Le rapport moral 2020 de Béatrice Szwec, Présidente du MPCT

[Exceptionnellement , l’Assemblée Générale annuelle du Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme doit être organisée par correspondance. Nous publions le rapport moral, soumis, avec le rapport financier et le rapport d’activité, au vote des membres du MPCT. Une rencontre de conclusion en visioconférence aura lieu le 3 mars 2021.]

ICI ET BAS :  2020  ANNUS HORIBILIS

Inutile de revenir sur ce qui fut la toile de fond de l’année 2020 : le Covid 19, les crises mondiales sanitaires, économiques, financières, sociales, culturelles et les drames humains qui continuent de les accompagner. Ici comme  là bas,  dans les pays les plus pauvres où les contaminations ne trouvent souvent pour abriter les nombreuses victimes  que la promiscuité des rues et des gourbis.

 Ici comme là bas, à des milliers de kilomètres, notamment en Afrique , au Mali où l’armée française tente depuis des années d’endiguer le terrorisme, en Syrie, Irak , Libye –  qui furent les terres d’ancrage de L’Etat Islamique –  au Liban otage du Hezbollah, partout où s’est répandue la barbarie conquérante de l’islamisme, ce ne sont  que haines, violences, massacres d’innocents, emprisonnements,  exécutions arbitraires des défenseurs de la Liberté et des libertés, des simples blogueurs, des femmes militantes féministes ou décidant d’ôter le voile qui  les réduit à un sexe honteux et malfaisant

Dans ce domaine, l’Iran des Mollahs a la politique de répression  atrocement lourde. Il n’est pas le seul, le Pakistan n’a rien à  lui envier .

En France et en Europe , souvent cibles d’attentats terroristes – endogènes et exogènes-   il  est notoire que la haine sur les réseaux sociaux,   la violence  au quotidien,  la manipulation des jeunes et des moins jeunes  par  les mosquées extrémistes  chiites ou salafistes, et le « séparatisme »  gagnent de  jour en jour du terrain. Règlements de comptes meurtriers, guet-apens,  violence inouïe contre les symboles de la République : les forces de l’ordre,  les policiers, les gendarmes, jusqu’aux  pompiers  qui ne peuvent faire leur travail.

Sur les réseaux sociaux, les harcèlements, menaces, chantages, diffusions des coordonnées personnelles  et appels au meurtre  aboutissent  à des drames et à la déliquescence de notre société .  Les armes de la liberté se retournent  contre nous mêmes . Mila jeune lycéenne de 16 ans  violemment insultée par des islamistes sur Instagram, leur répondant sur le même ton, doit quitter son lycée, renoncer à la liberté de  circuler sans ses  « anges gardiens » , rejoignant ainsi  les modes de vie amputés de certains de  ses ainés comme le journaliste Philippe Val, fondateur de Charlie,  Zineb el Rhazoui ancienne journaliste à Charlie, militante laïque et féministe, miraculeusement absente du journal en ce funeste  7 janvier 2015.

L’horreur  et la haine qui s’échangent impunément et souvent anonymement sur les réseaux,  malgré les cyber polices et les amendes contre les GAFAM, ont été la cause directe de la décapitation en pleine rue du professeur d’histoire  Samuel Paty  suite à un cours sur la liberté d’expression, la liberté de la presse et le  sens critique . La démonstration s’appuyait sur un visuel  typique de la culture française : les caricatures , en l’occurrence celles de Mahomet qui avaient valu la mort à l’équipe de Charlie.  On connait la suite : ici les tribunes menaçantes contre l’islamophobie, la prise en otage de la pensée, là bas l’embrasement de la rue du monde arabo musulman, l’incompréhension, la violence, les coups de poker politiques et géopolitiques pendant des jours et des semaines , souvent avec un joueur comme Erdogan que rien n’arrête dans son fantasme de vouloir reconstruire une sorte de califat-empire ottoman.

Pourtant en  2020, tout ne fut pas absolument négatif en France, malgré la violence endémique.

On a vu enfin  s’amorcer un virage courageux et réaliste au  sommet de l’Etat , comprenant  que l’on ne pouvait plus continuer à refuser  de nommer l’ennemi  – le terrorisme et l’islamisme – si on voulait le combattre et surtout le vaincre.  On ne pouvait plus  rester dans le déni  du noyautage islamiste de la France et de ses institutions. On ne pouvait plus feindre de ne pas voir les dangers mortels pour notre société des courants de pensée dogmatiques, sectaires, scissionnistes, haineux, revanchards et séparatistes . Bientôt en discussion au  Parlement  la fameuse loi contre le séparatisme islamique, rebaptisée Loi de renforcement des valeurs de la République, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et d’amendements.

Quant à nous, on peut quand même s’enorgueillir au MPCT d’avoir depuis longtemps milité pour qu’on  nomme sans circonvolutions et que l’on dénonce le mal absolu  – l’islamisme et le terrorisme islamiste en France et dans le monde .

Notre action a été pionnière, notre principal objet  et notre  raison  d’être étant la condamnation universelle du terrorisme et le combat pour que justice soit rendue à toutes ses victimes.

 En pleine année de crise c’est encore sur cet engagement que nous avons rassemblé plus de 12 000 signatures contre l’impunité des assassins de Daniel Pearl, figure emblématique de la résistance à l’islamisme.