Le MPCT s’adresse à Eric Woerth : le terrorisme est un fléau trop grave pour souffrir des calculs politiciens.

Soutenir qu’il n’y ait pas eu de terrorisme pendant le mandat de Monsieur Sarkozy est insensé et choquant. Affirmer, comme Monsieur Woerth l’a fait le 28 janvier, que les crimes de Mohamed Merah n’étaient pas des attentats est intolérable pour les familles de ses victimes. Assassiner des petits enfants, en, l’occurrence parce qu’ils étaient juifs, « pour venger les enfants de Gaza », avait au contraire toutes les caractéristiques du terrorisme visant des civils, et les plus faibles d’entre eux, qui devrait être reconnu comme crime contre l’humanité. Il faut être clair : les responsables des attentats sont leurs auteurs, solitaires ou en meute. Ce sont aussi leurs commanditaires, les prêcheurs de haine et l’idéologie islamiste qui les inspirent. Même s’il a pu y avoir des failles dans le renseignement, Monsieur Sarkozy ne saurait être tenu pour responsable des attentats de 2012, pas plus que Monsieur Hollande ne saurait l’être des attentats de 2015. C’est précisément l’un des objectifs du terrorisme que de faire déplacer la responsabilité de ses crimes sur les gouvernements démocratiquement élus des pays dont la population est attaquée. A nous de ne pas tomber dans leur piège. Eric Woerth est revenu sur ces propos le 30 janvier, parlant bien cette fois d’attentats terroristes commis par Merah. Il lui reste à reconnaître sa grave erreur du 28 janvier et à regretter, au lieu de fustiger leur prétendue déformation, les propos qu’il avait tenus. C’est dans cet esprit que la secrétaire générale du MPCT s’est adressée à lui. V.W.