Refuser la discrimination dans la lutte contre le terrorisme

Une attaque terroriste a récemment tué sept personnes dont le meurtrier, à Bourgas en Bulgarie, dans un bus de l’aéroport et elle en a blessé grièvement trente-trois. Les touristes qui ont été assassinés et blessés dans ce bus, l’ont été en tant qu’Israéliens, car où qu’ils se trouvent, les Israéliens constituent les cibles privilégiées des terroristes. Aux Jeux Olympiques il a juste quarante ans, en Argentine, au Kenya, et dans bien d’autres lieux, époques, circonstances. Israël a été lui-même si souvent l’objet d’attaques terroristes visant des civils sur son sol, souvent des jeunes gens et des enfants, que ce pays a dû développer toutes sortes de techniques et de stratégies pour essayer de lutter contre ce fléau. Pourtant, récemment, deux réunions internationales ont eu lieu dans le cadre du Forum International Contre le Terrorisme auxquelles Israël n’a pas été invité : en Turquie puis en Espagne. Lors de cette dernière réunion, quand ont été évoquées les nationalités des victimes du terrorisme, les Israéliens n’ont même pas été cités, ce qui a du reste soulevé l’indignation d’Hillary Clinton. Comment expliquer une telle discrimination alors que les Israéliens sont régulièrement visés par des actes terroristes, chez eux et à l’étranger ? Ne pas inviter Israël à de tels événements, ne pas citer les Israéliens parmi les victimes ne revient-il pas à se faire complice des meurtriers terroristes ? Même si ce n’est pas l’intention de départ, cela n’en demeure pas moins la conséquence. Si les victimes israéliennes ne sont pas reconnues comme telles, c’est donc que leur statut les exposait pour ainsi dire « naturellement » à être massacrées ? Il est temps de prendre la mesure de la gravité de cet oubli, alors que les carnages terroristes se succèdent – 91 morts aujourd’hui en Irak – et de réagir avec la plus grande fermeté à toutes ces attaques, en tenant un discours univoque et clair, en cessant de diaboliser Israël en tant qu’Etat de façon à le sortir du concert des nations. Ceux qui ne prennent pas leurs responsabilités aujourd’hui pour défendre des valeurs universelles contribueront à l’essor du terrorisme, à l’affaiblissement des institutions internationales qui reposent sur le fondement des principes inaliénables des droits humains, à la caducité des seules valeurs capables de résister à la terreur, c’est-à-dire à la tentative de déshumanisation de l’humanité. Lise Haddad