Nigeria : la population de Chibok, symbole de résistance, à nouveau frappée par le terrorisme de Boko Haram

Trois attentats “suicides” ont frappé mercredi 27 janvier la localité de Chibok, dans le nord-est du Nigeria. Au moins 13 personnes ont été tuées et 30 autres blessées. Rien de nouveau, c’est la routine sanglante du terrorisme islamiste que de faire exploser un enfant et deux femmes pour frapper des gens un jour de marché. Deux jours plus tôt Boko Haram avait fait 32 morts en attaquant le marché d’un village du Nord Cameroun. Si Chibok retient l’attention, c’est que la ville a été en avril 2014 le théâtre de l’enlèvement de 276 lycéennes, dont 219 sont restées aux mains de Boko Haram.Les mères de Chibok ont mené une mobilisation exemplaire, popularisée par le réseau Bring back our girls, relayée dans le monde entier. A chaque libération d’otages par l’armée nigériane, des rumeurs circulent sur la libération de lycéennes de Chibok mais elles se sont toujours avérées fausses. Le 14 janvier dernier, au terme d’une nouvelle marche, 108 parents des lycéennes otages ont été reçus par le Président Buhari. A celui-ci qui leur a déclaré n’avoir aucune idée de l’endroit (ou des endroits) où elles se trouvent, les parents ont réaffirmé leur détermination à poursuivre le combat jusqu’à leur libération de leurs fille . Ne les oublions pas ! C’est le même terrorisme qui frappe ici et là-bas, ici et ailleurs. Victoria Wilson