12 ans après l’attentat de Buenos Aires,des argentins réclament justice pour les victimes… “Todos somos AMIA !”

Ne jamais oublier …C’était il y a 12 ans , le 18 juillet 1994 …..Une explosion monstre atteint le centre AMIA (Asociación Mutual Israelita Argentina) à Buenos Aires. 85 morts .230 blessés. L’attentat le plus meurtrier jamais commis en Argentine . Et probablement partout en Amérique latine. Ces personnes ont été visées simplement parce qu’elles appartenaient à une religion et à un groupe spécifique, visées simplement parce qu’elles étaient juives…Visées simplement parce qu’elles étaient des civils innocents …{{ {L’enquête piétine …} }}L’enquête commence . La justice argentine s’oriente dès le début de l’enquête vers la filière iranienne . Les pistes se précisent et se dirigent vers le Hizballah. Puis se détournent et prennent des chemins sinueux .L’enquête piétine comme bon nombre de procès qui impliquent les services secrets de l’Iran. Certaines pistes ont mené à l’ambassade iranienne, à des fonctionnaires de police, et la filière remonte ainsi jusqu’à Carlos Menem président argentin de l’époque (de 89 à 99).Celui-ci intervient alors publiquement pour affirmer, la main sur le coeur, que le terrorisme iranien n’est pour rien dans l’effroyable boucherie du centre AMIA …..{{ {Ne pas se fâcher avec le Hizballah …} }}Mais comment abordait-on à l’époque la question du Hizballah ? En France , le premier ministre Lionel Jospin se fait gronder par le Président Jacques Chirac pour avoir dit que le Hizballah est une organisation terroriste .La presse parle même de “déclarations insensées” de la part de L.Jospin .(mars 2000) Ecoutons ce qu’en disait Edward Walker , ancien ambassadeur Us en Israel et en Egypte {:”Le président Bush a déclaré que nous ne regarderions pas en arrière, que nous continuerions de regarder vers l’avenir. Si à l’avenir le Hizballah se définit comme un mouvement politique , nous n’aurons rien à redire.”} (nov. 2001){{ {Sur la piste des banques suisses …} }}Juillet 2002 : à la suite d’un article du New York Times , des soupçons de corruption sont alors portés sur Menem .Il est vrai qu’il n’était plus à une affaire près . Mais Menem dément avoir touché 10 millions de dollars de l’Iran pour que la responsabilité de Téhéran ne soit pas établie. Le quotidien américain citait les déclarations d’un ex-agent de haut rang des services de renseignement iranien affirmant que M. Menem avait été soudoyé sous la présidence d’Ali Akbar Hachémi Rafsandjani (1989-1997). Et du coup , on se retrouve à Lausanne,puis à Genève, sur la piste d’une banque suisse par où seraient passées les transactions financières du terrorisme iranien de 1984 à 1994 . Les juges suisses interrogent beaucoup de suspects iraniens .Le temps passe …Septembre 2004 : tous les suspects sont déclarés non coupables !.Août 2005 : le juge argentin Juan José Galeano en charge de l’affaire en est dessaisi et muté dans un autre service en raison d’ « irrégularités » .Le quotidien local Clarín dévoile que des lourdes charges pèsent contre lui .{ {{Et maintenant ?}} }Il semble que dans différents pays, on commence à ouvrir des dossiers sur les attentats….Parce que les victimes et les familles de victimes réclament justice …Ecoutons Monsieur Boro :”{Ces vies brisées par le terrorisme ont des noms, les coupables également. Les promoteurs du terrorisme ont aussi des noms …ils ont des adresses et ils bénéficient d’appuis financiers et de l’appui de l’État. Alors que nous nous souvenons de cette tragédie, il est primordial de réaffirmer que ces promoteurs du terrorisme et ces coupables doivent être retrouvés, ils doivent être poursuivis. »} Les autorités argentines affirment que “le dossier sera traité avec fermeté” .{ {{Un homme demande soudain au groupe de se taire}} }”Un petit groupe de personnes affiliées à l’association Memoria Activa, âgées pour la plupart, se masse tous les lundis matin sur le trottoir faisant face au Ministère de la Justice, à Buenos Aires. Elles discutent, à grand renfort de tapes dans le dos, et se connaissent visiblement depuis des années. {“J’ai la chance de n’avoir perdu aucun proche, mais je serai ici tous les lundis matin jusqu’à ma mort. »} déclare Abraham Cymerman, chimiste à la retraite .Il est 9 h 53, Plaza Lavalle. .Un homme demande soudain au groupe de se taire. Quelques instants plus tard retentit la plainte du Shofar. Les visages affichent leur sérieux, leur douleur aussi..”Ne jamais oublier …{{“Todos somos AMIA”.}} Olivia Lavie © mpctasso.org{(avec les sources de amia.org, cclj.be , cjc.ca , courrier international, iran-resist.org, le monde et memri; récit et témoignage du groupe Memoria Activa par Ann-Eve Fillenbaum pour cclj.}be) Les noms de toutes les personnes assasinées dans l’attentat de Buenos Aires , le 18 juillet 1994 :{{Alguea De Rodríguez Silvana Antúnez Jorge Arazi Moisés Gabriel Avedaño Bobadilla Carlos Averbuch Yanina Band Naum Barreiro Sebastián Barriga David Basiglio Hugo Norberto Behar De Jurín Rebeca Violeta Belgorosky Dora Bermúdez Favio Enrique Boland Romina Ambar Luján Brikman Emiliano Gaston Buttini Gabriel Casabé Viviana Adela Czyzewski Paola Sara Chemauel Jacobo Degtiar Cristian Adrián De Pirro Diego Díaz Ramón Nolberto Dubin Norberto Ariel Dyjament Faiwel Feldman De Goldfeder Monica Fernández Alberto Figueroa Martín Finkelchtein Ingrid Gutman De Finkelchtein Leonor Furman Fabián Marcelo Galarraga Guillermo Benigno García Tenorio Erwin Ginsberg José Enrique (Kuky) Goldenberg Cynthia Verónica Guterman Andrea Judith Hersalis Silvia Leonor Hilú Carlos Jakubiec De Lewczuk Emilia Jaworski María Luisa Josch Analía Verónica Josch Carla Andrea Kastika Elena Sofía Klin Esther Knorpel León Gregorio Kozuk De Losz Berta Kupchik Luis Fernando Lew Agustín Diego Lourdes Jesús María Malamud Andrés Gustavo Melman Gregorio (Héshele) Mercovich Ileana Mirochnik Naón Bernardo (Buby) Nudel Mónica Palti Elías Alberto Parsons Germán Perelmuter Rosa Pérez Fernando Roberto Plaksin Abraham Jaime Portnoy Silvia Inés Ramírez Olegario Reisfeld Noemí Graciela Roisman Félix Roberto Said Marisa Raquel Said Ricardo Salazar Mendoza Rimar Schalit Fabián Schalit Pablo Schiber Mauricio Serena Néstor Américo Strier Mirta Szwimer Liliana Edith Tenenbaum Naum Javier Terranova Juan Carlos Berelejis De Toer Emilia Graciela Toer Mariela Treibman Marta Ubfal Angel Claudio Vela Ramos Eugenio Vela Ramos Juan Velázquez Gustavo Daniel Núñez De Velázquez Isabel Victoria Villaverde Danilo Wolinski De Kreiman Julia Judith Worona Rita Zárate Loayza Adhemar}}