Face au terrorisme : justice versus impunité, condamnation universelle versus complaisance

 

 

I/  Le terrorisme préoccupe le MPCT et en vérité toute la société (comme la violence au quotidien,  avec notamment  la prolifération alarmante des attaques au couteau.)

La prévention et la répression sont du domaine régalien mais nous avons notre mot à dire au moment de la libération de djihadistes, qui restent dangereux du simple fait de l’idéologie islamiste qui les anime.

 Le Parlement a adopté la loi sur les mesures de sûreté à l’encontre des auteurs d’infractions terroristes à l’issue de leur peine, 150 devant encore être libérés d’ici 2022.  

Des avocats s’indignent au nom des droits humains  de ces mesures.

Ils font fi des études sérieuses  du Centre d’Analyse  du Terrorisme qui évaluent à 60 % le risque de récidive des djihadistes libérés. Adel Kerniche un des deux assassins du Père Hamel, était sous contrôle judiciaire et muni d’un bracelet lectronique.

En croyant peut-être défendre les libertés démocratiques, les indignés sont dans le déni de la puissance de l’emprise d’une idéologie  totalitaire.

 

 II/  La condamnation du terrorisme est indissociable du refus de l’impunité des terroristes : les auteurs d’attentats s’ils ont survécu mais aussi les complices, commanditaires, financiers, parrains et promoteurs.

C’est pourquoi nous soutenons les initiatives de victimes du terrorisme qui refusent cette impunité :

 

1) Lancement de notre pétition de soutien aux parents de Daniel Pearl qui ont fait appel de la décision pakistanaise de libérer ses assassins.

Elle a recueilli près de 12 000 signatures (versions anglaise et française réunies).

http://chng.it/cML6p9pq

 

2) Promotion de la pétition lancée par le père de Malki Roth ( la photo de cette jeune victime du terrorisme est en tête d’article avec celle de son père) pour l’extradition par la Jordanie de la terroriste Ahlam Tamimi.

https://www.change.org/p/mike-pompeo-demand-that-jordan-extradite-celebrity-terrorist-of-sbarro-massacre?signed=true

Arnold Roth est depuis 2007 partenaire israélien de l’Alliance Internationale Contre le Terrorisme.

Pour qui ne connait ni la tragédie vécue par les familles des victimes de l’attentat de la pizzeria Sbarro de Jérusalem le 9 août 2001 ni la personnalité odieuse d’Ahlam Tamimi, cerveau de ce massacre, la lecture de cet  article très complet permet de comprendre l’importance de la démarche des parents de Mlaki.

https://fr.timesofisrael.com/les-parents-de-malki-roth-esperent-que-les-etats-unis-extraderont-son-assassin/

 

Rappelons que la Jordanie, pays frappé par le terrorisme et qui se veut acteur de la lutte contre ce fléau, refuse également d’extrader  deux suspects de l’attentat du restaurant Goldenberg à Paris qui fit 6 morts et 22 blessés le 9 août 1982.

Le juge Marc Trévidic a émis en 2015 des mandats d’arrêt internationaux  contre quatre suspects dont deux en Jordanie, al-Abassi et Hamada.

Les rescapés et les familles des victimes attendent toujours que justice leur soit rendue.  L’Association française des Victimes du Terrorisme est partie civile dans le dossier.

C’est aussi pourquoi les propos prêtés par la quotidien officiel de l’Autorité Palestinienne au Consul Général de France à Jérusalem, selon lesquels il aurait demandé la libération de tous les prisonniers palestiniens, soit d’auteurs d’attentats visant des civils, nous ont interpellés.

Avec le Professeur de Droit International David Ruzié, nous avons demandé au Ministre des Affaires Etrangères  de démentir ces propos, incompatibles avec la lutte contre le terrorisme, qui a tant meurtri la France  et qui coûte la vie à tant de soldats français. Pas encore de réponse à ce jour.

 

 III/  Le refus de la complaisance envers le terrorisme est essentiel.

La condamnation du terrorisme et des terroristes ne peut être qu’universelle.

 

Nous nous félicitons que l’Union Européenne ait enfin conditionné l’attribution de subventions à des ONG à leur prise de distance explicite avec les organisations terroristes.


Cette décision a suscité une indignation déplacée.  

Le “Collectif Palestine vaincra” relayant le discours de l’ONG palestinienne Badil ose écrire :

 

” La clause anti terrorisme ne respecte pas le droit international ”

 

Ce qui signifierait que le terrorisme est conforme au droit international !

 

Il  assortit  cette affirmation de la mantra habituelle, celle qui paralyse l’ONU depuis des décennies, sur la “résistance” qui n’est pas du terrorisme,  même si ses acteurs visent et tuent des cvils, femmes et enfants dans ce qui est pudiquement qualifié de “lutte armée”.

Et bien non !

 « Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente où le tueur sait d’avance qu’il atteindra la femme et l’enfant. »

Albert Camus

C’est là un principe intangible et universel, sans lequel aucune condamnation du terrorisme n’a de sens.

 La légitimation du crime contre l’humanité doit être condamnée, quelle que soit la cause qu’il  prétend servir.

C’est pourquoi nous essayons de suivre avec attention les mots et les actes des autorités politiques, des ONG, médias, éducateurs et autres acteurs de la société civile. Et d’alerter sur les dérives.

 

Huguette Chomski Magnis, secrétaire générale du MPCT