« Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente où le tueur sait d’avance qu’il atteindra la femme et l’enfant »
Comme pendant les cinq semaines d’audition des parties civiles au procès, on a pu lire et entendre les belles paroles de victimes à l’occasion de la commémoration ce samedi des attentats islamistes du 13 novembre 2015, les plus meurtriers jamais commis sur le sol français.
Photo : la plaque commémorative des victimes de l’attentat du “Petit Cambodge”, l’un des restaurants lâchement visés par les acolytes de Salah Abdeslam.
Parmi ces victimes, Justine Moulin, petite-fille de notre ami et consultant en droit international, le Professeur David Ruzié.
Les auditions des parties civiles au procès des attentats du 13 novembre se sont achevées.
Quelques médias nous ont permis de suivre les témoignages. Il faut espérer que le verbatim de l’ensemble sera publié car ils sont essentiels dans leur diversité. Il faudra n’en oublier aucun, messages de souffrance extrême mais aussi de résilience, d’amour, de colère, d’engagement et d’espoir.
Quelques paroles relevées dans les comptes-rendus d’audiences :
“L’enfer du Bataclan continue de me hanter”
” Pourquoi elle est morte et pas moi ? “
“Je suis sortie vivante parmi les morts, mais je suis devenue morte parmi les vivants.”
“Ils ont voulu retirer notre liberté mais au final ils n’ont fait que raviver la flamme en nous.”
“Dieu peut pardonner, mais pas nous.”
“Comment retrouver confiance en l’autre après cela ? Qui pourra affirmer que le voisin à qui on disait poliment bonjour ne cherche pas à nous faire du mal ?”
Irmine, sortie du Bataclan sans son ami, espère que le procès aura “ouvert un abri pour la mémoire des morts” ainsi qu’“une nouvelle ère de vie” pour les survivants.
Arthur, Président de l’association Life for Paris :
“Je n’ai pas de définition du terrorisme, mais ce que j’ai entendu c’est que le terrorisme c’était la tranquillité impossible.”
Sur la chaîne You tube MPCT Infos, vous pouvez retrouver le témoignage, sobre et digne, du Professeur David Ruzié.
Cet éminent spécialiste de droit international, dont les analyses sont si précieuses au combat contre le terrorisme, en est hélas devenu victime lui-même, lorsque Justine, sa petite-fille, a été assassinée le 13 novembre au restaurant “Le Petit Cambodge”.
Vous retrouverez aussi
-le témoignage absolument poignant de Catherine Vannier, mère de Cécile, la jeune lycéenne tuée dans un attentat au Caire en 2009.
– celui de Benjamin Horgen dont l’épouse franco-israélienne a été assassinée parce que femme et juive. Le terroriste qui l’a tuée vient d’être condamné.
– celui de Nicole Guiraud qui fut victime, enfant, de l’attentat du Milk Bar à Alger en 1956.
Tous ces témoignages avaient été projetés le 11 septembre au Salon du Livre du MPCT ” 20 ans après le 11 septembre”, l’universalisme face àl’islamisme” : la condamnation du terrorisme ne peut être qu’universelle, dans le temps et dans l’espace.
Enfin, parce qu’il est remarquable de justesse et qu’il a été peu diffusé dans la presse, nous publions de larges extraits d’un témoignage lu à la barre au procès des attentats du 13 novembre :
“… ce petit texte que j’ai détourné à ma façon :
“Ils sont d’abord venus attaquer des militaires et je n’ai rien dit parce que je ne suis pas militaire. Puis ils ont tué des enfants et des parents juifs et je n’ai rien dit parce que je ne suis pas juive. Ils ont tiré sur des journalistes, des dessinateurs et je n’ai rien dit parce qu’après tout ils l’avaient bien cherché avec leurs caricatures. Ils ont égorgé un chef d’entreprise et je n’ai rien dit, je ne suis pas chef d’entreprise… Ils ont tué des policiers et je n’ai rien dit, je ne suis pas policière. Ils ont égorgé un prêtre et des fidèles et je n’ai rien dit, je ne suis pas catholique. Ils ont foncé dans la foule en camion et je n’ai rien dit, je suis agoraphobe. Ils ont décapité un enseignant et je n’ai rien dit, je ne suis pas professeure. Et normalement le texte initial se termine par ” Puis ils sont venus me chercher et il n’y avait personne pour me défendre…”
A toutes les personnes qui n’ont pas conscience de ce qu’est le terrorisme et le totalitarisme islamiste, j’aimerais dire une seule chose : aujourd’hui c’est moi qui suis là, par hasard, partie civile dans ce procès, parmi tant d’autres, parce que mon compagnon, le père de mes petites files a pris une balle au mauvais endroit au mauvais moment et qu’il n’est plus là. Demain cela peut être n’importe lequel d’entre vous, Noir, Blanc, Musulman, Chrétien, Juif, athée…..
… Contrairement à d’autres, je ne dis pas ” ces gens n’ont pas ma haine”, non. Ces gens nous ont déclaré la guerre, vous ont déclaré la guerre. Et c’est en ayant le courage de nommer et d’affronter l’ennemi, TOUS ENSEMBLE, que nous nous en sortirons.
Il ne faut rien leur céder : ni notre musique, ni notre art de vivre, ni notre joie à être ensemble, ni notre éducation, ni notre laïcité, ni nos lois, ni notre République, c’est tout cela qu’on appelle faire Nation.
Ces hommes qui sont dans le box ne m’intéressent pas. Je m’adresse à leurs complices, à tous les complices des idées islamistes, qui sont nombreux dans notre société ouverte, parfois même sans s’en rendre compte, sous couvert de tolérance…
Bien au delà de ce procès, c’est le tribunal de l’Histoire qui les jugera.”
Le premier Salon du Livre du MPCT ” 20 ans après le 11 septembre, l’universalisme face à l’islamisme” a connu un vrai succès le weekend dernier, accueillant auteurs et intervenant(e)s remarquables !
Hommage aux victimes du terrorisme et solidarité avec les parties civiles au procès des attentats du 13 novembre
Défense de la liberté d’expression, de la liberté de conscience, des libertés académiques la liberté académique, face à l’offensive islamiste.
Défense des droits des femmes, y compris dans le sport à l’horizon Pairs 2024
tout ceci a été abordé avec rigueur et détermination.
La situation en Afghanistan a bien sûr occupé une place centrale avec la participation de Shoukria Haïdar, Présidente de Negar-Soutien aux femmes d’Afghanistan.
Comme Negar, nous appelons à signer la pétition
Pas de reconnaissance du régime taliban en notre nom !
Quand les Afghanes continuent à manifester, en faisant preuve du même courage que les Iraniennes, pour défendre leurs droits et libertés, nous voulons, nous devons exprimer notre solidarité !
Cela ne peut se réduire à réclamer l’accueil massif de réfugiés !
Ce n’est pas pour fuir mais pour résister que les femmes manifestent à Kaboul et dans d’autres villes, malgré la répression.
Il ne faut pas vider la résistance afghane de ses forces vives.
Les filles veulent étudier, les femmes exercer leurs professions.
Les Afghanes résistent de toutes les manières possibles à l’imposition du port du voile islamique et de la burka.
Elles défendent les belles tenues traditionnelles afghanes
#DoNotTouchMyClothes sur twitter
Manifestons sur des mots d’ordre clairs:
Pas de reconnaissance du régime taliban en notre nom !
Non aux talibans, non à l’imposition de la sharia !
Liberté !
Solidarité avec les Afghanes et la résistance afghane !
Paroles terribles mais hélas justes de Mila, plus courageuse et lucide à 18 ans que la plupart des politiques.
Elle a raison quand elle évoque la peur paralysante. Bien sûr que les gens ont peur des attentats islamistes.
Aujourd’hui il faut savoir prendre parti : on est pour la défense inconditionnelle de Mila ou on est pour son abandon honteux.
Il n’y a pas de place pour les “oui mais”, il n’y a pas de “mais” à formuler car le problème n’est pas d’adhérer à tous ses propos mais de défendre sa liberté d’expression pleine et entière.
Et avec elle la liberté d’expression en France et dans le monde, liberté qui ne saurait s’arrêter aux portes de l’Islam.
Pour être aux côtés de Mila, nous ne devons pas faillir, il nous faut résister. Non, elle ne doit pas être le prix de notre liberté.
Mila est notre avenir. Elle qui est devenue un symbole avant même d’atteindre la majorité incarne aujourd’hui la République.
Il s’agit pour la société civile d’être capable de ce sursaut démocratique ou alors de se résigner à une liberté surveillée, qui serait l’amorce de soumission et un pas vers une perte totale de liberté !
Nous qui sommes de coeur avec Mila, qui sommes derrière Mila, nous devons à présent passer devant pour la protéger.
Et cela passe par des actions modestes que chaque association, chaque citoyenne, chaque citoyen peut accomplir.
Pour les livres et pour la liberté d’expression, le MPCT au Quartier du Livre
A l’initiative de notre responsable du 5ème arrondissement, le MPCT a participé cette année à ce beau festival.
Deux livres ont pu être présentés dans le cadre splendide de la Librairie Pedone, que nous remercions pour son accueil :
“Girl” d’Edna O’Brien et “# Je suis Mila # Je suis Charlie # Nous sommesla République” ouvrage collectif que l’on doit à Zohra Bitan.
Entre Maryam, personnage de roman inspiré par la terrible réalité des lycéennes de Chibok enlevées par Boko Haram et notre vraie Mila, il y a une parenté évidente. Ce sont deux battantes qui refusent de plier face au terrorisme islamiste. Toutes deux résistent et toutes deux écrivent.
Au programme, projection, lectures d’extraits par Laurence Duvigneaud et Edith Taieb, participation de deux des contributeurs à “# Je suis Mila… ” , l’auteure et animatrice radio Maya Nahum et l’historien des religions Stéphane Encel.
Quand nous avions prévu de présenter “# Je Suis Mila …”, paru l’an dernier aussitôt après le début de l’affaire Mila, grâce à la formidable Zohra Bitan, nous ne savions pas que le procès de 13 des harceleurs de Mila se tiendrait presque en même temps ni que Mila publierait son propre livre juste après.
Mais nous étions et nous sommes, plus que jamais, dans le soutien plein et entier à cette jeune fille, formidable figure de résistance et de liberté.
Mila la brave, adolescente plus courageuse que bien des adultes, est venue faire face à quelques uns de ses harceleurs dont le procès s’ouvrait le 3 juin.
“Harceleurs”, le mot est faible quand on sait les abominables menaces de mort qu’elle a reçues, avec référence à Samuel Paty !
Maître Malka a rappelé la violence des faits dont il “ne se remet pas”. Nous non plus !
Offenser des croyants relève de la liberté d’expression. Menacer de mort et de viol relève du délit et même du crime car le verbe terroriste est performatif : dire c’estse préparer ou préparer d’autres à faire.
Le procès a été renvoyé au 21 juin à la demande d’avocats des prévenus. Deux de ces avocats ont tenu des propos affligeants de déresponsabilisation et de banalisation.
Mila a superbement assuré, elle se bat avec panache pour que ” la peur change de camp”.
Elle a ajouté
“Nous on ne s’enfuit pas face à la menace…Plus nombreux on sera à l’ouvrir, plus on sera forts, puissants face à la menace et au harcèlement qui ne fera qu’empirer si on reste sans rien faire, si on continue à se soumettre.”
Chapeau bas, très bas. Tenez bon Mila !
C’est le moment de réaffirmer notre soutien à Mila, à la liberté de conscience et d’expression.
Le 9 juin en clôture du Festival Quartier du Livre, en attendant la parution prochaine du livre de Mila “Je suis le Prix de votre liberté” , nous présenterons le livre de soutien initié l’an dernier par Zohra Bitan, une autre brave, qui avait su réagir immédiatement à l’affaire Mila.
9 juin à partir de 17 h
avec la participation de l’auteure et animatrice de radio Maya Nahum #Je suis Mila
Un mois après la nouvelle condamnation de l’Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui lui sert d’otage, c’est la journaliste et militante des droits humains Narges Mohammadi qui a de nouveau été condamnée : 80 coups de fouet et 30 mois de détention .
[Crédit photo : Marianne]
Pour avoir une idée du courage de l’engagement de Narges on peut se reporter à cet article publié dans Marianne en décembre 2019 :
Etre détenu(e) dans une prison iranienne expose au danger permanent, à la torture et à la mort.
Quant aux autres Iraniennes emprisonnées sans voir commis le moindre crime ou délit, leur liste est presque interminable.
Pour l’ONU, “R2P” la responsabilité de protéger, c’est oublié.
Ayatollah est maître chez lui.
L’Iran n’a-t-il pas été élu le mois dernier à la Commission du Statu des Femmes ? Pour la “communauté internationale” tout va bien à Téhéran.
Et bien non !
Liberté pour Nazanin, Narges, Nasrin, Saba, Yasaman et toutes les autres !
[Crédit photos : groupes de soutien à ces prisonnières]
Parce que notre condamnation du terrorisme est universelle, les membres du MPCT interviennent au quotidien auprès des médias et dans les réseaux sociaux pour contester les informations partielles et partiales ( souvent simple recyclage de la propagande de l’organisation terroriste islamiste Hamas) sur la déflagration présente, dernier avatar du conflit dit “israélo-palestinien” mais dont les causes sont à chercher bien au-delà, de Téhéran à Ankara en passant par Doha.
La mal information alimente la haine antijuive qui s’est honteusement exprimée au cours de plusieurs manifestations dites “de soutien à la Palestine.”
Nous saluons celles, ceux qui ont le courage d’aller à contre-courant de la doxa, en particulier le journaliste Brice Couturier mais aussi des personnalités aussi diverses que Nathalie Bianco ou Fadila Maaroufi, de l’Observatoire des Fondamentalismes à Bruxelles, s’exposant ainsi à des torrents d’insultes et de menaces.
Nous soutenons le militant palestinien des droits humains Bassem Eid qui dénonce les manipulations dont la population palestinienne fait l’objet.
Nous félicitons et remercions Céline Pina, Barbara Lefebvre, Pierre-André Taguieff, Jacques Tarnero Philippe Val et autres personnalités à l’initiative de la la tribune parue dans Le Figaro :
Bernice Dubois, Présidente d’honneur du MPCT, en est signataire et nous pensons que la tribune devrait être le support d’une pétition citoyenne.
Huguette Chomski Magnis
Secrétaire générale du Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme
Nous partageons aussi le texte que nous a adressé Gérard Darmon,artiste et citoyen :
Kefieh blanc et blanc kéfieh !
Qu’on ne s’y trompe pas, les émeutiers qui en Israël fomentent des pogroms (violence sur les Juifs, incendies de synagogues, … ), qui haïssent et veulent détruire le pays dont ils font partie, sont les mêmes, inspirés des mouvements terroristes, qui rongent peu à peu les sociétés occidentales. Les mêmes casseurs qui brisent les vitrines des magasins, pillent, incendient des voitures, qui confisquent des territoires de la République et créent des zones de non droit où la police est accueillie à coups de mortier, des hordes qui veulent soumettre les populations à leur barbarie pour que le pays qu’ils convoitent sombre dans le chaos. Les mêmes qui au cours de manifs lancent les cris ‘’Mort aux juifs ! ‘’, attaquent des synagogues…
Qu’on ne s’y trompe pas, toutes les démocraties, particulièrement européennes, sont menacées. Face à des coups de boutoir répétés ces sociétés faiblissent, renoncent à leur autorité. Mais il est du devoir de toutes de relever le défi mortel qui leur est lancé, toutes se doivent de réagir, par des actes fermes, toutes doivent afficher leur détermination à ne pas se laisser intimider par la violence des islamistes qui ont décidé de mettre à bas les sociétés construites de haute lutte sur des valeurs de liberté, de justice, d’égalité. L’intérêt de ces pays est de soutenir une démocratie quand elle est attaquée par des milliers de missiles de longue portée.
Et pour cela elles se doivent de prendre fermement exemple sur l’Allemagne, l’Autriche, le Japon et d’autres pays qui ont hissé le drapeau israélien officiellement en signe de solidarité avec Israël. Ce geste symbolique serait perçu par les islamistes et leur soutien comme un front commun face à leur travail de sape de nos sociétés. Il marquerait le signal de l’entrée en résistance de ces pays contre le Jihad, sans cesse grandissant, qui fourbit ses armes pour mieux frapper et détruire nos sociétés.
Il ne sert à rien de faire des discours compassionnels après chacun des actes de cette barbarie s’ils ne sont pas suivis des faits.
Israël leur donne l’occasion, à peu de frais, d’afficher ce symbole fort, hisser des drapeaux israéliens sur leurs bâtiments, ce qui opposerait un front commun des démocraties, face à la menace du terrorisme islamique, tout en leur épargnant de récolter à coup sûr, selon les mots de Churchill, ‘’le déshonneur et la guerre’’.
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