Femme vie, liberté : plein soutien du MPCT à la grande marche parisienne ce dimanche 6 novembre à 15 h !

Vive la révolution iranienne !

En continuant à manifester héroïquement, en s’attaquant au port du voile islamique, en refusant de céder à une répression féroce, le peuple iranien aspire à la chute du régime islamique.

Assez de complaisance envers ce régime criminel !

L’Iran des mollahs assassins des Iraniennes, doit être exclu de la Commission sur le statut de la femme de l’ONU , de toutes  les instances de l’ONU, du CIO et de toutes les instances sportives internationales.

 

16 octobre, rassemblement en hommage à Samuel Paty : le message du MPCT

« Cet instant, je m’en souviendrai toute ma vie. L’un des nôtres est tombé, me dis-je, m’apercevant aussitôt qu’il s’agit d’une formule que l’on utilise en temps de guerre … »

L’homme qui s’exprime ainsi est un professeur de français chevronné qui ajoute :

 « Ce fanatisme qui a mené à la décapitation de Samuel Paty, je l’ai vu doucement grandir, éclore, prendre ses aises dans l’école de la République, fleurir sur l’ignorance crasse, sur les renoncements des uns et des autres. »

Mais c’est anonymement qu’il doit témoigner, voulant continuer à exercer le métier qu’il aime  passionnément. Remercions la formidable journaliste Carine Azzopardi, victime du terrorisme islamiste elle aussi, entrée en résistance, de lui avoir donné la parole. (1)

Il dit la grande solitude du professeur qui ne sait vers qui se tourner quand survient  l’incident redouté car l’islamisme est l’angle mort des syndicats et que « pas de vagues » est devenu le nouveau mantra pour l’administration aussi.

L’année scolaire a à peine plus d’un mois et combien de ces incidents déjà !

Combien d’atteintes à la laïcité, combien de menaces de mort, de références à Samuel Paty, non pour honorer un héros mais pour promettre le même sort aux récalcitrants.

Si aujourd’hui, c’est ailleurs dans le monde qu’on décapite, au nom de la même idéologie, un homosexuel, une femme, un Chrétien, on aurait bien tort de minimiser la gravité des menaces proférées. Comme tout totalitarisme, l’islamisme a le verbe performatif : dire c’est faire.

L’enjeu est immense : terroriser l’école en France comme ailleurs, museler, soumettre, briser les libertés académiques et la transmission du savoir. Donc asservir idéologiquement la jeunesse, obérant tout l’avenir de notre société !

C’est pourquoi il faut savoir saluer le courage des jeunes qui refusent de plier : Mila ou les étudiants de « Dernier espoir »  Ce nom atteste de la conscience qu’elles et ils ont de la gravité de la situation.

A leur façon, ces jeunes sont de la même trempe que les filles, les femmes, la jeunesse, le peuple d’Iran  en lutte contre le régime islamique.

La révolution iranienne, le vent de l’Histoire qui souffle de Téhéran nous conforte dans notre engagement. Nous oblige aussi, à résister à ceux qui voudraient imposer ici ce dont l’Iran cherche héroïquement à se libérer.

(1) “Ces petits renoncements qui tuent” Carine Azzopardi & le témoin, Editions Plon

Appel au rassemblement pour défendre la laïcité – 16 Octobre 2022

Hommage à Samuel Paty

Le 16 octobre 2022 un rassemblement aura lieu en hommage à Samuel Paty victime du terrorisme islamiste voici maintenant 2 ans. Ce rassemblement, qui réunit des associations comme le comité laicité république, se tiendra au Square Painlevé (rebaptisé square Samuel Paty) à 14h00. Vous trouverez ci-dessous la déclaration du collectif. Pour plus d’informations, veuillez contacter l’adresse: collectif16octobre@gmail.com

Deux ans déjà ! le 16 octobre 2020, Samuel Paty tombait sous le couteau d’un islamiste qui ne le connaissait même pas. Tout récemment, Salman Rushdie frôlait la mort sous les coups d’un autre de ces assassins qui exécutent au nom d’Allah. Il y eut Charlie… Tous ceux et toutes celles qui se montrent libres de leur parole ou de leur plume courent le risque d’être menacé-e-s de mort et d’être assassiné-e-s.

Samuel Paty fut un enseignant digne de sa fonction: il voulait éduquer sans préjugés, armer les élèves hors de toutes contraintes confessionnelles. Il les voulait libres et émancipé-e-s par leur liberté de conscience, leur liberté de pensée et d’expression. Il croyait au devoir sacré de l’enseignant de transmettre ces valeurs fondamentales héritées des Lumières et préservées par la laïcité.
Il nous incombe de lui rendre hommage et de continuer son œuvre de transmission de nos libertés et de la laïcité. N’oublions pas cet enseignant libre et plein de courage et l’exemple qu’il nous a donné.

N’oublions pas cet enseignant libre et plein de courage et l’exemple qu’il nous a donné.
Pour Samuel Paty retrouvons-nous le 16 octobre à 14 h au Square qui porte son nom, Place Paul Painlevé.
Ne laissons pas sa mémoire s’éteindre dans la solitude qu’il a connue alors qu’il était accusé par des islamistes et assassiné par l’un d’eux. Pour lui et pour tous ceux et toutes celles qui aujourd’hui veulent enseigner la liberté et la laïcité, nous demandons au Ministère de l’Education nationale de s’engager résolument à soutenir et protéger tous les enseignants qui seraient menacés pour avoir fait leur métier en conscience.
Montrons notre détermination à poursuivre son œuvre et à défendre la laïcité : l’islamisme ne passera pas! Rassemblement proposé à l’initiative des Associations : Comité laïcité République CLR, Dhimmi Watch (Observatoire International de la Dhimmitude), EGALE, Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme MPCT. Autres associations signataires de l’Appel : Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme BNVCA, Ligue de Droit International des Femmes LDIF, Vigilance Collèges Lycées VCL…

L’empreinte du 11 septembre


C’était il y a 21 ans, à l’aube du siècle nouveau.
Comment oublier l’inoubliable ?

Comment oublier ces hommes et ces femmes qui agitaient des serviettes aux fenêtres du World Trade Center dans le vain espoir d’être secourus ? Certains se jetaient dans le vide. Comment oublier les pompiers qui montaient vers la mort en pensant accomplir leur mission, sauver des vies ? Comment oublier les héros du Vol 93 qui se révoltèrent contre leurs bourreaux ?


Et puis il faut se souvenir des renoncements, des accommodements, des lâchetés et des iniquités qui s’exprimèrent très vite.

Un journaliste de renom dit à propos des Etats-Unis qu’ils avaient jusque là eu un sentiment d’impunité. “Impunité”, pas invulnérabilité. Lapsus ou désignation d’une culpabilité et ébauche d’une justification ?
Un philosophe fit part de sa jouissance esthétique devant le spectacle de la destruction des tours jumelles.

Sur le terrain, comme on dit, ce fut pire encore, plus douloureux parce que cela venait de proches, de collègues et camarades.
Oui bien sûr c’était regrettable mais les Américains l’avaient quand même bien cherché. Il y eut des refus de la minute de silence car il aurait fallu faire une minute de silence pour les enfants palestiniens et irakiens.

Et très vite monta le déni, la théorie d’un complot ourdi par les vrais méchants, CIA ou Mossad, si séduisante, si rassurante aussi : le terrorisme islamiste n’existait pas.

Déni et justification sont bien les deux faces d’un même soutien au terrorisme.

Sans le 11 septembre et déjà auparavant la justification des attentats dits “suicides” qui frappaient les civils d’Israël, notre petite association n’aurait pas vu le jour.

Le désarroi qui nous saisit, poignée de militants des droits humains, de militantes surtout, de “profs”, fut immense.

Nous, nous avions compris qu’on était devant une fracture historique et que la réprobation de la conscience universelle était cruciale.
La défaillance des associations qui se réclamaient des droits de l’homme et de la paix fut une faute majeure, à laquelle il nous fallait tenter de répondre.

Depuis il y a eu bien des 11 septembre.

Israël a continué à faire face à un terrorisme meurtrier mais Madrid a eu son 11 mars, Londres son 7 juillet, Bombay son 11 juillet …

Pakistan, Afghanistan, la liste des attentats islamistes dans le monde est interminable et leurs victimes majoritairement musulmanes.

Après l’Algérie, c’est toute l’Afrique qui est rongée par le djihadisme, que les criminels contre l’humanité se nomment AQMI, Boko Haram, Shebab ou autrement, les Chrétiens étant clairement ciblés.

Au nom du “pas d’amalgame”, on nous a beaucoup reproché (et d’aucuns continuent à le faire) de parler de terrorisme “islamiste” et non de terrorisme tout court.

Mais nous nous voulions enfants de Camus : nommer, désigner – en l’occurrence le terrorisme de loin le plus meurtrier même s’il n’est pas le seul – c’est la condition pour résister.

Le 13 novembre 2015, la France, notre pays laïque et attaché aux libertés interdites par la sharia, connut son 11 septembre.

Auparavant on avait eu les attentats de janvier 2015 et le sursaut magnifique du 11 janvier.

Quel retard cependant ! Car la vraie bascule pour notre pays avait eu lieu le 19 mars 2012, lorsqu’un jeune terroriste gonflé de propagande criminelle avait massacré de petits enfants juifs “pour venger les enfants de Gaza”.
La France ne s’était pas dressée devant l’ignominie.
Tout alors devenait possible.

Depuis 2015, les attaques meurtrières n’ont pas cessé, massives comme le 14 juillet à Nice ou à petite échelle, mues par la même idéologie.

Il y a deux ans nous avons eu notre Daniel Pearl. Il s’appelait Samuel Paty.

Maître exemplaire, il enseignait dans une Education Nationale où atteintes à la laïcité, intimidations, violences, refus très signifiant des minutes de silence car on-n’est-pas-Charlie, étaient largement occultées au nom du “pas de vagues.”

Honorer sa mémoire dans les lieux qui lui sont dédiés est essentiel.

Ne l’oublions surtout pas.

Huguette Chomski Magnis

Photo : Jérôme Mesnager devant la fresque qu’il réalisa en direct au Jardin du Luxembourg pour la Journée Internationale Contre le Terrorisme organisée par le MPCT le 11 septembre 2011.

Afghanistan, un an de honte absolue

Le 15 août 2021, les talibans prenaient le pouvoir à Kaboul, plongeant les Afghanes dans l’horreur islamiste la plus obscurantiste, contraignant à l’exil artistes, journalistes et sportives.

On chercherait en vain trace de cette date terrible dans les archives de l’Assemblée Générale de l’ONU.
Et pour cause : cette assemblée, avec ses commissions et comités, se trouve, comme la plupart des organes onusiens, sous la coupe d’une majorité de dictatures, parfois suivies par des démocraties apeurées. Les 115 pays du groupe des “non-alignés” s’alignent en fait sur les 57 pays de l’organisation de la coopération islamique dont la plupart sont aussi membres du premier. Le résultat est une majorité automatique de 125 états sur 193.
Le Pakistan, parrain des talibans, y est en terrain ami.

Quant au Conseil de sécurité (5 membres permanents ayant droit de véto et 10 membres non permanents) il fit preuve d’une extrême prudence dans sa résolution du 30 août (adoptée, avec abstention de la Russie et de la Chine, après les attentats meurtriers de l’aéroport de Kaboul), se gardant de condamner le coup de force taliban mais exigeant que l’Afghanistan ne soit pas utilisé pour entraîner des terroristes.

Au fil des mois, les atteintes aux droits humains n’ont fait que s’intensifier :

interdiction d’étudier faite aux jeunes filles, imposition du port du voile islamique, effacement des femmes de l’espace public. Elles sont accompagnées d’arrestations, d’enlèvements, d’assassinats, avec persécution des minorités, en particulier les Hazaras. L’ampleur de la crise humanitaire a conduit des familles à vendre leurs petites filles et à les marier à des hommes en âge d’être leurs pères.

Le 23 juin 2022, le Conseil de sécurité a consacré une séance à la situation en Afghanistan.

Si des membres du Conseil, dont la France, ont tenu à défendre des droits humains, et ceux des femmes en particulier, c’est la promotion de la stabilité et des accommodements avec les “autorités de facto” qui a prévalu.

Deux représentantes afghanes de la société civile ont témoigné avec force pour dénoncer les crimes commis: la journaliste Yalda Hakim et la militante des droits des femmes Yalda Royan.

Celle-ci n’a pas caché son amertume :

« Vous nous avez ignorées, et aujourd’hui nous devons payer le prix fort des négligences de la communauté internationale, y compris celles des personnes assises à cette table. »

C’est bien de cette société civile que vient le plus d’espoir !

A l’instar des Iraniennes qui résistent au régime des mollahs, en dépit d’une répression féroce, depuis plus de 40 ans, les Afghanes font preuve d’un immense courage et d’une formidable ingéniosité.

C’est un foisonnement extraordinaire.

Elles résistent dans la rue en manifestant sans hijab ou en taguant les murs, à la maison en organisant des écoles clandestines pour filles et aussi sur les réseaux sociaux.

Elles postent des vidéos à visage découvert pour porter la voix des Afghanes.

Le hashtag #BanTaliban a été partagé plus de 70 000 fois.

Les exilées relaient le combat.

De nombreuses manifestations artistiques et citoyennes auront lieu autour du 15 août.

Elles se poursuivront tout le mois d’août et en septembre.

Avec ses partenaires, le MPCT est totalement solidaire de cette mobilisation

Par l’appel de la coordination européenne de soutien aux femmes afghanes publié dans La Libre Belgique :

https://www.lalibre.be/debats/opinions/2022/08/15/la-situation-des-femmes-afghanes-est-gravissime-et-leurs-voix-sont-ignorees-CQ6FTZPYVJBW5H5JH62RMESLKM/

 


Par la pétition

https://www.change.org/p/non-a-la-burqa-no-to-the-burqa-nein-zur-burka

Par l’exposition des oeuvres de cinq artistes talentueuses et engagées
“Ce que les Afghanes ont à nous dire” qui va à nouveau sillonner la France.



Oublier les Afghanes serait se soumettre et se perdre.

Pas question !

HCM

26 juillet 2016 : l’assassinat du Père Hamel

Le 26 juillet 2016, ce qui a cours dans bien des pays musulmans où les Chrétiens sont persécutés et ciblés par le djihad – églises attaquées, fidèles et prêtres massacrés- se produisit dans la paisible ville de St Etienne du Rouvray, en France profonde.

L’attentat atroce fut revendiqué par l’Etat Islamique, fier de cette lâcheté.

Les deux assassins de Jacques Hamel furent abattus par la police.

Le procès de leurs complices a eu lieu cette année devant la Cour d’Assises spéciale antiterroriste.

Maître Szpiner, avocat de la famille Hamel y a pointé les failles du renseignement puisqu’ Adel Kermiche, un des assassins, en liberté conditionnelle avait annoncé sur la chaîne Telegram son intention de couper des têtes dans une église.

Em mars dernier trois des complices ont été condamnés à des peines de prison allant de 8 à 13 ans pour association de malfaiteurs terroristes.

Le quatrième, Rachid Kassim, commanditaire présumé de l’attentat a été condamné à la prison à perpétuité, en son absence : il serait mort en Irak.

Désigner le terrorisme islamiste en rappelant le souvenir du Père Hamel, ce n’est pas stigmatiser c’est RÉSISTER en refusant de taire la vérité, c’est rejeter une auto-censure indigne et inefficace.

Depuis, égorgements et attaques au couteau se sont poursuivies en France à un rythme alarmant. Délinquance ? Djihad ? Un entre-deux troublant.

Victoria Wilson

Crédit photo : Conférence des Evêques de France

Education : dans l’oeil du cyclone anti-démocratique !

Voici 8 ans 276 lycéennes nigérianes de Chibok étaient kidnappées par les islamistes de Boko Haramn émules de l’Etat Islamique.

“Bring back our girls ! “
s’écrièrent leurs familles, mères en tête et elles parvinrent à donner un retentissement exceptionnel à cet enlèvement de masse – ni le premier ni le dernier d’une longue série.
“Bring back our girls ! “ répétèrent en choeur stars et politiques, très fort la première année puis de moins en moins fort jusqu’au silence total de l’oubli.
Au fil des années, par la fuite ou au terme de tractations opaques, plus rarement grâce à des opérations militaires, beaucoup ont recouvré une liberté qui reste le plus souvent amère
Mais 109 de ces jeunes femmes arrachées en avril 2014 à leurs études et à leurs familles sont toujours portées disparues, comme d’autres otages de Boko Haram.


Abandonnées du monde et de leur propre Président, Buhari !

En ce 8 ème et terrible anniversaire, la faiblesse des rassemblements BBOG est pathétique.
L’intervention de Grace Dauda, une des otages de Chibok libérées, mérite toute notre solidarité:
“Je supplie le gouvernement de ne pas abandonner mes soeurs enlevées avec moi.”



L’éducation et singulièrement celle des filles est “Haram” donc bannie, tout comme la musique, le sport, la liberté.

C’est là le programme des talibans qui, après avoir visé pendant des années lycéennes et enseignantes par des attentats meurtriers, ont depuis leur coup de force tout bonnement interdit l’enseignement secondaire aux jeunes afghanes !
Etre solidaire de leur résistance, c’est aussi nous mobiliser pour défendre en France l’enseignement et sa si précieuse laïcité, digue bien menacée par l’offensive islamiste.
Au pays de Samuel Paty, les libertés académiques ne doivent plus rien céder !

Mila, exclue de fait de son lycée au nom du “pas de vagues”, interdite de scolarisation pour avoir offensé l’Islam, continue à être harcelée et menacée de mort.

Belle figure de Marianne, elle continue à refuser de se soumettre. En défendant sa liberté d’expression, y compris sur le terrain judiciaire, elle défend la liberté, nos libertés.

Elle est de la même trempe que les jeunes Afghanes qui manifestent pour avoir le droit d’étudier.

DEPUIS LE DANEMARK,LE PROFESSEUR GERARD LEHMANN A ADRESSE DEBUT AVRIL UNE LETTRE OUVERTE A LA PROVISEURE DE L’ANCIEN ETABLISSEMENT DE MILA, LE LYCEE LEONARD DE VINCI A VILLEFONTAINE.

A lire ci-dessous et à faire lire.

Victoria Wilson



Les insultes et menaces ne m´atteignent pas vraiment.
Elles me font juste voir le monde autrement.

Mila, extrait de sa chanson Je ne veux pas mourir

Madame la Proviseure,

Nous voilà à quelques jours de la comparution au Tribunal judiciaire de Paris de quelques personnes inculpées pour avoir injurié Mila, votre ancienne élève, pour l´avoir menacée de mort et lui avoir promis les traitements les plus ignobles. Au nom d´Allah.
Je prépare pour la fin avril des conférences au Danemark sur la situation de la France et sur les sujets abordés pendant la campagne présidentielle.
La prégnance d’un totalitarisme religieux, les atteintes à la sûreté, aux droits imprescriptibles de notre nation, dont les libertés de conscience et d´expression, la violence, sont au centre des préoccupations des Français.
L´égorgement du professeur Samuel Paty, les harcèlements dont nos collègues font l´objet, dans le secondaire mais aussi dans le supérieur, trahissent la démission de l´État et, dans le cas de l´école, des services académiques. À ceux qui en doutent je conseille la lecture de l´ouvrage du professeur de philosophie Didier Lemaire : Lettre d´un Hussard de la République. Mais de tout cela vous êtes parfaitement au courant.
Vous
Vous êtes également parfaitement au courant des trois articles du règlement intérieur de votre établissement. Vous êtes responsable de leur application.
Ce qui pour Mila est un drame personnel est devenu une affaire d´État qui dépasse de loin le niveau politique. Il est de l´ordre métapolitique, civilisationnel, humain.
Il s´agit du blasphème, du droit au blasphème. Et vous n´ignorez pas que l´OCI (Organisation de la Coopération Islamique) milite au sein de l´ONU pour faire reconnaître toute critique de l´islam comme un blasphème.
Savez-vous que la CEDH (la Cour Européenne des droits de l´homme), quand elle entérine le 18 mars 2019 la condamnation par la justice autrichienne d´une femme qui avait assimilé le mariage de Mahomet (56 ans) avec Aïcha (9ans) à un acte de pédophilie, établit de fait le blasphème comme un délit ?
Vous avez déclaré, lors d´une audition judiciaire, vous sentir gênée que Mila donne de votre établissement une image défavorable.
Le lycée Léonard de Vinci de Villefontaine est lauréat des trophées de la laïcité dans le concours « Non au harcèlement ». Cela vous suffit-il quand un certain nombre de vos élèves ont harcelé Mila au nom de l´islam, et que vous auriez été informée de leur identité ?
Vous n’auriez pas saisi le Conseil de discipline de votre établissement.
Mais, me direz-vous, on ne peut aller contre l´air du temps : suivant un sondage commandé à l´IFOP pour Charlie Hebdo (début février 2020), les Français sont divisés (50%-50%) sur le droit au blasphème. Et la position des services académiques est claire : pas de vagues !
Albert Camus
Albert Camus, en son temps, évoquait dans ses Carnets les ténébrions dans le sens figuré, les amoureux des ténèbres intellectuelles, les tenants du terrorisme intellectuel germanopratin, que la parution de L´homme révolté, en 1951, rendit furieux.
Mila est sa fille spirituelle. Ajoutons soixante-dix ans. Que nous dit Camus ?
Qu´est-ce qu´un homme révolté ? Un homme qui dit non. Mais s´il refuse, il ne renonce pas : c´est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement.
Il dit oui à ce qui justifie sa révolte, dont il a le sentiment, au moins, qu´elle lui est commune avec tous les hommes, qu´elle participe donc d´une nature humaine.
Une photo de famille
Un incorrigible Michel Onfray évoque une photo de famille à propos de ceux qui condamnent Mila – Les Abdallah Zekri (du CFCM, Conseil Français du Culte musulman), Belloubet, Bellatar, Hanouna, Royal (Ségolène), Caroline de Has, Martine Aubry, Ibrahim Maalouf (le trompettiste de talent), Marie Kirschen, la rédactrice en chef des Inrockuptibles et militante des LGBT, l´association Osez le féminisme etc…). La liste des bien-pensants est bien plus longue, et bien plus nombreuse la famille qui rassemble les adeptes du Bien et de la Pensée unique : les ténébrions de notre temps.
Elle et nous
Vous craigniez que Mila donne de votre établissement une image défavorable.
Rassurez-vous. Dans ce monde de ténébrions, Mila est lumineuse.
Elle est courageuse, tenace, lucide. Elle est un révélateur et un symbole.
Le titre de son livre est Je suis le prix de votre liberté.
Elle est le prix de ma liberté, elle est le prix de la vôtre également. Ne le dédaignez pas.
Toi MILA
Et quand une jeune-fille paye si cher le prix de notre liberté, quand elle écrit :
Malgré moi, je porte sur mes épaules le combat qu´un pays entier devrait mener, disons-lui : Mila, tu n´es pas toute seule, je suis avec toi, dans ton combat, et j´ai le courage de le dire publiquement. J´en prends le risque, avec beaucoup d´autres. Et je serai en pensée avec toi, en ces jours d´avril ou le tribunal des hommes prendra la mesure de la médiocrité humaine sous la forme du fanatisme islamique.
C´est ce que je fais avec ces lignes. Peut-être pourriez-vous, madame la Proviseure, trouver à son intention quelques mots de regret ou d´excuse ou même, pourquoi pas, d´empathie. Ils vous honoreraient comme ils honoreraient votre établissement.
Et ces mots, je serais heureux de les citer au moment d´évoquer le courage de Mila devant un public danois.
Car c´est avec une Mila qu´un pays entier peut retrouver la fierté d´être et la volonté de durer. Avec elle, avec toutes celles et tous ceux qu´elle inspire.

Gérard Lehmann

Tribune : 14 questions sans réponses

Nous avions communiqué le questionnaire
https://mpctasso.fr/2022/02/12/les-questions-que-le-mpct-pose-aux-candidats-et-candidates-a-lelection-presidentielle/
adressé par le MPCT aux candidats et candidates à la présidentielle.

Il posait les questions prioritaires à nos yeux dans le contexte national et international.
L’irruption de la guerre en Europe survenue entre-temps, en se surajoutant à une situation déjà lourde de dangers, n’a fait qu’aggraver les choses,

Nous avions promis de publier les réponses qui nous parviendraient.
Hélas, comme dans la chanson, nous avons attendu, attendu et elles ne sont jamais venues.

Mauvaise appréciation du fléau du terrorisme islamiste ?

Car enfin, les commémorations d’attentats jalonnent le calendrier depuis le début de l’année, d’autres attentats frappent ailleurs, en Afrique, en Israël, le procès de ceux du 13 novembre se poursuit et les terroristes islamistes au pouvoir en Afghanistan tentent de faire reconnaître leur régime criminel !

Assurément défaut d’écoute, carence de débat démocratique qui contribue à la défiance désabusée de beaucoup de citoyens abstentionnistes.

Et bien sûr, preuve que notre visibilité n’a pas augmenté en 5 ans, au contraire (1), dans un monde où la communication a changé.

Certaines des questions que nous soulevons ont certes été abordées dans des entretiens avec des candidats et on peut s’y référer.

Par contre l’ensemble, qui fait notre singularité, n’a pas été traité globalement.

A nous de grandir et de nous moderniser, d’avoir plus d’adhérents, plus de “suiveurs” et de ” likeurs” sur les réseaux sociaux.

Demain, chacune, chacun votera en son âme et conscience – voire ne votera pas.

Après-demain viendra.

De belles figures de résistance citoyenne balisent notre chemin, comme Mila et “Sonia.”

La première continue à refuser de se taire et de plier face aux menaces de mort.
Un nouveau procès se tient les 11 et 12 avril. Elle a tout notre soutien !

Le seconde vient de témoigner, à distance, au procès des attentats du 13 novembre.
Son courage et son civisme ont évité un nouvel attentat. Ils l’ont aussi condamnée à la clandestinité mais elle ne le regrette pas.

Respect, Mesdames.

Huguette Chomski Magnis

(1) en 2017 François Fillon et Nathalie Arthaud avaient eu la correction de nous répondre.

8 mars : n’oublions surtout pas les Afghanes !

Alors que la guerre touche l’Europe, que l’invasion et les bombardements en Ukraine nous bouleversent, nous  n’oublions pas la résistance des femmes afghanes aux talibans.

Leur slogan est Pain, travail et liberté ! En dépit des arrestations, des enlèvements, elles continuent à manifester. 

Soutien aux femmes afghanes, soutien aux artistes afghanes en exil !

Notre exposition itinérante commence ce 8 mars à Paris.

Communiqué du MPCT : Ukraine, la guerre en Europe !

L’Ukraine est aujourd’hui une nation souveraine.

Rien ne justifie l’agression russe ni son exigence de démilitarisation.

L’Ukraine ne bombardait pas la Russie et n’y commanditait pas d’attentats.

L’arrêt de l’invasion et des bombardements russes est le préalable absolu aux négociations de paix qui doivent s’ouvrir.

Le MPCT  s’associe aux manifestations contre l’agression russe, en région et à Paris. Samedi 5 mars Place de la République à 15 h.