Communiqué du MPCT : Solidarité avec le peuple d’Israël agressé

L’organisation terroriste Hamas, branche des Frères Musulmans, a lancé le 7 octobre à l’aube une offensive barbare contre Israël, combinant invasion et tirs massifs de roquettes.

Ses commandos se sont livrés à de véritables pogroms, massacrant des familles, des enfants, des femmes, outrageant leurs corps et filmant leurs forfaits.

Ils ont pris en otages une centaine de civils israéliens, familles enlevées dans leurs maisons,enfants, jeunes dans un festival de musique. Ils les ont maltraités, emmenés à Gaza et exhibés devant des foules fanatisées.

Le nombre de victimes israéliennes est effarant. Rapporté à la population du pays, il dépasse de loin celui des victimes du 11 septembre américain ou du 13 novembre français.


Il s’agit d’un crime contre l’humanité, sa visée est ouvertement génocidaire.

L’offensive a été ourdie par les parrains du Hamas, principalement le régime des mollahs iraniens, assassin de son propre peuple.

Il faut saluer les condamnations de l’agression du Hamas par la voix de la France, des pays européens, des Etats-Unis et de l’Inde.

Il faut au contraire dénoncer la légitimation multiforme du terrorisme du Hamas qui se fait jour.

Ceux qui font l’apologie du terrorisme en soutenant l’agression du Hamas doivent être poursuivis !

Honte aussi à ceux qui, tels La France Insoumise, ont refusé de condamner cette agression !

Honte à ceux qui soutiennent et reçoivent des terroristes palestiniens !

Honte aux journalistes qui mettent des guillemets à TERRORISTES pour désigner les assassins du Hamas !

Honte à ceux qui publient des bilans truqués et des articles aux titres trompeurs, accréditant l’idée qu’il s’agit d’un conflit symétrique, mettant sur le même plan civils et combattants armés, état démocratique et organisation terroriste islamiste !

Israël est aujourd’hui le paradigme de l’humanité confrontée au terrorisme islamiste.

Face à l’agression subie par le pays et sa population, nous avons le devoir de nous unir, quelles que soient nos sensibilités, en solidarité avec les Israéliens.

Conforter le Hamas, encourager la barbarie n’est pas faire preuve d’amitié envers les Palestiniens.


La libération immédiate et inconditionnelle des otages israéliens (et d’autres nationalités) doit être exigée par le monde et le Conseil de Sécurité de l’ONU !

Le Hamas et ses affidés doivent être jugés pour crime contre l’humanité, leurs soutiens pour complicité.

[Photo : un père tient son enfant pendant une alerte aux tirs de roquettes.
Source : le compte twitter X de cet Israélien.]

Le MPCT appelle à participer au rassemblement organisé à Paris lundi 9 octobre à 18 h 30 en soutien à Israël et aux Israéliens.

Tribune : MOLLAHS IRANIENS, TERRORISTES DU HAMAS, l’Internationale des criminels

A l’heure où je rédige ce texte, les nouvelles fusent en provenance d’Israël.
Il est donc difficile de faire un point précis de ce qui se déroule au sud d’Israël, autour de Gaza.

Néanmoins des informations précises sur le déroulement de l’opération menée par le Hamas viennent témoigner de points particuliers démontrant avec certitude que cette opération dans son lancement a revêtu toutes les caractéristiques d’un pogrom, selon les techniques ancestrales visant à massacrer le peuple juif comme ont pu le souligner d’autres commentateurs.

Des terroristes du Hamas, un jour de fête juive, pénètrent dans le territoire israélien en s’attaquant directement à des civils, en brûlant leurs maisons après des salves de plusieurs centaines de roquettes sur les villes israéliens pour tuer les habitants sans discrimination.

Non contents de se comporter comme des lâches assoiffés de sang, ils kidnappent des civils rappelant en cela la volonté génocidaire qui a sévi durant des siècles et en particulier pendant le 20ème siècle.

Au-delà de ces horreurs et souhaitant que TSAHAL puisse écraser le plus rapidement possible ces terroristes, il est bon de rappeler plusieurs données.

Le Hamas est soutenu, financé par les mollahs iraniens [je n’emploie pas à dessein le mot Iran car ces assassins ne représentent pas ce grand pays].
La méthode qui consiste à enlever des civils des pays démocratiques pour les monnayer auprès de ces mêmes est la même dans cette Internationale Terroriste…

Rappelons-nous les Jeux Olympiques de Munich, les employés de l’Ambassade Américaine à Téhéran pour ne citer que les plus connus mais aussi plus près de nous, des civils présentés comme des espions, lourdement condamnés par les mollahs iraniens afin de faire hausser leur « valeur marchande » (!!!)

Nous nous apprêtions à célébrer l’attribution du Prix Nobel de la Paix à la vaillante Narges MOHAMMADI, qui lutte avec courage contre l’oppression des femmes iraniennes, en faveur des droits humains et de la liberté.
Rappelons que pour ce combat, elle a été arrêtée et condamnée 13 fois. Elle a dû subir plus de 150 coups de fouet. Elle est toujours en prison car ses diverses condamnations se totalisent par plus de 30 ans d’enfermement.

Il faut le dire et le répéter, tous ces terroristes sont des assassins et aucun combat au monde ne peut justifier leurs méthodes mortifères.
Albert CAMUS l’a si brillamment dit :

« Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente. »

Il est donc essentiel que, dans ce combat pour que vivent la liberté et les droits humains, nous nous battions sans relâche pour dénoncer ces terroristes assassins d’où qu’ils viennent.

Jacques FIORENTINO 7 octobre 2023

16 octobre 2023 : nos initiatives en mémoire de Samuel Paty


Le nom de Samuel Paty ne sera jamais effacé !

Le 16 octobre, troisième anniversaire de son assassinat par un terroriste islamiste, hommage lui sera rendu par plusieurs initiatives dans notre pays.


A Paris au square qui lui est dédié et dont la plaque avait subi d’insupportables outrages.

(Confirmation d’autorisation préfectorale en attente.)

Plusieurs organisations s’associent à ce dépôt de gerbes organisé par le MPCT, EGALE et la LDIF :

Vigilance Collèges Lycées
Vigilance Universités
Réseau Education LICRA
Fédération de Paris LICRA
Fédération Française du Droit Humain
Regards de femmes
Dhimmi Watch
PEREC, pour une école républicaine et citoyenne
Libres MarianneS
Réseau Social Laïque
#Réseau 1905, Association de défense de la laïcité
Observatoire de la laïcité de Saint-Denis
Les CitadElles
Unité Laïque
Comité Laïcité République
Comité Soudan


Une table ronde suivra à la Mairie du Vème.

Mise jour : COMPLET. Nous ne pouvons malheureusement plus prendre d’inscriptions.

Pour résister et agir, il nous faut comprendre. Merci à Florence Bergeaud-Blackler, Carine Azzopardi et Didier Lemaire qui nous y aident !

Deux autres soirées rendront hommage à Samuel Paty, dont l’une parrainée par Marianne.

Solidarité avec Mickaëlle Paty qui sera auditionnée au Sénat le lendemain !

Ci-dessous le communiqué de presse publié par le MPCT, la LDIF et EGALE.

CP def 3 logos-1 MPCT LDIF EGALE hommage à S Paty 16 octobre 2023

Iran : le 16 septembre “Mahsa Day”, un rendez-vous devant l’Histoire

Une révolution féministe soutenue par les hommes, une révolution qui a résisté à la plus cruelle des répressions.

Solidarité avec le peuple d’Iran, soutien au “Mahsa Day” le 16 septembre, en Iran, dans le monde et en France !

A Paris, le Square Mahsa Amini sera inauguré le matin par La Maire de Paris.

La marche partira de la Bastille à 15 h, avec le soutien et la participation du MPCT.

Le 11 septembre 2001


Ce jour-là, le siècle nouveau basculait.


La fresque que Jérome Mesnager réalisa 10 ans plus tard pour la Journée Internationale Contre le Terrorisme organisée par le MPCT exprime talentueusement l’ampleur du choc, dont l’humanité ne s’est pas vraiment remise.

Que restent à jamais dans nos consciences ces hommes et ces femmes qui appelaient au secours en agitant des serviettes aux fenêtres des tours jumelles ou qui se jetaient dans le vide, ces pompiers héroïques et les résistants du Vol 93 !

Le terrorisme islamiste n’était pas une nouveauté, il avait meurtri l’Algérie et frappé la France mais le 11 septembre ouvrait l’ère du terrorisme de masse et celle de sa mise en scène, la diffusion des images en direct faisant partie de la stratégie : terroriser pour soumettre.

Peu après, ils osèrent la décapitation filmée de Daniel Pearl, assassiné comme Samuel Paty allait l’être 18 ans plus tard, pour avoir rempli leur devoir, informer pour l’un, enseigner pour l’autre.

Après le 11 septembre, notre désarroi à nous qui allions fonder le MPCT ne venait pas tant de l’ampleur du crime que de l’attitude des organisations se réclamant des droits de l’homme et de la paix : le crime contre l’humanité réclamait la réprobation universelle et celle-ci faisait défaut.

De l’obscène jouissance esthétique exprimée par un penseur devant le spectacle de la destruction des tours aux petites phrases sur les Américains qui l’avaient bien cherché, ces attentats étaient légitimés, comme l’étaient et allaient continuer à l’être les attentats qui décimaient les civils israéliens.

Une autre forme de soutien au terrorisme ne tarda pas à se manifester : le déni. Tout cela n’était qu’un complot ourdi par laCIA et le Mossad. Donc le terrorisme islamiste n’existait pas. CQFD.

Depuis il y a eu bien des 11 septembre…

Rares sont les dates du calendrier qui ne marquent pas le souvenir d’un ou plusieurs attentats dans le monde.

En France vint 2012 et l’impensable : des enfants juifs assassinés « pour venger les enfants de Gaza. » Vint 2015, la population de notre pays laïque massivement attaquée pour sa liberté interdite par la Sharia.

La tentation est grande de ne pas désigner le mal, de parler de terrorisme sans le qualifier d’islamiste.

Nous, nous pensons, comme Camus nous l’a appris, qu’il est grave de ne pas bien nommer les choses.

Honorer la mémoire de Samuel Paty est crucial.

Nous dénonçons les vandales qui ont osé effacer son nom au square qui lui est dédié à Paris.

Nous voulons au contraire voir se multiplier les places, les rues, les squares Samuel Paty et surtout les Collèges et Lycées Samuel Paty.
Car si l’Education Nationale a bien des défis à relever, contrer l’offensive islamiste est pour elle une priorité.

Cette offensive est aujourd’hui cristallisée autour de la promotion d’un uniforme, celui qui est imposé aux filles et aux femmes dans les dictatures islamistes et par les djihadistes.
Elle allie habilement victimisation et menace. Les menaces doivent être prises très au sérieux, elles le sont d’ailleurs à présent.

Essayons d’entendre Salman Rushdie quand il dit « Le terrorisme ne doit pas nous terroriser. La violence de doit pas nous dissuader. Le combat continue. »

Huguette Chomski Magnis

Photo : Jérôme Mesnager devant la fresque qu’il créa en direct au Jardin du Luxembourg pour la Journée Internationale Contre le Terrorisme organisée par le MPCT le 11 septembre 2011.

Afghanistan : deux ans d’apartheid sexuel. Ban Taliban !

 

Date terrible pour l’Afghanistan, pour les femmes, pour le monde : le 15 août 2021, les talibans, hébergés au Qatar et soutenus par le Pakistan, reprenaient le pouvoir.

Deux ans plus tard, leur « célébration » donne la nausée.

Outre les défilés de convois à Kaboul et Herat on a droit dans une école de Kaboul à un événement organisé par le « Ministère de l’Education » ! Sachant que les filles sont interdites d’éducation dès 13 ans, la provocation est insupportable.

Le Chef suprême, qui dirige par décrets depuis Kandahar, a beau affirmer prudemment que le Jihad (comprendre la commission d’attentats) est proscrit hors des frontières de l’Afghanistan, les slogans scandés dans les rues d’Herat par les partisans des talibans disent autre chose :
« Mort aux Européens ! Mort aux Occidentaux ! Vive l’Émirat islamique d’Afghanistan ! Mort aux Américains!»

Le MPCT soutient la marche organisée à Paris ce 15 août en solidarité avec le peuple afghan.

Mais il faut faire bien plus, alors même que les Afghanes résistent, non seulement par le réseau d’écoles clandestines mais bel et bien dans la rue !

Illustration par cette vidéo publiée sur twitter :

https://twitter.com/i/status/1691424837091115008

Des articles de presse parlent des talibans et de «leur interprétation austère de l’islam».

Il ne s’agit pas d’austérité, il s’agit d’apartheid sexuel – même l’ONU, à défaut d’agir, le reconnait.

Il s’agit de crime contre l’humanité !

Rien n’aurait de prise sur les talibans ?

En fait, il y a une chose qu’on n’a pas encore tentée : des manifestations immenses, massives et pacifiques des femmes de France et du monde qui déferleraient dans les rues contre l’apartheid sexuel, en solidarité avec les Afghanes, contre toute reconnaissance des talibans !

C’est ce à quoi nous devons œuvrer !

Refuser toute reconnaissance aux talibans c’est aussi refuser qu’ils s’expriment sur les réseaux sociaux. Ils sont encore libres de le faire, n’hésitant pas à menacer les exilés, sur la plateforme twitter/ X.

C’est pourquoi cette pétition doit être soutenue :
Ban Taliban and Haqqani Network on Twitter to Combat Terrorism and Protect User Safety
(Bannissez de twitter les talibans et le réseau Haqqani, pour combattre le terrorisme et protéger la sécurité des usagers.)
https://chng.it/S4mSq5zT88

HCM

Hommage : Georges, notre ami

Une très triste nouvelle hélas : la mort de notre ami Georges Festa.

Membre de notre Conseil d’Administration, il avait très discrètement annoncé ne plus pouvoir y participer pour d’impérieuses raisons de santé.

Georges était marqué par le déracinement des pieds-noirs, l’histoire de sa famille.
Il a souvent représenté notre association aux cérémonies du souvenir du 26 mars et du 5 juillet 62.
On peut retrouver l’interview de Nicole Guiraud qu’il avait réalisée, sur la chaîne MPCT Infos :

Dans son engagement universaliste et humaniste, il était sensible à tous les exils et tout particulièrement à celui des survivants du génocide arménien.
Son blog : Armenian trends – Mes Arménies
http://armeniantrends.blogspot.com/

Aussi brillant que modeste, auteur d’une thèse de doctorat, il était passionné de langues et avait traduit plusieurs ouvrages.

C’est lui qui traduisit pour nous le témoignage de Kay Wilson (victime anglo-israélienne du terrorisme) sous le titre “Là où volent de joyeux petits merles bleus…” dont nous avons présenté la lecture dirigée par Marie-Josée Brakha.

Enseignant au Lycée Blaise Cendrars de Sevran, il y avait oeuvré au lancement d’un atelier Je suis Chibok pour sensibiliser des lycéens de filière professionnelle au sort des lycéennes otages de Boko Haram.

Merci Georges, ton soutien a été un honneur pour notre association.
Adieu l’ami.

Huguette Chomski Magnis pour le Bureau du MPCT

Beaucoup de nos adhérents, frappés par l’annonce de sa disparition ont répondu en disant leur émotion.


Ci-dessous le beau texte de notre amie Nicole Guiraud :

A TOUS LES MEMBRES DU MPCT

Je suis profondément attristée d’apprendre le décès de notre ami Georges Festa.
J’ai le souvenir d’une personne particulièrement sensible et humaine, engagé de tout
son coeur pour les victimes, qu’elles soient pieds-noirs, harkis, arméniennes, ou autres.
Pied-Noir lui-même, ayant perdu des membres de sa famille assassinés par le FLN,
il savait ce que signifiait pour les victimes l’horreur du terrorisme.

Algérianiste qui savait s’ouvrir au malheur d’autres peuples touchés comme nous par
la haine, les massacres et l’exode final, il fut le créateur du magnifique blog bilingue
MES ARMENIES. Et un poète aussi !

Nous conserverons tous de lui un souvenir lumineux et chaleureux.

Le souvenir de sa solidarité sans faille et de son amitié fraternelle, qui m’avait tant
réconfortée lors de ces difficiles journées du procès au TGI contre le film d’apologie
du terrorisme FLN : “Les porteuses de feu”.

Merci encore à lui, et à tous mes soutiens – du MPCT et autres associations – pour
cette solidarité à toute épreuve.

Nicole Guiraud

Montpellier, juillet 2023

Samuel Paty « Une tragédie qui n’aurait jamais dû avoir lieu » ( Stéphane Simon)

Le livre de Stéphane Simon sur « Les derniers jours de Samuel Paty, Enquête sur une tragédie qui n’aurait jamais dû avoir lieu » (1) est glaçant.

Stéphane Simon, journaliste, est fils, petit-fils et arrière-petit-fils d’enseignants de l’école de la République, celle qui avait pour mission de fabriquer des citoyens instruits,responsables et respectueux. Le livre, non seulement relate l’emballement des réseaux sociaux qui, ajouté à la fascination morbide des dérives islamistes, a conduit au pire, mais dissèque le millefeuille administratif qui, informé, alerté, n’a pas vu, n’a ni agi, ni réagi, se contentant de cliquer pour transférer.
La solitude, voire l’abandon de Samuel Paty à ce qu’il pressentait, est injustifiable. N’avait-t-il pas placé dans son sac à dos le petit marteau offert par son père, geste dérisoire mais significatif de sa conscience du danger qui montait et le cernait.

Pas de vague et minimisation

Lorsque la principale du collège, Audrey Fouillard, reçoit quasiment sur le champ le père de l’élève, accompagné d’un individu qui se présente comme le responsable des imams de France, elle ne sait pas que l’élève, menteuse, n’a pas assisté au cours. Sans avoir au préalable rencontré Samuel Paty, elle est prise au dépourvu, désemparée. « Islamophobie », le mot terrible qui condamne sans appel au nom de la « souffrance et de la discrimination » sans fin des Musulmans est lâché, crime majeur puisque régulièrement placé au même niveau que la Shoah. On se souvient entre autres de l’étoile jaune lors du défilé du CCIF en novembre 2019 qui hurla Allah Akbar, à 200m du Bataclan et de ses fantômes. La nuée sombre et menaçante des accusations de racisme et autres s’abat sur Samuel Paty et le collège. Il faudra deux jours pour que le mensonge soit établi : l’absence de l’élève du cours fatidique. Durant ces deux jours, les vidéos du père de l’élève et de l’imam chef auto-proclamé sont préparées, diffusées, partagées des milliers de fois. Rien n’arrêtera plus ce déferlement. Ceux qui veulent régler leurs comptes aux Khouffars se mettent en ordre de marche. Le professeur dit « voyou » est désormais affublé d’une cible dans le dos, qui de jour en jour, sera plus visible, que l’accusation portée soit une affabulation ne change rien. De son côté, le millefeuille administratif est trop occupé à lire et diffuser, non pour alerter véritablement et agir, mais pour ouvrir les parapluies.
Millefeuille administratif
Les services du rectorat sont alertés, des réunions organisées surtout à destination des collègues du professeur. Les messages d’insultes s’accumulent sur le répondeur du collège. Mais n’est-ce pas « normal », lorsque « l’islamophobie » est convoquée. On se souvient de la femme voilée à qui, en réunion, un élu avait demandé d’enlever son voile. Tuée, vie brisée, aucun qualificatif ne fut assez virulent pour cet incident qui fit la joie des médias. Les mails circulent notamment celui de Samuel Paty qui met les choses au point le dimanche soir, après une semaine déchaînée. Mais n’est-il pas d’ores et déjà vu comme le coupable, par qui le scandale est arrivé.
Pendant ce temps, la plateforme Pharos, où sont signalés les messages à contenus violents ou incitant à la haine, reçoit des signalements, en particulier concernant des messages du tueur qui se prépare. Les signalements seront signalés, transférés, broyés, perdus dans le millefeuille où les signalements s’amoncellent. Quelles en sont les suites ? Apparemment, il n’y a pas trace de suites. Les plaintes s’accumulent également au commissariat : celle du père de l’élève, celle de Samuel Paty, celle de la principale. Elles sont enregistrées et selon la formule, sont « en cours ». Samuel Paty ne bénéficiera pas de protection policière. Sur l’insistance de la directrice, finalement des rondes seront effectuées aux abords du collège. Le tueur islamiste dira aux élèves, à qui il a donné quelques euros pour lui désigner sa cible, Samuel Paty, de s’écarter et de se cacher pour ne pas éveiller les soupçons de la voiture de police qui passe quelques instants avant le moment fatal.


Pourquoi Arnaud Beltrame ?

Combien de personnes ont été alertées ? Combien ont vu le risque mais accablées de dizaines, centaines de signalements n’ont pas jugé utile de s’alarmer vraiment, de prendre une initiative, de prendre contact avec la police locale, voire avec la direction des services qui analysent les signalements Pharos. Tous les voyants ont été allumés mais personne n’a remarqué qu’ils étaient au rouge. Et si Arnaud Beltrame s’était trouvé au milieu de cette situation, qu’aurait-il fait ? Pourquoi faire appel à ce héros qui a voué sa vie à la défense de valeurs et a trouvé la mort en le mettant en acte. Est-il le dernier héros de la France ? La lutte contre le terrorisme ne peut se limiter à une gestion administrative. L’affaire Samuel Paty, comme l’affaire Sarah Halimi, où des cohortes de policiers ont entendu les cris de douleur durant plus de vingt minutes sans intervenir, ne sont-elles pas symptomatiques de cette France qui, accablée par les attentats terroristes, la violence de la société, l’anarchie parlementaire, s’est anesthésiée et apparaît en voie de soumission ? Préférant ignorer les signes inquiétants pour se réfugier dans un formalisme administratif où toute initiative individuelle devient problématique car elle rompt le calme de la surface, du « c’est en cours », même si rien, ni personne ne court ?

Samuel Paty a été tué parce qu’il voulait, dans le cadre de ses fonctions, contribuer à former des citoyens vigilants et responsables.
Est-ce désormais un crime ?

Béatrice Szwec et Evelyne Gougenheim, respectivement présidente et administratrice du MPCT

(1) Ouvrage paru le 6 avril 2023, édité par PLON

Halte à la complaisance envers le régime criminel de Téhéran, soutien à la manifestation Unité pour l’Iran

Les exécutions s’accélèrent en Iran. Les mollahs se lâchent, fort des soutiens déclarés ou tacites dont il bénéficie au sein de la communauté internationale, illustrée par sa toute nouvelle récompense, la présidence du Forum Social du « Conseil des Droits de l’Homme » de l’ONU.

Au lendemain de celles des trois jeunes manifestants d’Ispahan, deux autres ont été pendus, dont un jeune champion de karaté.

Nos médias sont bien discrets sur ces crimes !

Et pourtant, en Iran, la mobilisation populaire se poursuit.

A l’annonce de l’imminence de l’exécution des trois jeunes martyrs d’Ispahan, loin de se terrer, la population d’Ispahan s’est rassemblée pour tenter de l’empêcher et après la mise à mort ils ont continué à manifester, à Ispahan et dans tout le pays.
Les femmes, pionnières de cette révolution continuent à refuser le port du hidjab.
Les grèves se poursuivent contre le régime islamique.
Lundi 22, les camionneurs rejoignent le mouvement. L’appel de leur syndicat : « Nous lâchons nos volants et rejoignons les révolutionnaires.»

Un tel courage nous oblige à exprimer la solidarité la plus large.

La diaspora iranienne qui redouble de dynamisme et de créativité ne doit plus manifester seule dans nos villes, semaine après semaine !
Malgré le chantage terroriste exercé par le régime preneur d’otages, à cause de celui-ci, le MPCT demande au Président de la République de désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique comme organisation terroriste.

Le message de Salman Rushdie, frappé en 1989 par une fatwa de l’ayatollah Khomeini, rescapé de l’attentat qui a failli lui coûter la vie, nous guide : « Le terrorisme ne doit pas nous terroriser. La violence ne doit pas nous dissuader. La lutte continue »