Ne célébrez pas Khomeiny !  30 associations interpellent la Maire de Neauphle-le Château

Un reportage assez complaisant de France 24 (1)nous avait appris ce scandale :

 depuis 42 ans, une cérémonie est organisée par l’ambassade d’Iran organise chaque mois de février à Neauphle-le-Château où séjourna Khomeiny avant son retour triomphal à Téhéran où il instaura une dictature islamique.

Le régime iranien a même le projet d’y faire construire un musée !   

Nous en avions parlé avec indignation à la visiorencontre organisée par le MPCT le 3 mars et décidé qu’il était temps d’agir !

Extraits de la lettre (2) adressée à la Maire par Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des Femmes et co-signée par 30 associations :

“Nous avons été choquées de vous voir apparaître sur la photo souvenir2 de cette cérémonie aux côtés de l’’ambassadeur d’Iran en France, Bahram Ghassemi, devant un panneau qui commémore honteusement le séjour de Khomeiny à Neauphle-le-Château.

On ne peut aujourd’hui ignorer l’immensité des crimes commis par le régime sanglant que Khomeiny a installé, visant son propre peuple – et notamment les femmes.

Des personnes innocentes continuent à être enlevées, arrêtées, condamnées à de lourdes peines lors de procès truqués, détenues dans des conditions indignes et massivement exécutées.

Personne ne peut ignorer le terrorisme pratiqué par les maîtres de l’Iran et les organisations qu’il finance, visant des pays ou des individus, ayant le malheur de leur déplaire.

N’oublions pas que c’est l’ayatollah Khomeiny qui, en 1989, lança la fatwa contre Salman Rushdie, inaugurant ainsi – officiellement- l’offensive islamiste contre la liberté d’expression, qui allait conduire dans notre pays, entre autres atrocités, à l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo et à la décapitation de Samuel Paty. “

Nos demandes à la Maire de Neauphle-le Château :

 – mettre un terme à la cérémonie du mois de février célébrant le souvenir de Khomeiny

– faire déposer le panneau qui rappelle son séjour dans la commune

– a fortiori s’opposer au projet de musée

 Conclusion de la lettre, co-signée , outre la Ligue du Droit International des Femmes, le MPCT, Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme, Tribune Azad Iran Laïque et nos partenaires du Collectif Contre le Terrorisme, par de très nombreuses associations dont la LICRA et Femmes Solidaires :

 “Nous formulons ces demandes, notamment :

  • en mémoire du champion de lutte Navid Afkari exécuté en septembre dernier, du journaliste Rouhollah Zam, qui avait le statut de réfugié politique en France, enlevé et exécuté en décembre
  • en solidarité avec Nasrin Sotoudedh, Saba Kordafshari, Yasaman Aryani, femmes admirables condamnées à de lourdes peines pour avoir simplement refusé l’imposition du port du voile islamique
  • en soutien aux femmes et aux hommes d’Iran exilés en France.”

(1)   https://www.france24.com/fr/20200211-iran-%C3%A0-neauphle-le-ch%C3%A2teau-le-souvenir-de-l-ayatollah-khomenei-reste-tr%C3%A8s-pr%C3%A9sent

(2)  Texte intégral et liste des organisations signataires :

https://www.ldif.asso.fr/index.php?theme=international&n=1025

Photo : Navid Afkari [Crédit : #SaveNavidAfkari]]

Tribune : soutien aux deux enseignants de Sciences Po Grenoble !

[ Dessins : copyright Antoine Chereau qui a l’art de faire passer un message clair avec humour et talent. Qu’il en soit remercié !]

www.antoinechereau.fr

https://www.facebook.com/antoinechereau.dessinateurdepresse/

Le 11 mars 2021 le président Macron a rappelé le souvenir des victimes du terrorisme lors de cette journée d’hommage national qui leur est dédiée (rappel : le 11 mars 2004, les attentats dans les gares de Madrid qui firent 191 morts).

Nous ne pouvons que saluer ce geste, mais nous nous devons aussi de rappeler cette simple évidence : commémorer les disparus, prendre soin des survivants et de leurs proches, faire acte de résilience ne prennent vraiment tout leur sens que si on neutralise les auteurs des attentats et leurs complices avant qu’ils ne commettent d’autres crimes.

S’occuper des survivants c’est bien, veiller sur les vivants c’est encore mieux surtout lorsque ces derniers sont menacés : Robert Redecker, Zineb, Mila, la liste est longue.

A présent deux  enseignants de l’IEP Grenoble,Vincent Tournier et Klaus Kinzler font l’objet d’une véritable cabale ayant abouti à l’affichage de leurs noms sur les murs de l’IEP avec les mentions « fascistes islamophobes ». Ne manquait plus que la mention « Dead or alive » comme dans les westerns, puisque manifestement certains se croient au Far West (prochaine étape, le lynchage ?).

Le MPCT apporte son soutien à ces deux enseignants qui subissent une mécanique de délation et de stigmatisation similaire à celle qui a conduit à l’assassinat de Samuel Paty.

Nous dénonçons surtout le rôle joué par UNEF Grenoble qui a relayé cette honteuse campagne initialement orchestrée par un autre “syndicat”, issu d’une scission avec l’Unef, “l’Union Syndicale”. Si par la suite il y eut rétractation, les déclarations ultérieures de ce syndicat n’en restent pas moins consternantes de déni et de retournement victimaire, en invoquant une énième « manipulation de l’extrême-droite » et une dénonciation de la supposée « islamophobie » des enseignants avec, cerise immonde sur ce gâteau déjà indigeste, le fameux slogan «l’islamophobie tue ».

 

Comme le rappellent chacun à leur manière les essayistes Natacha Polony et Pierre Jourde (1)  ce n’est pas « l’islamophobie » qui a tué 260 personnes depuis 2012, mais bien l’islamisme radical. Et si dérives fascisantes il y a dans les universités, elles sont très majoritairement le fait de groupuscules “d’extrême-gauche” qui, derrière leur prétention a se présenter comme des « antifas » (et donc résistants), se comportent exactement comme les « fachos » qu’ils prétendent combattre : intimidations, menaces,  délations, voire violence physique envers toute personne ne partageant pas leurs dogmes.

Combien de fois la lecture du livre posthume de Charb a-t-elle été empêchée par ces nervis radicalisés qui n’ont que très rarement condamné et du bout des lèvres s les terroristes du 7 janvier 2015 mais ont bien davantage incriminé Charlie Hebdo, le taxant de raciste, islamophobe, fasciste, réactionnaire, etc ? Une manière d’insinuer que ce journal n’aurait eu que ce qu’il mérite ?

Et où étaient à ce moment-là les « défenseurs des libertés académiques » qui se sont si « courageusement » dressés contre Frédérique Vidal lorsqu’elle parla de l’islamo-gauchisme ?

C’est cette même logique infâme de retournement victimaire qui fait son œuvre à l’IEP de Grenoble, et ce sans réel soutien de la part de la direction de l’établissement et de la grande majorité de leurs collègues. Pire encore, l’un des enseignants a fait l’objet d’un “rappel à l’ordre”. Toujours et encore la même et sordide pièce : le lanceur d’alerte (d’ordinaire adulé par les mouvances dites progressistes) est ciblé par les haineux sans doute minoritaires, mais face auxquels la « majorité » demeure silencieuse, timorée voire même complice par peur de « stigmatiser » (mais qui stigmatise qui ? qui est menacé ?).

Alors que 9 ans déjà se sont écoulés depuis les attaques terroristes de Toulouse et Montauban de mars 2012, prototype des attaques que la France allait connaitre 3 ans plus tard, nous ne pouvons plus accepter le double jeu hypocrite qui semble être devenu une des caractéristiques de l’UNEF, hier larmoyant devant le cadavre de Samuel Paty, aujourd’hui soutenant implicitement des logiques identiques à celles qui ont conduit à son assassinat.

Nous ne pouvons plus accepter que des syndicats, des associations, des universitaires, des partis et autres renient leurs engagements universalistes fondateurs au profit d’une collusion avec une idéologie mortifère au motif du « soutien aux damnés de la terre ».

Thomas Dresler

 

1)

https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/iep-de-grenoble-ou-sont-les-fascistes?fbclid=IwAR1ajahuj1E578dzimXTfbPsLZzJVyvkpi6ZE5suLnh414Szf9sn0lCTIak

https://www.nouvelobs.com/les-chroniques-de-pierre-jourde/20201108.OBS35816/le-bal-des-hypocrites-par-pierre-jourde.html?fbclid=IwAR0C6dm0UL7gc9pT1cKz-9DJ00iiti85THPG02f3NCfycuoEdc8DqlNYmcQ

https://www.lepoint.fr/politique/macron-rend-hommage-aux-victimes-du-terrorisme-avec-un-survivant-de-2015–11-03-2021-2417328_20.php

Victimes du terrorisme à jamais dans nos consciences !

11 mars, dans le cadre de la journée d’hommage national aux victimes du terrorisme  : inauguration de l’allée Cécile Vannier à 11 h à Levallois.

Cécile. Cette toute jeune lycéenne au sourire rayonnant, a été assassinée au Caire en 2009, parce que française.

 Cathy et Jean-Luc Vannier ont franchi une nouvelle  et belle étape sur la longue route qu’ils tracent depuis ce terrible 22 février 2009,  avec leur famille, avec les camarades de Cécile et leurs familles, avec la municipalité de Levallois, pour la mémoire, pour la vérité, pour que justice soit enfin rendue à Cécile.

 

               

 

 

     (Crédit photos : Titi Yvon Saphir, Cathy Vannier)

21 mars : inauguration de l’allée Mireille Knoll à 11 h dans le 11ème arrondissement de Paris.

(Cette inauguration a finalement été reportée à une date ultérieure.

Mireille. Cette vieille dame au doux sourire a été assassinée chez elle en 2018 , parce que juive.

 

 

Le MPCT  est bien sûr représenté à ces inaugurations.

Mais pourquoi un lieu de mémoire n’a-t-il pas encore été dédié à Sarah Halimi, une autre dame assassinée chez elle parce que juive, en 2017 ?

8 mars : elles font honneur au monde et à la France

Elles sont jeunes ou plus âgées.

Elles sont nigérianes, s’appellent Léah ou  Alice.

Elles sont plus de 100 otages des terroristes islamistes de  Boko Haram, certaines depuis 7 ans.

Elles sont iraniennes, s’appellent Nasrin, Yasaman ou  Saba. Elles sont otages d’un régime inique qui les condamne à de lourdes peines pour leur refus du port du voile islamique.

 

Elles sont saoudiennes ou tunisiennes et luttent pour conquérir ou défendre leurs droits et  libertés.

Elles sont françaises. Elles s’appellent Mila, Zineb, Aurore, Zohra, Céline, Fatiha, Laurence  …   et refusent de céder aux menaces.

Elles incarnent le courage et l’engagement pour la liberté.

Elles ne sont ni racistes ni racialistes.

Elles ont notre respect et notre soutien.

Nous sommes fières que notre amie Annie Sugier, une des  109 Mariannes honorées par Marlène Schiappa, affiche son  soutien aux femmes iraniennes.

https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/109-Mariannes

Marianne-2021 SUGIER(3)

Victoria Wilson

 Communiqué du MPCT : soutien à Aurore Bergé

La députée Aurore Bergé a reçu d’odieuses menaces, dirigées contre elle et sa famille, face auxquelles doit s’exprimer la solidarité de la France entière, autorités et société civile .

Assurer sa protection, comme celle de tout élu de la République menacé et agressé, tel le maire de Bron, est un devoir absolu pour le gouvernement.

Le climat général de violence, d’intimidation, d’agressions graves et parfois mortelles qu’on observe dans toute la France est alarmant .

C’est parce qu’elle a qualifié le rappeur Médine d’islamiste et rappelé les paroles de sa chanson “Dont Laïk” que des menaces sont proférées contre Aurore Bergé.

Médine a beau jeu de récuser ce terme. Il se permet même de poursuivre Madame Bergé en diffamation !

Aujourd’hui il prend garde à ne plus appeler à crucifier les “laïcards”, il n’arbore plus de sabre sur son tee-shirt, il ne parle même plus de Tariq Ramadan … mais ses “fans”  qui menacent d’égorgement sont bien dans l’esprit du Djihad.

Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme apporte tout son soutien à Aurore Bergé, pour sa  justesse de ton, sa cohérence, sa rigueur et son grand courage.

 

Au Nigeria l’histoire sans fin des kidnappings d’élèves

317 lycéennes viennent d’être enlevées en pleine nuit dans leur internat à Jangebe dans l’état de Zamfara. Encore !

Voilà donc comment se prépare le 7ème anniversaire de l’enlèvement des lycéennes de Chibok, une attaque de nuit elle aussi.

Chibok  n’était pas le premier gros enlèvement perpétré par les terroristes  islamistes mais le plus massif  et surtout celui qui donna lieu à une  médiatisation inédite.

#Bring Back Our Girls fut soutenu par moult célébrités.

 Le temps a  passé et la mode avec.

Pour nous qui avons créé la coordination Je suis  Chibok France, l’engagement n’est pas affaire de mode et nous n’oublions pas les jeunes otages.

Plusieurs ont été libérées par vagues successives mais 112 des ex-lycéennes arrachées à leurs familles et à leurs études sont toujours portées disparues.

Un livre vient d’être publié, largement basé sur le journal tenu en secret par Naomi Adamu, l’une des otages libérées, vraie dirigeante d’une extraordinaire résistance  aux bourreaux.

 

Le tragique : il annonce que 40 des jeunes filles de Chibok seraient mortes. Pour les parents des jeunes filles qui manquent toujours à l’appel, l’angoisse est insoutenable.

Depuis, les enlèvements  d’élèves, filles et garçons,  se sont multipliés et leur fréquence a augmenté.

#JangebeGirls vient après #DapchiGirls, #KankaraBoys, #KagaraStudents et bien d’autres.

Sur la centaine de filles enlevées à Dapchi en février 2018, Léah Sharibu est la seule  à ne pas avoir été libérée par Boko Haram car, chrétienne, elle a refusé de se convertir à l’islam.

Elle aura 18 ans en mai prochain.

( Photo de famille)

Boko Haram a annoncé qu’elle serait donc leur esclave à vie, comme une  autre Chrétienne, l’infirmière  Alice Ngaddah, employée de l’UNICEF

(Crédit photo : Everyday Nigeria)

Le pensionnat de Kagara, dans l’état du Niger a aussi été attaqué de nuit le 17 février dernier.

Un élève a été tué par les assaillants, 27 enlevés avec 3 membres du personnel et 12 proches .

Ces 42 personnes viennent d’être libérées, au grand soulagement des familles.

Quelle rançon a été versée, quels criminels ont été libérés en échange de ces innocents ? : autant de questions sans réponse.

Buhari avait été élu en 2005 sur la promesse de tout faire pour ramener les filles de Chibok enlevées par Boko Haram sous la présidence de Goodluck Jonathan.

Lorsque  nous avions été reçues en délégation à l’Ambassade du Nigeria, l’Ambassadeur nous avait assuré que le nouveau gouvernement faisait le maximum et qu’il fallait leur faire confiance.

Force est aujourd’hui de constater que Buhari abandonne les otages enlevées, ne protège pas les écoles, cibles privilégiées de Boko Haram/ ISWAP (Etat Islamique en Afrique de l’Ouest) et des groupes armés crapuleux qui lui sont liés.

Par son inaction Buhari est complice des islamistes et de l’insécurité croissante.

L’état de Zamfara  a été le premier État du Nigeria à décréter la charia en 1999.

Le début d’une descente aux enfers pour la République Fédérale du Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique !

Huguette Chomski Magnis

Coordinatrice du Collectif  Contre le Terrorisme

(Crédit photo logo : Mouvement Bring Back Our Girls)

Tribune : Vous avez dit islamo-gauchisme ?

Haro, haro  sur Frédérique Vidal  ! Haro aussi sur Jean-Michel Blanquer qui, fidèle à  ses prises de position antérieures, la soutient !

On assiste à un lynchage en règle de la  Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, “recadrée” par le CNRS et les Présidents d’Université, désavouée par l’Elysée.

Que l’université et les étudiants soient en grande souffrance, comme la société tout entière, c’est un fait. Que des critiques puissent être formulées sur la gestion de la crise par la Ministre est possible.

Mais ce n’est pas là-dessus que Madame Vidal est si violemment attaquée .

Non, c’est cette phrase, au demeurant très mesurée envers l’université, qui a déclenché un déchaînement de réactions hostiles et la réclamation de sa démission :

” l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et l’université n’est pas imperméable”

Alors, islamo- gauchisme, mal imaginaire ou réel ?

Le terme doit certainement être explicité :

1 Une offensive islamiste multiforme a été déclenchée, notamment contre la France, par les menaces et les attaques terroristes meurtrières comme par un entrisme soft et efficace pour faire advenir un changement sociétal.

2 Les courants dits d’extrême gauche font preuve d’une complaisance envers elle qui va souvent jusqu’au soutien, se comportant en alliés objectifs.

Rien de vraiment nouveau sous le soleil.

En 1979 le parti communiste iranien Toudeh s’est allié à l’ayatollah Khomeini. Un peu comme le  puissant parti communiste allemand avait cru en son temps “Après Hitler ce  sera nous”.

La  gauche française n’avait du reste  presque rien compris à l’avènement de la République islamique, impressionnée par son anti- impérialisme-américain.

En Grande-Bretagne le Socialist Workers Party, qui se réclame encore du marxisme, prône l’alliance avec  les islamistes. Oubliée la religion opium du peuple, le groupe se mobilise contre “l’islamophobie” et fustige la France laïque. Quelques années plus tard, son lointain cousin français, le NPA l’a rejoint.

La collusion entre islamistes et gauchistes,  se cristallise aussi  autour de la “cause palestinienne,” les seconds faisant mine de ne pas entendre les “Morts aux Juifs” et les “Allah Akbar” lancés dans les cortèges.

A vrai dire,  ce compromis  historique funeste ne se limite pas aux seuls courants d’extrême gauche. Des ONG qui se réclament des droits humains suivent la  même voie.

En 2005  l’ONG International Crisis Group publie  un rapport dans lequel elle distingue trois sortes d’islamisme : missionnaire , politique et djihadiste. Ses préconisations sont  claires : s’appuyer sur les deux premiers pour contenir le troisième, le seul  dangereux à ses yeux.  Amnesty International lui emboîte  le pas et ne ménage pas ses critiques contre  la France sur la question du voile islamique.

Et dans l’Education Nationale ?

Dans son rapport de 2004 ,Jean-Pierre Obin tira en vain la sonnette d’alarme.

Le “pas de vagues” a prévalu et la  pénétration islamiste a contraint de plus en plus d’enseignants à l’autocensure. 

Il y a un an la lycéenne Mila harcelée et menacée de mort a été exfiltrée de son lycée. Ses harceleurs ont pu y rester. 

En octobre dernier, la décapitation de Samuel  Paty, directement liée à l’exercice de sa liberté pédagogique et au contenu de son cours, a été un horrifiant point de  bascule.

Depuis on ne compte plus les menaces et pressions exercées sur des professeurs.

A présent, ce ne sont plus les seules écoles juives qui doivent être protégées, ce sont les écoles de la République.

Qu’en est-il plus spécifiquement à l’université ?

Au fil des années, les incidents se multiplient.

Deux exemples parmi des dizaines d’autres : Samuel Mayol, Directeur de l’IUT de Saint-Denis  est menacé ; accusée de stigmatiser les Musulmans, une formation de “prévention de la radicalisation” avec Mohamed Sifaoui est suspendue  à Paris I – Panthéon Sorbonne.

La collusion entre gauchistes et islamistes fonctionne à plein régime, symbolisée par le voile islamique arboré par la  vice-Présidente de l’UNEF. Le syndicat Solidaires étudiant exige l’annulation de la lecture du texte posthume de Charb, Lettre aux escrocs de l’islamophobie qui font le jeu des racistes,   à Paris Diderot !

Intersectionnalité oblige, on accepte l’organisation de stages réservés aux “racisés” et on fait annuler une représentation des Suppliantes d’Eschyle sous un prétexte absurde.

 S’opposer au mouvement c’est s’exposer à des intimidations voire des répercussions sur sa carrière. 

A Limoges, un  sociologue est écarté de son laboratoire après s’être opposé à la venue d’Houria Bouteldja, fondatrice du PIR, Parti des indigènes de la République. ( Elle avait quand même  écrit “Mohamed Merah c’est moi” !)

La philosophe Monique Canto -Sperber explique :

“C’est un rapport de force. On ne gagne que si on résiste. Mais il faut savoir ce que signifie avoir contre soi cette mouvance très puissante. Cela a un coût social, cela peut détruire votre image.”

C’est justement pour résister dans ce contexte difficile  que des universitaires ont créé en 2016 le Collectif  Vigilance universités, ”  Réseau universitaire de veille contre le racisme et l’antisémitisme, contre le racialisme et le communautarisme, et pour la défense de la laïcité”.

Après l’assassinat de Samuel Paty s’est constitué sur  le même  modèle le réseau Vigilance Collèges Lycées.

Proposer, comme l’a fait Frédérique Vidal  d’établir un “bilan de l’ensemble des recherches”, visant à discerner ” ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme et de l’opinion” n’a donc rien de scandaleux. 

Le paradoxe est de voir la Ministre accusée d’atteinte à la liberté académique  alors que c’est précisément l’intolérance et les atteintes à la liberté académique qui ont fini par attirer son attention. 

Le déni si bien ou plutôt si tristement  illustré  par les propos du Président de l’Université Paris Sorbonne ne doit plus faire illusion:

“Qu’est-ce qui gangrène la société ? C’est la discrimination, c’est la ghettoïsation, c’est l’inégalité sociale dans l’accès au travail, dans l’accès à l’éducation, à la culture, et l’échec des politiques publiques dans ce domaine depuis cinquante ans.”

Soit, mais encore  ? Rien d’autre !

 Terrorisme islamiste ?  Pressions sur enseignants et élèves ? Professeur décapité ?  Non vraiment, il ne voit pas. On doit supposer qu’il n’était pas présent lors de l’hommage national à Samuel Paty dans la Cour de la Sorbonne.

On a du mal à comprendre  : en 2019 il avait fait annuler au dernier moment un colloque sur le terrorisme  organisé par le CAT, Centre  d’Analyse du Terrorisme, qui devait se tenir à Jussieu  car l’événement était “trop dangereux” pour avoir lieu dans une enceinte universitaire.

Danger ? Mais quel danger Monsieur le Président ?

Huguette Chomski Magnis

Secrétaire générale du MPCT

 

 

Le rapport moral 2020 de Béatrice Szwec, Présidente du MPCT

[Exceptionnellement , l’Assemblée Générale annuelle du Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme doit être organisée par correspondance. Nous publions le rapport moral, soumis, avec le rapport financier et le rapport d’activité, au vote des membres du MPCT. Une rencontre de conclusion en visioconférence aura lieu le 3 mars 2021.]

ICI ET BAS :  2020  ANNUS HORIBILIS

Inutile de revenir sur ce qui fut la toile de fond de l’année 2020 : le Covid 19, les crises mondiales sanitaires, économiques, financières, sociales, culturelles et les drames humains qui continuent de les accompagner. Ici comme  là bas,  dans les pays les plus pauvres où les contaminations ne trouvent souvent pour abriter les nombreuses victimes  que la promiscuité des rues et des gourbis.

 Ici comme là bas, à des milliers de kilomètres, notamment en Afrique , au Mali où l’armée française tente depuis des années d’endiguer le terrorisme, en Syrie, Irak , Libye –  qui furent les terres d’ancrage de L’Etat Islamique –  au Liban otage du Hezbollah, partout où s’est répandue la barbarie conquérante de l’islamisme, ce ne sont  que haines, violences, massacres d’innocents, emprisonnements,  exécutions arbitraires des défenseurs de la Liberté et des libertés, des simples blogueurs, des femmes militantes féministes ou décidant d’ôter le voile qui  les réduit à un sexe honteux et malfaisant

Dans ce domaine, l’Iran des Mollahs a la politique de répression  atrocement lourde. Il n’est pas le seul, le Pakistan n’a rien à  lui envier .

En France et en Europe , souvent cibles d’attentats terroristes – endogènes et exogènes-   il  est notoire que la haine sur les réseaux sociaux,   la violence  au quotidien,  la manipulation des jeunes et des moins jeunes  par  les mosquées extrémistes  chiites ou salafistes, et le « séparatisme »  gagnent de  jour en jour du terrain. Règlements de comptes meurtriers, guet-apens,  violence inouïe contre les symboles de la République : les forces de l’ordre,  les policiers, les gendarmes, jusqu’aux  pompiers  qui ne peuvent faire leur travail.

Sur les réseaux sociaux, les harcèlements, menaces, chantages, diffusions des coordonnées personnelles  et appels au meurtre  aboutissent  à des drames et à la déliquescence de notre société .  Les armes de la liberté se retournent  contre nous mêmes . Mila jeune lycéenne de 16 ans  violemment insultée par des islamistes sur Instagram, leur répondant sur le même ton, doit quitter son lycée, renoncer à la liberté de  circuler sans ses  « anges gardiens » , rejoignant ainsi  les modes de vie amputés de certains de  ses ainés comme le journaliste Philippe Val, fondateur de Charlie,  Zineb el Rhazoui ancienne journaliste à Charlie, militante laïque et féministe, miraculeusement absente du journal en ce funeste  7 janvier 2015.

L’horreur  et la haine qui s’échangent impunément et souvent anonymement sur les réseaux,  malgré les cyber polices et les amendes contre les GAFAM, ont été la cause directe de la décapitation en pleine rue du professeur d’histoire  Samuel Paty  suite à un cours sur la liberté d’expression, la liberté de la presse et le  sens critique . La démonstration s’appuyait sur un visuel  typique de la culture française : les caricatures , en l’occurrence celles de Mahomet qui avaient valu la mort à l’équipe de Charlie.  On connait la suite : ici les tribunes menaçantes contre l’islamophobie, la prise en otage de la pensée, là bas l’embrasement de la rue du monde arabo musulman, l’incompréhension, la violence, les coups de poker politiques et géopolitiques pendant des jours et des semaines , souvent avec un joueur comme Erdogan que rien n’arrête dans son fantasme de vouloir reconstruire une sorte de califat-empire ottoman.

Pourtant en  2020, tout ne fut pas absolument négatif en France, malgré la violence endémique.

On a vu enfin  s’amorcer un virage courageux et réaliste au  sommet de l’Etat , comprenant  que l’on ne pouvait plus continuer à refuser  de nommer l’ennemi  – le terrorisme et l’islamisme – si on voulait le combattre et surtout le vaincre.  On ne pouvait plus  rester dans le déni  du noyautage islamiste de la France et de ses institutions. On ne pouvait plus feindre de ne pas voir les dangers mortels pour notre société des courants de pensée dogmatiques, sectaires, scissionnistes, haineux, revanchards et séparatistes . Bientôt en discussion au  Parlement  la fameuse loi contre le séparatisme islamique, rebaptisée Loi de renforcement des valeurs de la République, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et d’amendements.

Quant à nous, on peut quand même s’enorgueillir au MPCT d’avoir depuis longtemps milité pour qu’on  nomme sans circonvolutions et que l’on dénonce le mal absolu  – l’islamisme et le terrorisme islamiste en France et dans le monde .

Notre action a été pionnière, notre principal objet  et notre  raison  d’être étant la condamnation universelle du terrorisme et le combat pour que justice soit rendue à toutes ses victimes.

 En pleine année de crise c’est encore sur cet engagement que nous avons rassemblé plus de 12 000 signatures contre l’impunité des assassins de Daniel Pearl, figure emblématique de la résistance à l’islamisme.

 

NON A L’OFFENSIVE ISLAMISTE DU HIJAB DAY

Solidarité avec  Nasrin Sotoudeh,  Maryam Shariatmadari, Shima Babaei, Shaparak Shajarizadeh, Saba Kord Afshari et toutes les autres.

Soyons solidaires du courage des féministes iraniennes et d’autres pays musulmans, elles combattent pour leur liberté et la nôtre.

NO HIJAB DAY !

 

Le droit de ne PAS porter le voile islamique sans être molestée et emprisonnée pendant des années est un droit humain élémentaire, que le  très politique “World Hijab Day” ( Journée mondiale du Hijab)  foule aux pieds. !

 

 

Communiqué : cyberharceleur relaxé !

 Le tribunal correctionnel de Paris  a prononcé la relaxe de l’ex président de feu Baraka City, allant à l’encontre du réquisitoire qui demandait 10 mois de prison avec sursis probatoire pendant 3 ans, pour cyberharcèlement  envers la journaliste Zineb El Rhazoui.

 

[ Zineb El Rhazoui le 12 janvier 2019 au rassemblement laïque de Saint-Denis]

En effet le tribunal a estimé que s’il y a bien eu harcèlement

il n’a été apporté aucune preuve de la dégradation effective des conditions de vie de Zineb El Rhazoui “

Faut-il comprendre que harceler une personne déjà harcelée et menacée ( comme c’est hélas depuis longtemps  le cas de Zineb El Rhazoui) est toléré par la justice ?

N’y a-t-il pas un encouragement de fait à cibler en toute  impunité sur les réseaux sociaux des personnes déjà harcelées et menacées ?

 C’est ahurissant !

 Le  MPCT, Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme, renouvelle tout son soutien à Zineb El Rhazoui et appelle le monde associatif  à lui exprimer sa solidarité peine et entière.

 https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/cyberharcelement-contre-zineb-el-rhazoui-le-tribunal-de-paris-prononce-la-relaxe-didriss-sihamedi?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1610722882&fbclid=IwAR0hWlGykrqb8xNe0lo5Y_MRoS-jHuOlajXKXylPHecA5xM9uLLFatMVXWk#xtor=CS2-4

Dernière minute : le Parquet a heureusement fait appel de cette relaxe.