Actualité : A propos de Martin Scheinin, rapporteur spécial de l’ONU

L’ Association espagnole de victimes du terrorisme AVT, s’insurge à juste titre contre les propos tenus par le Rapporteur spécial de l’ONU Martin Scheinin. Lors de sa visite en Espagne, Martin Scheinin a beaucoup choqué les associations de victimes du terrorisme par son ton compréhensif envers l’ETA. Devant les étudiants en droit de l’Université du Pays Basque, il a défendu l’innocuité d’une exposition de photographies de terroristes de l’ETA. Il a aussi choqué en accordant une interview à un journal proche de l’ETA, laquelle a tué 860 personnes en 50 ans. L’AVT indignée demande ce que l’on dirait s’il accordait une interview à la chaîne du Hezbollah Al Manar. Hélas, outre le fait que M. Scheinin a déjà accordé une interview au Réseau Voltaire, ce qui n’est pas beaucoup mieux, il y a fort à parier que cela soulèverait peu d’indignation, l’heure étant, en particulier au sein de l’Union Européenne, à {l’apaisement} avec le Hezbollah. Sacré {acteur politique incontournable}, cette organisation terroriste se réarme aujourd’hui consciencieusement, en dépit de la présence au Sud Liban de la FINUL onusienne. Cette dernière semble se satisfaire de ne pas VOIR les armes. On ne peut qu’être d’accord avec l’AVT qui condamne, avec le soutien du Réseau Européen des Victimes du Terrorisme, les déclarations de M. Scheinin et exige une rectification publique de ses propos. Mais peut-on s’étonner ? Il faut rappeler le mandat exact de Monsieur Scheinin : Rapporteur sur la promotion et la protection des droits humains et des libertés fondamentales dans la lutte anti-terroriste. Un titre qui résonne comme une résolution de l’ONU, a fait remarquer notre partenaire israélien, Arnold Roth. Non que ces préoccupations soient illégitimes. Mais dans le cadre de ce mandat, les droits de l’homme ne seraient concernés {que} par les dérives de la lutte anti-terroriste. Les droits humains des victimes du terrorisme, le premier de ces droit étant le droit à la vie, ne sont pas pris en compte. Et nous voulons que cela change. Huguette Chomski Magnis