilibrés”.

 Qui plus est, cela traduit un manque de confiance envers les simples citoyens qui, malgré toutes les attaques terroristes commises ces dernières années, au Royaume-Uni, en France, Espagne, Allemagne et ailleurs, n’ont cédé ni à la haine ni à la vengeance aveugle  et raciste.  

 Aux pouvoirs publics de se montrer à la hauteur.

A  la société civile de cultiver ses capacités de résistance.  

On ne peut venir à bout d’un mal qu’on ne parvient pas à  nommer.     

                                                                                                                                                                 22/06/2020       

 

Crédit photo  : BBC News with Thames Valley Police