Retour sur l’affaire Mila : deux textes

Le Point opère un retour salutaire sur le scandale Mila en donnant la parole aux parents de la jeune lycéenne  qu’on avait un peu oubliée depuis  la pandémie et la fermeture des établissements scolaires.

Alors que la justice suit son cours, les parents de Mila dénoncent l’inaction de l’école et interpellent la proviseure de son ancien lycée.

Ancien en effet, puisque selon un schéma devenu coutumier,  c’est l’élève harcelée qui a du quitter l’établissement où les harceleurs restent scolarisés.

Prime à la menace et à la terreur, instauration tacite d’un crime de lèse -Islam  !

L’avocat de la famille, Maître Richard Malka, l’exprime ainsi :

« Cette affaire illustre le renoncement général, en particulier de l’Éducation nationale, à enseigner la liberté d’opinion et d’expression. On tolère l’intolérable pour ne pas faire de vague.»

https://www.lepoint.fr/societe/mila-face-a-la-terreur-les-parents-denoncent-l-inertie-de-l-ecole-17-06-2020-2380298_23.php

On ne saurait trop recommander la lecture de l’ouvrage de soutien à Mila publié début mars aux Editions Seramis à l’initiative de Zohra Bitan :

 

Nous publions ci-après la contribution à ce livre d’Huguette Chomski Magnis, secrétaire générale du MPCT, rédigée le 6 février, suivie du texte qu’avait écrit à la même période Thomas Dresler, responsable communication du MPCT.

V . Wilson

 

                         Pour Mila, par Mila : être ou ne pas être        

   6 février 2020

 Le 7 janvier 2015 au soir, nous étions des milliers place de la République, à scander en brandissant nos  crayons  “Je – suis – Charlie”,  cri d’amour de la liberté d’expression,  volonté plus ou moins consciente, surgie de la foule,  de résister au terrorisme islamiste.

 

Depuis, il nous a fallu “être” tant de gens, tant de villes … Jusqu’à nous lasser de ce rituel des réseaux sociaux, devenu aussi insatisfaisant que les allumages/ extinctions de la Tour Eiffel, les fleurs et les bougies. En vérité il a accompagné  notre frustration devant  l’impuissance à endiguer la vague sanglante qui a continué à déferler sur le France et le monde.

 

Par Mila, nous  avons une illustration  des effets dévastateurs de la peur des attentats pour la liberté d’expression.

 

Quand, le 18 janvier, cette très jeune fille subit d’infâmes menaces de mort et de viol,  le devoir d’être auprès d’elle, devant elle, pour la protéger  inconditionnellement , aurait dû être évident pour tout le monde.

 

Provoquée, grossièrement insultée comme homosexuelle, elle a en retour insulté les religions et très explicitement l’Islam.

Ses propos ont pu offenser les croyants et le bon goût mais nous sommes en France, en démocratie.

La condamnation à mort pour blasphème, qui doit révulser la conscience universelle, c’est ailleurs ! En République Islamique du Pakistan, qu’Asia Bibi a pu fuir mais où l’universitaire Junaid Hafeez a été condamné à la pendaison en décembre dernier, au nom de la Loi du blasphème.

 

Non, en France le délit de blasphème n’existe pas.  Et cependant , un sondage IFOP pour Charlie Hebdo indique un clivage inquiétant, un pays dangereusement divisé avec  47 % des sondés pour dire “Je suis pas Mila”.

 

Il ne  fait que confirmer la terrible non-assistance à Mila en danger  que l’on a constatée.

 

Le  délégué général du Conseil français du culte musulman osa asséner  : “Elle l’a cherché, elle assume. “

 

Au lycée de Mila, ses camarades ont dit être choqués par ses propos, pas par les menaces de mort proférées contre elle. De sacrés camarades !  D’autres élèves pensent sans doute autrement mais n’osent le dire.

Le Rectorat a proposé d’accompagner Mila pour lui apprendre à mieux utiliser les réseaux sociaux.  Comment éviter les menaces de mort !

 

Que l’administration de son lycée ait estimé ne pas pouvoir assurer sa sécurité en dit long sur la peur paralysante qui règne. Car enfin ce sont les élèves menaçants qui doivent être exclus, pas celle qui est menacée !

Hélas, il y a tous les précédents d’élèves harcelés, élèves juifs en particulier, contraints de quitter leurs établissements.

Silence des syndicats enseignants, étudiants et lycéens.  D’accord, ils ont d’autres chats à fouetter, mais pas au point d’en faire MOINS que le Ministre Blanquer qui a eu la décence d’exprimer sa solidarité à la lycéenne !

 

Faute de délit de blasphème,  le Parquet s’était, lui, cru obligé d’engager des poursuites totalement infondées pour “incitation à la haine raciale” contre Mila, comme pour se faire pardonner de poursuivre les auteurs de menaces de mort !

 

Odon Vallet, historien des religions et vrai  philanthrope, déclara  le 30 janvier ” si on continue à injurier l’Islam, on aura prochainement des attentats contre des Français en France ou dans des pays d’Afrique”. Comment interpréter ses propos ? Sage appel à la prudence ou justification anticipée d’attentats islamistes ?

 

 Le plus grave à mes yeux de militante associative est l’abandon qui entache des organisations emblématiques de la lutte contre les violences  faites aux  femmes.

 

“Nous toutes”  …  mais plutôt sans Mila. “Osez le féminisme” n’ose pas trop. Même “Ni putes ni soumises” communique à l’envers  – d’abord on blâme les propos de Mila, ensuite on condamne les menaces.  Triste à pleurer quand on a connu les espérances portées par le mouvement présidé par des femmes de la trempe de Fadela Amara ou Sihem Habchi.

 

Il faut d’autant plus saluer les organisations authentiquement féministes universalistes  qui sauvent  l’honneur  en défendant Mila haut et fort : la Ligue du Droit International des Femmes; Regards de Femmes et Libres MarianneS. 

 

Tout n’est donc pas perdu !

 

De nombreuses personnalités ont su choisir d’emblée la défense de la liberté d’expression, comme  la formidable Zineb El Rhazoui, elle-même constamment menacée,  Audrey Pulvar ou Ghaleb Bencheikh.

 

Mila et sa famille sont sous protection policière et Marianne Schiappa a communiqué son soutien dès le 24 janvier.

 

Le 3 février Mila s’est exprimée publiquement dans  une émission de télévision.

Elle  s’est avérée sage, réfléchie, intelligente et bougrement courageuse. Elle n’entend pas se laisser terroriser et énonce cette  simple  vérité : “Je n’ai pas à me cacher, je n’ai rien fait de mal. ”

A 16 ans Mila incarne la dignité  que tant d’adultes ont choisi d’abandonner. 

Le 8 mars ne l’oublions surtout pas !

 Quant à la semaine  du 18 au 24 mars “Tous unis contre la haine” qui vise à faire  “acquérir à tous les élèves le respect de l’égale dignité des êtres humains, de la liberté de conscience et de la laïcité” elle ne fera sens que si Mila est à l’agenda.  Un beau défi !

 

Huguette Chomski Magnis,

Secrétaire générale du MPCT, Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme

 

Je soutiens Mila

 

Je soutiens Mila, cette jeune fille menacée de mort sur les réseaux sociaux par une meute de haineux tout cela en raison des propos qu’elle a tenus sur l’islam lors d’une conversation des plus houleuses avec un autre internaute.

Le croyant a parfaitement le droit d’être choqué  et outré par ses propos, il a le droit de s’indigner qu’on porte atteinte à son « sacré ». Mais il doit se rappeler également que son « sacré » n’a de sens que pour lui et de fait la république et les lois de la république ne défend ni culte ni dogme ni idéologie, aucune d’entre elles ne sont sacrées ce sont les personnes qui le sont. Nul n’a le droit d’insulter ou de violenter les individus, en revanche on peut s’en prendre aux idées, fut-ce de manière “bourrin”….

Or Mila n’a menacé personne et n’a nullement appelé à la chasse à l’homme envers tel individu ou tel groupe en raison de son appartenance religieuse et ethnique. Elle a juste dit « l’islam c’est de la merde » sans désigner à la vindicte populaire les personnes de confession musulmane ni même en les appelant à abandonner leurs convictions. Sa formulation n’était peut-être pas super-élégante, loin s’en faut, mais au final elle n’a pas violé la loi. A l’inverse il me semble que ce sont bien ses détracteurs sur les réseaux dits sociaux (mais pas forcément sociables) qui ont allégrement bafoué les valeurs de la république et les règles de civisme élémentaires via des appels au meurtre, viol, lynchage, diffusion de son adresse personnelle, etc..

Et je suis effaré d’entendre les réactions de plusieurs responsables politiques au sujet de cette affaire, notamment la garde des Sceaux et Ségolène Royal qui se sont davantage indignées des propos de Mila que des menaces de mort dont elle est la cible depuis presque 3 semaines. A les entendre, Mila aurait eu une « attitude insultante envers la religion » qui justifierait presque son ostracisation. Le fait que le Parquet avait décidé d’instruire une mise en accusation à l’égard de la jeune fille pour « provocation à la haine raciale » (heureusement classée sans suite) en dit long sur une tendance des plus inquiétante :serait-on en train de réintroduire le délit de blasphème sinon dans nos loins, du moins dans nos comportements ? Blasphème modéré mais blasphème quand même….

Si c’est le cas, j’aime autant vous dire que la mise en application de ce délit risque d’être des plus ardu : qui définira, et sur la base de quels critères, que tels propos sera jugé « insultant » envers la religion ? D’ailleurs qui dit Religion dit religions, multiples confessions, doctrines, livres saints, prophètes, messies : avez-vous songé que ce qui pourrait être perçu comme « sacré » pour une foi ne le serait pas pour une autre ? Autant dire que les arbitrages à venir vont être des plus inextricables, sans compter que la catégorie « religions » peut contenir moult prétendants au titre, entre les fois dites révélées (judaïsme, christianisme, islam) les philosophies orientales (bouddhisme, shintoïsme, hindouisme) et les religions dites séculières (politique, sport, cinéma, etc…).

Entre la virulence des intégristes en herbe sur les « réseaux sociaux » appelant au quasi-lynchage d’une personne et la faiblesse coupable et capitularde des pouvoirs publics qui pratique un véritable retournement victimaire (la personne sur laquelle on s’acharne aurait mérité son sort et cela permet ainsi de ne pas à avoir à affronter la foule des haineux), nous risquons de voir le « vivre-ensemble » être malmené (et c’est déjà le cas) par toutes les susceptibilités idéologico-confessionnelles qui ne toléreront pas qu’on ose toucher à « leur sacré » à eux (mais uniquement le leur) au point de souhaiter la mort du « prétendu blasphémateur ». Et lorsqu’on réalise que Mila, en cet instant, soit non seulement obligée de quitter son lycée mais qu’aucun établissement ne souhaiterait la reprendre car sa sécurité ne serait pas assurée, on croit cauchemarder.

Les chefs d’établissement et l’autorité de l’Etat sont donc arrivés à un tel niveau de démission, de reculade et pleutrerie face à des haineux prêts à recourir au meurtre et au lynchage ? Mais qui fait la loi dans nos écoles et nos quartiers, la République ou toute meute d’intolérants qui manifestement n’étaient pas « Charlie » en 2015 et qui ont dû se dire à leur sujet « Bien fait pour eux » ???

Et tous les prétendus défenseurs de nos valeurs républicaines, du « vivre-ensemble », les soi-disants résistants contre la « haine », où sont-ils en ce moment ? Apparemment ils ne se mobilisent que si et seulement la haine est estampillée « Zemmour » ou « facho » ? Pourquoi Mila n’a-t-elle reçu aucun soutien des mouvements féministes les plus en vogue, toujours prompts à dénoncer la moindre remarque sexiste ? Parce que dans ce cas c’est nettement plus risqué que pour un Weinstein ou Polanski ?

Et notre président qui a trouvé la force de rappeler avec force et panache « Il y a des règles, ici on est en France » lors de sa visite à Jérusalem, qu’attend-il pour appliquer cette cause sur notre propre sol ? Saura-t-il être aussi courageux à défendre notre France républicaine et laïque contre ceux qui imposent leur diktat religieux et leurs intimidations meurtrières ?

On ne peut que méditer cette réflexion dont je ne me souviens plus l’auteur (je l’ai entendu sur le site Licra) : « Ce qui m’inquiète ce sont autant ceux qui disent et commettent le mal que ceux qui les laissent faire ». A plus forte raison quand leur rôle en tant qu’élus, gouvernants et futurs candidats serait justement de les empêcher de nuire….»

Au fait, Frédéric Fromet, le chansonnier humoriste de France Inter qui avait entonné « Jésus est un PD » il y a 3 semaines n’a ni été ni menacé de mort, ni obligé de quitter la maison de la radio, ni force de vivre sous assistance policière….et pour mémoire ni Madame la garde des Sceaux ni Ségolène Royal ni personne d’autre ne s’est indignée de cette « insulte envers une religion ».!

2 poids, 2 mesures, avez-vous dit ?

Thomas Dresler, Responsable communication du MPCT

 

Paris, le 5 février 2020

 

Pétition : Ne libérez pas les assassins de Daniel Pearl !

 

 

Merci à tous les signataires, Thanks to all signatories !

Au 15 juin, vous êtes plus de 10. 200, du monde entier à avoir signé la version en anglais de la pétition.

Sign the petition on change.org

 http://chng.it/cML6p9pq

Do not free Daniel Pearl’s murderers

Elle va bientôt être transmise aux autorités pakistanaises.

La pétition Non, le  Pakistan ne peut libérer les assassins de Daniel Pearl !  

 Après notre appel publié dans Marianne

https://www.marianne.net/debattons/tribunes/le-pakistan-ne-doit-pas-liberer-les-assassins-de-daniel-pearl

 signez, faites signer, partagez la pétition sur change.org

http://chng.it/FB59zMc5

Ne libérez pas les assassins de Daniel Pearl !

 

Nous partageons avec émotion et fierté le message que nous a adressé Mariane Pearl après notre appel :

 

Bonjour, Adam et moi sommes extrêmement touchés de votre initiative.

 Que des personnes en France nous soutiennent de cette façon me procurent fierté et confiance en l’être humain et la solidarité.

Nous nous battons au sein de la famille pour gagner cette bataille pour la justice et pour notre intégrité.

 Je n’aime pas mettre des mots dans la bouche de mon mari mais dans ce cas je n’hésiterais pas à dire toute sa reconnaissance pour mon pays qu’il avait adopté comme le sien, où nous nous sommes mariés et où notre fils est né.

 Merci encore à vous et a tous les signataires.  

 

Image : [Justice – crédit-Voication-servie-public.jpg]

Appel : le Pakistan ne peut libérer les assassins de Daniel Pearl !

Notre tribune collective a été publiée dans Marianne

https://www.marianne.net/debattons/tribunes/le-pakistan-ne-doit-pas-liberer-les-assassins-de-daniel-pearl

Appel : le Pakistan ne peut libérer les assassins de Daniel Pearl !

Qui ne se souvient de ce journaliste kidnappé au Pakistan le 23 janvier 2002 ?

 Daniel Pearl, responsable du bureau de l’Asie du sud du Wall Street Journal était venu enquêter sur les liens entre le terroriste Richard Reid et Al Qaida.

 

Un groupe terroriste lié à la fois à Al Qaida et aux services secrets militaires pakistanais, dirigé par le djihadiste  Ahmed Omar Saïd Cheikh, revendiqua  l’attentat et présenta des exigences aux Etats-Unis.  Daniel fut  assassiné peu après.

 

Son martyre est un symbole.

 

Il a été assassiné en tant qu’homme libre, que journaliste épris de vérité, qu’Américain et que Juif.

Il a été le premier otage dont la décapitation fut mise en scène et filmée par des terroristes islamistes.

Beaucoup d’autres allaient suivre.

 

En juillet 2002, le “cerveau “Ahmed Omar Saïd Cheikh fut condamné à mort et trois complices  à la perpétuité.

 Il y a un mois, la Haute Cour de la province de Sindh a ramené  la condamnation d’Ahmed Omar Saïd Cheik à sept ans de prison et donc ordonné  sa libération et celle de ses complices !

 Les parents de Daniel Pearl ont fait  appel de cette décision inique auprès de la Cour Suprême.

 Nous voulons croire qu’ils obtiendront justice !

 otre engagement est constant pour défendre la liberté de conscience, la liberté d’expression des Pakistanaises et des Pakistanais. Nous avons soutenu la Chrétienne  Asia Bibi. Nous défendons, les victimes du terrorisme, les démocrates , les victimes de la Loi du Blasphème, les minorités ethniques et religieuses victimes de la répression.

 L’impunité des assassins de Daniel Pearl serait un terrible signal : des assassins seraient  en liberté tandis que des innocents qui n’ont ni tué ni blessé ni volé restent en prison et encourent la mort !  

 Cela ne peut être ! 

 

Elisabeth Badinter, philosophe

Boualem Sansal, écrivain algérien

Françoise Rudetzki, fondatrice de SOS Attentats, membre du Fonds de garantie des victimes

Fazal Rehman Afridi, journaliste pakistanais

Anne-Isabelle Tollet, journaliste

Maya Nahum, journaliste

Bernice Dubois, présidente d’Honneur de la CLEF, Commission française pour le Lobby Européen des Femmes

Arnold Roth, président de la Fondation Malki, Jérusalem

Annie Sugier, présidente de la LDIF, Ligue du Droit International des Femmes

Cherifa Kheddar, , présidente de l’association Djazairouna des Familles Victimes du Terrorisme Islamiste

Béatrice Szwec, présidente du MPCT, Mouvement pour la Paix et Contre le Terrorisme

Monique Dental, présidente Réseau Féministe “Ruptures”

Huguette Chomski Magnis, porte-parole de l’Alliance Internationale Contre le Terrorisme/ International Alliance Against Terrorism

                                                                                                                                

 

13 mai 2020

Justice et injustice, ici et ailleurs

Quelques informations et éléments de réflexion

 

Le 30 avril, un article du Monde annonçant la fin de l’enquête des juges antiterroristes sur l’attentat de Nice expliquait que le procès aurait lieu aux assises “si la justice trouve la thèse terroriste suffisamment solide” mais en correctionnelle dans le cas contraire !

Quelle injustice ce serait que les dizaines de victimes, dont des enfants, tombées à Nice ne soient pas reconnues comme  victimes du terrorisme ! Insupportable pour les proches des victimes, les très nombreux blessés, tant physiques que psychiques.

Libération de 11 500 prisonniers, pour cause de pandémie, les prisons étant surchargées !

Une question se pose : combien d’islamistes dangereux parmi les détenus élargis ?

Une constatation s’impose :  la libération de criminels révolte déjà victimes et familles de victimes.

Quel sentiment d’injustice pour le courageux jeune Marin et sa mère d’apprendre la libération de l’agresseur qui a détruit leur vie mais n’a même pas purgé la moitié de sa peine !

Quelle injustice pour la famille du jeune lycéen de 15 ans Kewi Yikilmaz,  tué à coups de couteau aux Lilas, d’apprendre que ses assassins sont libres un an et demi après leur crime !  

 -Injustice insupportable quand le Pakistan entend libérer les assassins de Daniel Pearl !

Le martyre de ce journaliste, premier otage dont la décapitation fut mise en scène, filmée par des terroristes islamistes en 2002, est un symbole. Il a été assassiné en tant qu’homme libre, que journaliste épris de vérité, qu’Américain et en tant que Juif.

Les parents de Daniel Pearl font appel de cette décision inique. Notre soutien doit être entier.

-Injustice enfin quand des innocents, qui eux n’ont ni tué ni blessé, restent emprisonnés pour leurs seules idées.

En Iran où l’on exécute en masse à l’ombre de l’épidémie. Idem pour les blogueurs emprisonnés en Arabie Saoudite, malgré les quelques réformes encourageantes qui sont intervenues et pour les détenus politiques en Turquie ou en Chine.

 

HCM ( Extraits de la lettre MPCT Infos confinement semaine 7)

 

 

Communiqué du MPCT : attaque terroriste de Colombes

Le MPCT  assure de toute sa solidarité les policiers blessés à Colombes  lundi 27 avril  par un terroriste au volant d’une “voiture bélier”, ainsi que leurs familles.

C’est avec soulagement que l’on a appris ce mardi en milieu d’après-midi la saisine du Parquet National Antiterroriste.

Le fait que l’expertise psychiatrique soit considérée comme déterminante pour la qualification de l’attaque nous avait  interpellés.

Nous estimons qu’il n’est plus possible de conditionner par une expertise psychiatrique la qualification  d’un acte comme terroriste.

A Colombes, il s’est OBJECTIVEMENT agi d’un acte terroriste, utilisant le mode opératoire et la phraséologie promus par l’idéologie islamiste.

L’auteur s’est revendiqué de l’Etat Islamique, de l’instauration de la charia et, comme Merah, il a invoqué le sort des enfants palestiniens, la propagande la plus en vogue en manière de justification du terrorisme.

Que l’état de santé de l’agresseur se révèle compatible ou pas avec son incarcération et/ou sa condamnation est une toute autre question.

 Les prêcheurs de haine jihadiste sèment les graines d’une terreur dont les exécutants peuvent être  bien portants ou pas, diabétiques ou malades mentaux.

Ce n’est pas leur éventuelle maladie qui entraîne leur passage à l’acte mais l’influence toxique qu’ils subissent, même en l’absence de lien organique.

Il n’est nul besoin d’avoir un “ordre de mission” estampillé  “Etat islamique” pour accomplir objectivement ses desseins.

C’est aux victimes et à leurs familles qu’il faut penser !

 L”impunité d’auteurs et de commanditaires d’actes terroristes est insupportable.

Paris, le 28 avril 2020

Justice et terrorisme

Alors que la période de confinement a atteint la valeur symbolique des 40 jours, nous  renouvelons tout d’abord nos remerciements à tous/ toutes les travailleurs et travailleuses en première et seconde lignes face au Covid-19 :

personnels hospitaliers, médicaux et paramédicaux bien sûr mais aussi employés et ouvriers du secteur agro-alimentaire, grande distribution, livreurs, routiers, éboueurs  et tant d’autres.

Qu’ils et elles reçoivent toute notre gratitude.

Le MPCT, fidèle à ses engagements de dénonciation du terrorisme et de soutien envers les victimes, tient à rappeler les informations suivantes :

 Nous n’oublions pas Aurélie  !

19 avril 2015 : il y a 5 ans eut lieu la tentative d’attentat contre l’église de Villejuif. L’attaque a certes échoué mais au prix du sacrifice d’une vie : Aurélie Châtelain, professeur de danse fitness du Nord, venue dans la région parisienne pour suivre un stage et qui fut agressée et tuée par le terroriste au moment où celui-ci allait commettre son forfait.

Nous nous associons à sa mémoire, exprimons tout notre soutien à sa famille qui n’aurait pas manqué de venir se recueillir à Villejuif, sur les lieux mêmes où sa vie fut arrachée, s’il n’y avait pas eu obligation de confinement.

Le procès de son assassin devrait intervenir en fin d’année

Mort d’Aurélie Châtelain : Sid Ahmed Ghlam renvoyé aux assises, procès d’ici fin 2020

 

Confirmation par la Justice de la condamnation à 30 ans de prison d’Abdelkader Merah, frère, mentor et complice des attaques djihadistes de Toulouse et Montauban en mars 2012.

7 personnes assassinées dont 3 militaires visés car soldats (qui plus est issus de l’immigration nord-africaine, donc « traitres » aux yeux du terroriste), 1 enseignant et 3 enfants au sein même de leur école parce que juifs.

Imad, Mohamed, Abel, Jonathan, Arie (3 ans), Gabriel (6 ans) et Myriam (7 ans) resteront à jamais dans nos mémoires, comme nous n’oublierons pas ceux qui ont relativisé ou minimisé cette tuerie, voire même procédé à un odieux retournement victimaire en présentant davantage de compassion à l’égard du tueur que de ses victimes.

Terrorisme : le Toulousain Abdelkader Merah définitivement condamné à 30 ans de prison

 

Avec le recul, ces attaques de mars 2012, bien loin d’être un « acte isolé », furent la matrice annonciatrice de la vague d’attentats qui nous frappa à partir de janvier 2015.

Ne pas confondre droit de la défense et injonction de fraternité !

Nous tenons également à témoigner de notre indignation suite à la tribune publiée par des avocats prenant la défense du terroriste de Roman-sur-Isère en des termes empathiques frisant l’indécence. Si l’état de droit, en l’occurrence les droits de l’accusé, se doit d’être préservé, cela ne saurait justifier une quasi-compassion qui en viendrait à en faire une victime et bafouer du même coup la mémoire des vraies victimes, celles dont l’assassin a volé les vies.

A ce titre nous rejoignons la déclaration de l’essayiste Céline Pina sur le sujet.

Attentat de Romans-sur-Isère: le bâtonnier du barreau de la Drôme démissionne – Causeur

“Le deuxième problème est qu’ils (les avocats signataires de la tribune) se comportent comme des prédicateurs, imposant l’amour et la fraternité, ce qui n’a rien à voir avec la déontologie : le droit à une défense n’est pas une obligation affective, mais une exigence de justice. La « fraternité » n’a rien à voir là-dedans et tout le monde a parfaitement le droit de refuser de se sentir « frère » d’un homme qui tue ceux qui ne se prosternent pas devant le même dieu que lui. Car celui qui est cause de toute cette petite agitation à peine croyable à Valence n’est pas un innocent. L’homme qui suscite tant d’ardeur est un tueur dont l’idéologie et les crimes islamistes sont bien réels. Or, si toute personne a droit à une défense, même lorsque ses actes suscitent horreur et rejet, et ce de Klaus Barbie à Robert Brasillach en passant par Michel Fourniret, nous assigner pour autant à la fraternité avec ce type de personnage du haut de son statut d’avocat est aussi ridicule qu’indécent.”

 Thomas Dresler, responsable communication  

 (Extraits de la lettre MPCT Infos confinement semaine 6)

[Crédit image : Vocation Service public.fr Mes métiers de la justice]

Soutenir le MPCT : le message de Bernice Dubois

Merci du fond du coeur pour le soutien que vous continuez à exprimer à notre association.

Beaucoup d’entre vous ont réagi à la dernière lettre confinement de Thomas pour dire à quel point elle vous a touchés !

Il vous en remercie très sincèrement.

 Le message ci-dessous nous honore infiniment.

Il est adressé par Bernice Dubois, membre fondatrice de l’association, une très grande dame de la défense des droits des femmes et des droits humains en général, dont le témoignage au retour de la terrible Conférence de Durban avait permis de saisir la gravité de la dérive de l’ONU,

 

Je soutiens et je soutiendrai toujours le MPCT parce que ce fut la première association en France à avoir compris dès le tout début à quel point le terrorisme voulait détruire les principes et les lois de ce pays qui fut laïque et qui allait céder devant la violence raciste.

 

A ces crimes, la seule réponse est la résistance active, le maintien énergique de ses principes laïques et démocratiques, la punition impitoyable des assassins et surtout le refus de jamais céder à ces barbares, de les nommer pour ce qu’ils sont et de les enfermer pour toujours afin qu’ils ne puissent plus jamais recommencer !  

Une fois qu’ils sont clairement identifiés, d’interdire qu‘ils viennent habiter la France pour profiter indûment de ce privilège pour assassiner ses citoyens !

 

Bernice Dubois, Présidente d’Honneur de la CLEF ( Coordination pour le Lobby Européen des Femmes)

 

Ce message nous honore, il nous oblige aussi et nous encourage à poursuivre dans notre engagement, confinement ou pas !

 

Vous aussi, dîtes nous  pourquoi vous soutenez le  MPCT et ce que vous attendez de nous.

 

Portez-vous bien et donnez de vos nouvelles :

mpctasso@aol.com ou 06 66 26 42 23.

 

(Extraits de la lettre ” MPCT Infos confinement semaine 5″)

 

6 ans ! Pour nous BBOG n’était pas une mode

C’était dans la nuit du 14 au 15 avril 2014.

Depuis 5 ans , les terroristes islamistes de Boko Haram semaient  la mort dans le nord-est du Nigeria, terrorisant la population.

Ses exactions avaient réussi à faire fermer les établissements scolaires, cibles privilégiées du terrorisme islamiste, en Afrique comme au Pakistan. L’éducation, à plus forte raison celle des filles , est un péché mortel, selon eux  interdit par l’Islam.

Pourtant à Chibok, les lycéennes, majoritairement chrétiennes, étaient revenues pour passer leur examen et elles étaient hébergées sur place.

L’attaque fut brutale et l’enlèvement massif, 276 jeunes filles a-t-on dit. Certaines parvinrent heureusement  à s’échapper.

Ce ne fut ni le premier kidnapping massif mais, grâce à l’extraordinaire mobilisation des mères de Chibok, il devint le plus médiatique. Toutes les célébrités dirent alors ” Bring back our girls”.

Au fil du temps, certaines des otages de Chibok furent libérées :

par la fuite, par des actions militaires, par des tractations entre les autorités et les terroristes ( échange d’innocentes contre les assassins, la loi de la prise d’otage pour laquelle le crime paie) Parfois avec les enfants nés de leur viol.

112 des jeunes lycéennes de Chibok sont toujours portées disparues, oubliées des autorités nigérianes et du monde entier.

Toutes vivantes ? On veut l’espérer, avec l’angoisse que certaines  n’aient pas survécu aux mauvais traitements et  aux combats, voire aient été utilisées comme bombes humaines pour commettre des attentats qu’on appelle à tort “suicides”.

La mode BBOG est passée. Pas pour nous.

Depuis 6 ans nous avons interpellé, manifesté, rassemblé, pétitionné, créé la coordination Je suis Chibok France en solidarité avec les malheureuses familles des otages et les militantes BBOG du Nigeria. Nous avons  été longuement  reçus à l’Ambassade du Nigeria. Nous avons publié appels et tribunes.

Cette année, pour la première fois, le coeur serré nous ne pouvons manifester mais seulement penser aux 112 et aux autres jeunes femmes otages de Boko Haram.

Au Nigeria, même, géant de l’Afrique, le confinement a aussi été instauré, empêchant le rituel du rassemblement et de la marche Bring Back Our Girls.

Nous restons indéfectiblement solidaires et soutenons la vidéo conférence qui a lieu à Abuja à suivre sur facebook et twitter.

Huguette Chomski Magnis

Coordinatrice du Collectif Contre le Terrorisme, secrétaire générale du MPCT

MPCT Infos confinement semaine 4

La semaine qui vient de commencer marquera le 1er mois de notre confinement.

 

30 jours bientôt que toutes nos habitudes de travail, loisirs, déplacements, ont été complètement bouleversées avec une ampleur que nous n’aurions jamais imaginée il y a encore peu.

 

30 jours déjà à demeurer dans nos domiciles respectifs, ne pouvant plus nous déplacer que pour des très courtes distances et durant de très courts moments, principalement (mais pas uniquement) pour achats de 1ère nécessité et dans tous les cas avec une attestation dûment formatée.

 

30 jours à devoir réorganiser nos activités professionnelles par le biais des technologies numériques (là où cette possibilité existe) et à tenter de les concilier avec la vie de famille, désormais placée sous le signe de la promiscuité 24 h/24 h entre son conjoint(e) (lui aussi soumis(e) à la même contingence) et ses enfants privés de leur environnement scolaire.

 

30 jours à voir les flux d’actualité radio, TV, internet, etc…ne plus diffuser d’autres informations que les décomptes journaliers des victimes, en France comme ailleurs, les problèmes d’approvisionnement en masques et respirateurs, la question des tests et vaccins potentiels, les pertes et dégâts économiques causées par la pandémie dans des secteurs fortement ralentis voire totalement à l’arrêt (tourisme, restauration, etc.).

 

30 jours que se multiplient les manifestations de solidarité en tous genres, et dont la plus symbolique fut aussi la plus spontanée : les applaudissements à 20h00 sonnantes, aux fenêtres de leurs domiciles, que prodiguent les citoyens en signe de reconnaissance et de gratitude envers les personnels hospitaliers, première ligne de front dans ce combat contre la pandémie.

Comme l’a écrit le président de la Licra Mario Stasi dans une tribune datée du 02 avril 2020 (1),

« nous réalisons soudainement que la fraternité n’est pas délocalisable, que nos premiers (et premières !) de cordée sont soignants, infirmiers, médecins, brancardiers, pharmaciens, ouvriers, pompiers, policiers, gendarmes, livreurs, paysans, boulangers, salariés de la grande distribution, éboueurs et tous les soldats inconnus de cette drôle de guerre. Nous découvrons que sans leur mobilisation générale, sur le terrain, en bas de chez nous, nos vies, à l’arrière, seraient rendues tout simplement impossibles ».

 

Le Mouvement pour la Paix et contre le Terrorisme, dont les membres sont eux aussi bien plus proches des « petits troufions » que des « grands officiers généraux » de la société (pour reprendre la comparaison avec la période de la Grande Guerre), tient lui aussi à rendre hommage à toutes ces personnes sans lesquelles notre société aurait sombré dans un chaos que l’on ose à peine imaginer. De même, nous exprimons notre solidarité envers les familles et les proches de toutes les victimes du Covid-19, un soutien d’autant plus nécessaire que les mesures de confinement entravent le bon déroulement des obsèques.

 

Nous ne rentrerons dans les polémiques « politiciennes », attribuant des bons ou mauvais points à tel ou tel décideur, ou procédant à un bilan prématuré d’analyse des erreurs, des fautes de jugement, d’appréciation et d’anticipation face à ce virus. Il sera toujours temps, après, de faire les comptes.

Nous ne pouvons qu’espérons qu’une fois l’épreuve passée, la société du « jour d’après » conservera intacte les valeurs de liberté, égalité, fraternité, pluralité et laïcité et surtout que les pouvoirs publics comme les simples citoyens se montreront encore plus déterminés à les défendre.

 

L’attaque de Romain-Sur-Isère le samedi 04 avril a mis cruellement en lumière la permanence du danger terroriste lié au radicalisme islamo-djihadiste qui ne connaît ni trêve ni confinement ni compromis. De même, l’épidémie constitue une véritable source d’inspiration pour les officines complotistes toujours prompts à désigner des bouc-émissaires aux malheurs du monde.

L’idéologie terroriste y puise ainsi son « permis de tuer » envers ceux et celles qui ne correspondent pas à sa vision mortifère du monde. Ce sont là aussi des fléaux à combattre, un combat qui a débuté bien avant la pandémie.

 

En ce lundi de Pâques, le MPCT rappelle les noms de Julien Vinson et Thierry Nivon, les 2 victimes de l’attentat de Romain-Sur-Isère enterrés vendredi, arrachés à leurs familles et à leurs enfants à cause de ce fléau.

 

Comme l’ont été avant eux tant d’autres comme Mireille Knoll, Arnaud Beltrame …et Sarah Halimi en mémoire de laquelle nous aurions dû défiler le 05 avril dernier avec d’autres associations. Pour crier son nom, notre volonté de voir son assassin jugé, notre indignation d’avoir appris en décembre dernier que la Cour d’Appel de Paris l’avait déclaré « irresponsable pénalement ».

 

Demain marquera le terrible 6ème anniversaire de l’enlèvement des lycéennes de Chibok pour lesquelles le MPCT et le Collectif Contre le Terrorisme se sont mobilisés dès le 17 avril 2014. La mode Bring Back Our Girls est passée mais nous nous n’oublions pas les otages de Boko Haram et leurs familles, pas plus que nous n’oublions Sophie Pétronin.

 

Thomas DRESLER, responsable communication.

(1)

https://www.licra.org/aux-premiers-de-cordee-la-nation-reconnaissante?fbclid=IwAR1Zvo-ZyG68W3UVHiHU-0CxLkp7Grd7e6goEHYe7pLCyA0Zo0U6lhd8wXU

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Pendant ce temps en Iran

Le chercheur Roland Marchal, libéré le 20 mars après des mois de détention totalement arbitraire, vient de rappeler que  Fariba Adelkhahn  reste, elle, détenue.

La chercheuse franco-iranienne avait été arrêtée en même temps que lui en juin 2019. Si l’accusation  d’espionnage a été abandonnée le nationalité, elle reste accusée de propagande contre le régime islamique et de collusion contre la sécurité nationale.

Elle doit être libérée ! Tout de suite.

Tant de prisonnières et de prisonniers restent injustement détenus dans des conditions inhumaines, piégés par le virus qui fait des ravages en Iran et en particulier en prison !

L’avocate Nasrin Sotoudeh en est une figure emblématique, elle qui a été condamnée à une si longue peine pour avoir défendu les femmes arrêtées après avoir refusé de porter le voile islamique.  

Le 30 mars les gardiens de la Révolution ont tiré sur les  prisonniers de Sepidar  qui se révoltaient contre des conditions sanitaires effroyables, en tuant au moins 7.

Enfin, il faut saluer la lettre ouverte adressée par l’Organisation des femmes iraniennes à la Haute Commissaire de l’ONU pour les droits humains ! Elles démontent la propagande, si complaisamment relayée, du régime .

“Au lieu de renforcer le pouvoir des mollahs, il faut contrôler les aides humanitaires et surveiller leur acheminement jusque dans les mains du peuple iranien et non dans celles du régime qui empêche toute aide au peuple iranien.”

Lettre ouverte de l’Organisation des femmes iraniennes à la Haute-Commissaire des Nations Unies pour les droits humains

 

Victoria  Wilson