2025 : tous nos voeux !

En résistance au terrorisme

En solidarité avec toutes ses victimes
En refus de l’oubli des otages
En pensée avec Kfir et Ariel Bibas, bébé-otage et enfant-otage du Hamas
En soutien aux jeunes Afghanes
qui refusent d’être interdites d’études

Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme
vous adresse tous ses voeux pour 2025

Clotilde, Etudier fait grandir

Statuette créée par la plasticienne Diagne Chanel en soutien
à notre combat pour le droit des filles à l’éducation,
Clotilde nous accompagne depuis 2013,
avec sa jeunesse et sa détermination.

Communiqué : Afghanistan, les murs de la honte

LIGUE DU DROIT INTERNATIONAL DES FEMMES
Association créée par Simone de Beauvoir
LES LIBRES MARIANNES
REGARDS DE FEMMES
MOUVEMENT POUR LA PAIX ET CONTRE LE TERRORISME

Paris, le 29 décembre 2024


COMMUNIQUÉ

Afghanistan : les murs de la honte

Depuis le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan en aout 2021 les fatwas qui visent spécifiquement à effacer les femmes se multiplient révélant les obsessions sexuelles de ces dirigeants.

Dernière décision en date : ordre a été donné par le chef suprême des talibans d’obstruer et de ne plus construire de fenêtres qui donnent sur des espaces résidentiels occupés par des Afghanes, afin d’éviter « l’obscénité » qui pourrait en découler !

Du voile on est passé au mur mais le sens est le même.

Par la folie de leur chasse aux femmes, le régime des talibans fait la démonstration du sens qu’il faut donner au voile : un mur entre les femmes et les hommes. Une forme extrême d’apartheid fondé sur le sexe.

Il serait temps que les Nations-Unies traitent enfin avec la même rigueur le crime d’apartheid fondé sur le sexe que celui d’apartheid fondé sur la race, en ajoutant le mot sexe à la convention internationale de 1973 sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid (racial)

Nous porterons ce combat aux Nations-Unies à New York, lors de la réunion de la CSW 69 (Commission du Statut des femmes, mars 2025).

Tribune : Une Cour contre l’humanité ?


Cet article a été publié par La Règle du Jeu

https://laregledujeu.org/2024/11/27/41164/une-cour-contre-lhumanite/

Le 20 mai 2024, Karim Khan, Procureur de la Cour Pénale Internationale sollicitait des mandats d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, à l’encontre de Netanyaou, Gallant et trois dirigeants de la “branche armée” du Hamas.

Il le faisait dans le cadre d’une “enquête sur la situation dans l’état de Palestine” – état qui n’existe pas et n’a jamais existé.

Il le faisait juste après avoir annulé son voyage en Israël, qu’il devait faire comme le prévoit la charte de la CPI pour un pays ayant une justice indépendante.

Surtout, il le faisait après avoir fait obstruction à l’instruction des plaintes pour crimes contre l’humanité déposées par des familles de victimes israéliennes quelques semaines après le massacre du 7 octobre.

Car le 7 octobre, jour du plus grand massacre de Juifs commis depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les actes revendiqués par le Hamas, documentés par leurs auteurs eux-mêmes, correspondent bien à la définition du crime contre l’humanité : crimes généralisés et systématiques visant une population civile, assassinats, actes inhumains, mise en esclavage et déportation d’otages, hommes, femmes et enfants.

L’intentionnalité, la volonté de détruire tout ou partie d’un groupe humain attestent d’une volonté génocidaire.

En n’y réagissant pas comme elle avait vocation à la faire, en permettant l’impunité des auteurs et commanditaires de tels crimes, la Cour Pénale Internationale porte une lourde responsabilité dans le déclenchement et la poursuite d’une guerre destructrice pour Gaza.

A présent, les mandats d’arrêt ont été émis contre le Premier Ministre d’Israël et son ex-Ministre de la Défense pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis « depuis le 8 octobre … » !

Ainsi, dès le lendemain du 7 octobre, des crimes contre l’humanité auraient été commis par Israël !!!
C’est le triomphe de l’inversion, chronologique, victimaire et accusatoire.

Pour la forme, la CPI ajoute un mandat contre … un fantôme, feu Mohammed Deif, ex- chef de la “branche militaire” du Hamas, mais surtout pas contre Khaled Mechal chef bien vivant protégé par le Qatar de la “branche politique” du Hamas !

Pourquoi ?

Et pourquoi la responsabilité fondamentale du Hamas et des autres organisations terroristes vis-à-vis de la population de Gaza est-elle ignorée ?

Le Hamas lui-même l’a déclaré cyniquement : la mort des civils de Gaza est nécessaire pour gagner la guerre, d’où le refus de leur fournir la moindre protection, de leur ouvrir le moindre abri dans les tunnels.

La CPI accuse Israël

-d’affamer Gaza, sans dire que le Hamas bloque, pille et revend l’aide alimentaire.
-de viser écoles et hôpitaux, sans dénoncer l’utilisation de ces infrastructures civiles en zones de tirs de roquettes, arsenaux, quartiers généraux.
-de cibler les populations civiles, en ignorant les ordres d’évacuation donnés par son armée.

Que reste-t-il du droit humanitaire quand on accepte que le principe de distinction entre civils et combattants armés soit bafoué ?

Qu’on le veuille ou non, que cela plaise ou non, Israël est aujourd’hui le paradigme de l’humanité confrontée au terrorisme islamiste.

Attaqué sur plusieurs fronts, citadelle assiégée, le pays, sa population, sa jeunesse conscrite, doivent lutter pour survivre.

On savait la CPI impuissante face au terrorisme qui n’entre pas dans son champ de compétence.

Avec cette décision qui réjouit le Hamas, ses parrains, ses alliés et ses soutiens, la voici en passe de basculer dans le soutien au terrorisme, au crime contre l’humanité.

Quelle faillite pour une Cour qui devait permettre de le condamner !

Qui peut encore sauver la CPI dont la création avait soulevé tant d’espoir ?

Huguette Chomski Magnis

Secrétaire générale du Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme

Paris, le 23 novembre 2024

Libérez Boualem Sansal !

Déjà plus de 10.000 signatures pour la libération de Boualem Sansal.

Il en faut beaucoup plus ! N’acceptons pas qu’il soit otage du régime algérien.

Sans nouvelles, sans contact, l’inquiétude est de mise. Il doit être libéré et vite.

Immense écrivain, courageux, humaniste,il a été de tous les combats pour défendre les droits humains.

Trois jours après leur enlèvement par Boko Haram, il lançait avec nous l’appel pour les de Chibok dans le cadre du Collectif Contre le Terrorisme.

Il nous a tant apporté pour alerter sur l’offensive islamiste et défendre les libertés, il faut tout faire pour arracher sa libération.

Pétition à faire signer et faire signer massivement:

https://chng.it/9LQdNQrpqv

Crédit photo : change.org, Viv(r)e la République

Communiqué du Collectif Contre le Terrorisme : solidarité avec Fadila Maaroufi

Communiqué commun

Nous avons salué l’attribution du Prix International de la Laïcité du Comité Laïcité République à Fadila Maaroufi, anthropologue, co-fondatrice de l’Observatoire des Fondamentalismes et du Café Laïque de Bruxelles.

Militante laïque, elle alerte sur l’ampleur de l’offensive islamiste en Belgique, dénonce les lâchetés et combat l’antisémitisme.

Le 7 novembre, lors de la belle soirée organisée à l’Hôtel de Ville de Paris pour la remise des Prix, elle a prononcé un discours lucide et courageux.
Pour en avoir diffusé le texte, elle est menacée de mort.

Nous nous associons au communiqué de soutien à Fadila Maaroufi publié par le Comité Laïcité République.

Les autorités belges ont le devoir de lui assurer une protection immédiate.

Les menaces de mort et autres fatwas doivent toujours être prises très au sérieux, l’expérience ne l’a que trop prouvé depuis des décennies.

Nous, société civile, avons le devoir de nous mobiliser pour apporter à Fadila Maaroufi une solidarité inconditionnelle.

Face au terrorisme islamiste, nous ne devons ni céder ni nous diviser.

“Le terrorisme ne doit pas nous terroriser. La violence ne doit pas nous dissuader. La lutte continue.”

Salman Rushdie
Paris, le 17 novembre 2024
Associations signataires

Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme
Ligue du Droit International des Femmes
Réseau féministe « Ruptures »
Libres MarianneS
Regards de Femmes
Comité Soudan
Sassoun
PEREC (Pour une école républicaine et citoyenne)
AMLZ Association Marianne Lehman Zaoui
#Réseau 1905
Vigilance Travail Social
Mères pour la Paix

13 novembre, une date dont le temps n’efface pas l’horreur

9 YEARS AGO BUT IT IS STILL TODAY.

C’était il y a 9 ans mais c’est aujourd’hui.

Les victimes, les proches des personnes massacrées lors de cette soirée terrible continuent à souffrir, physiquement, moralement.

Pour certains la souffrance peut devenir intolérable malgré leur courage, assurons les de notre amitié et de notre admiration.

Hommage, solidarité, protection des lieux dédiés à la mémoire des victimes du terrorisme islamiste !

Ceux qui les vandalisent sont complices de leurs assassins. Ils doivent répondre de leurs actes devant la justice !

Vigilance !
La police et le renseignement empêchent de nouveaux attentats d’être commis.

https://www.ouest-france.fr/societe/justice/un-ado-soupconne-de-preparer-un-attentat-a-ete-interpelle-pres-du-mans-b5a0ccf6-a135-11ef-b6a1-2ff37ea87989

Aux politiques et à toute la société civile de ne tolérer aucun soutien au terrorisme

Merci et soutien affectueux à Catherine Bertrand pour son témoignage, pour ses dessins si touchants.

https://x.com/cathbertrand5?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Eauthor

7 octobre, encore et toujours


La lecture de « C’est un cri ! », texte inédit d’Anna Avrane, bouleversante adresse aux otages du Hamas, a eu lieu le 9 octobre 2024 à la Mairie Paris Centre lors d’une soirée organisée par le MPCT « Artistes, citoyennes, citoyens, ensemble contre le terrorisme »

Dans son allocution d’ouverture, Ariel Weil, Maire de Paris Centre, présent depuis un an à tous les rassemblements, a rappelé son indéfectible soutien à la mobilisation pour la libération des otages.

Après avoir salué l’engagement d’Ariel Weil et de la Mairie, la Secrétaire générale du MPCT a introduit la soirée.

Intervention d’Huguette Chomski Magnis

C’était la plus joyeuse des fêtes juives, celle qu’à mon avis, toute personne, croyante ou pas, juive ou pas, devrait avoir vu une fois dans sa vie, tant cette joie, cette célébration du Livre, la Torah, a quelque chose d’extraordinaire. Et c’est devenu la plus terrible des journées.

Etait-ce vraiment il y a un an ? Le temps de la commémoration est venu ? Mais comment commémorer ce qui perdure ?
Car, tout continue. Les tirs de roquettes, les attentats continuent et les otages sont toujours à Gaza, les vivants et les morts.

Les visages de Kfir et Ariel, ces deux tout petits garçons enlevés avec leur mère le 7 octobre, nous bouleversent et nous hantent.
Mais la réprobation de la conscience universelle a fait défaut, c’est une terrible faillite morale.

Rien ne s’est passé comme cela aurait dû se passer après ce crime contre l’humanité à visée génocidaire.

Oui, génocidaire, les mots ont un sens, Camus nous l’a appris. L’intentionnalité, l’intention de tuer un maximum de civils, d’exterminer un groupe humain, c’est l’essence du projet génocidaire.

Mais il n’y a pas eu auto-saisine de la Cour Pénale Internationale.
Il n’y a pas eu de pressions diplomatiques fortes sur le régime de Téhéran (qui détient aussi nos otages) et sur le Qatar qui finance le Hamas et héberge ses dirigeants. Il n’y a pas eu d’interpellation massive de la Croix Rouge qui a failli à tous ses devoirs, comme l’ONU et les grandes ONG de défense des droits humains.

Pourtant, il y a 22 ans, ces ONG, Amnesty International, Human Rights Watch, Médecins du Monde, avaient su qualifier de crimes contre l’humanité les attentats dits « suicides » qui meurtrissaient quotidiennement la population israélienne.
Mais c’est terminé. Elles ont passé un compromis avec l’islamisme. Ce n’est pas une formule, c’est une réalité documentée.

C’est pour cela que nous sommes là ! Qu’il nous faut mener un travail de plaidoyer, de lobbying, de veille médiatique. Chacune, chacun, à sa place peut faire une petite chose contre le terrorisme.

Nous n’accepterons jamais l’impunité des terroristes et la légitimation des organisations terroristes.
Sans condamnation universelle du terrorisme, la défense des droits humains perd son sens.
Qu’on le veuille ou non, Israël est aujourd’hui le paradigme de l’humanité confrontée au terrorisme islamiste.

Mais la souffrance qui déchire nos cœurs, comment l’exprimer ?

Cette souffrance qui est décuplée par l’injustice : l’inversion victimaire et l’inversion accusatoire dominent.
L’imaginaire a évincé le réel.

Nous que nous soyons indifférents aux morts civils à Gaza ou au Liban. Nous sommes des humanistes. Mais de vrais humanistes se doivent de le dire : la responsabilité de ces morts incombe au Hamas, au Hezbollah, à leurs alliés et parrains, qui ont fait de zones peuplées des zones de guerre, qui utilisent la population civile comme boucliers humains, qui embrigadent les enfants, les incitant à devenir des martyrs.

Pour exprimer l’indicible, il reste l’art. Des artistes, rares il est vrai le font avec courage.

Anna Avrane est l’une d’elles.

Dans sa note d’intention, elle dit comment et pourquoi elle a écrit ce texte, poussé ce cri. Elle dit avec un extraordinaire talent ce que nous ressentons toutes et tous, dans notre association et dans cette salle.

Diagne Chanel est une autre de ces artistes.

Elle consacre au 7 octobre la série de photographies « J’ai vu les chevaux livides de l’apocalypse. »


La chambre des otages

Anna Avrane nous fait le grand honneur de nous accorder la primeur de son texte.
Nous allons pouvoir l’écouter, accompagnée par ses amis à la guitare et à la voix. Merci !

[Crédit photos Mairie Paris Centre/ Françoise Morvan/ Anna Avrane]

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A présent, nous arrivons aux 400 jours depuis l’enlèvement et la déportation à Gaza des otages.

Ce dimanche 10 novembre à 15 h à Paris, le Collectif Tous 7 octobre organise un rassemblement.

Nous le soutenons bien évidemment, comme tous les autres, comme les mères de l’espoir chaque vendredi. Pour la libération inconditionnelle des otages.

Avec un pincement de cœur car, complétement investie dès le début avec le Collectif Contre le Terrorisme dans la campagne Bring Back Our Girls, notre association a accompagné la mobilisation qui a marqué successivement les 400 jours, puis les 1000 jours, puis les X ans depuis l’enlèvement des lycéennes de Chibok par Boko Haram.


Pus de 10 ans après, des dizaines d’entre elles manquent toujours à l’appel.

Surtout, les événements récents, du “Tifo” plein de haine déployé par les ultras du PSG au quasi-pogrom d’Amsterdam contre les supporters
israéliens, attestent d’une évolution effrayante.
Notre mobilisation doit être à la hauteur : à la fois sans compromis et massive !

Iran : en finir avec un régime qui harcèle les femmes jusqu’à la mort

Arezou Khavari n’avait que 16 ans.

Cette lycéenne de Téhéran s’est suicidée en se jetant du haut d’un immeuble, poussée à bout par le harcèlement incessant de la police des mœurs de son établissement scolaire , au sujet de sa tenue vestimentaire “inappropriée”.

Ahou Daryaei a 30 ans.

La vidéo de sa protestation en sous-vêtements a fait le tour du monde.

Cette jeune mère de famille, brillante étudiante, a été agressée à l’université de Téhéran par la police des mœurs qui lui a déchiré ses ses vêtements qu’elle a retirés en signe de défiance.

La révolution iranienne est portée avec un singulier panache par des femmes et des jeunes filles.

Battue, arrêtée et transférée en hôpital psychiatrique, Ahou court un immense danger.
Elle risque d’être violée, assassinée, empoissonnée chimiquement.
Sa protection est urgente !

La solidarité qui s’est exprimée ne doit pas fléchir avant sa libération.

La vie de toutes les lycéennes, de toutes les étudiantes, de toutes les femmes est directement menacée par le régime islamique qui sévit depuis 45 ans en Iran.

Tout un peuple étouffe et veut se libérer alors que les pendaisons battent des records.
La sinistre police des moeurs n’a rien à faire dans les établissements scolaires et les universités. Ni ailleurs. Dissolution !

Honte à qui ose relativiser, comme Amnesty International ,dans ce contexte mortifère, l’ONG énonce, dessin à l’appui, que le hijab ne doit être ni imposé ni interdit!

La talentueuse Fadila Tatah leur répond clairement par ce dessin :

16 octobre 2024, Square Samuel Paty (5)

Nous publions ci-dessous l’intervention de Jean-Charles Goldberg, en remerciant les diverses associations qui ont participé à ce temps d’échange et d’engagement, maintenu à cette date et en ce lieu.

D’autres interventions marquantes ont été faites sans avoir été rédigées.

Spontanées, authentiques et fortes, elles ont été chaleureusement applaudies : celles de Mahi Traore, Proviseure du Lycée Lucas de Nehou, de l’universitaire Iris Farkhondeh et de Mona Jafarian, Présidente de Femmes Azadi.

L’enregistrement de la prise de parole d’Iris Farkhondeh a été diffusé sur facebook :

https://www.facebook.com/iran.farkhondeh/videos/1500203447552306

Un montage vidéo de l’enregistrement de l’ensemble de l’hommage est en préparation.

INTERVENTION DE JEAN-CHARLES GOLDBERG, REPRESENTANT DE DHIMMI WATCH

Je tiens à vous remercier, vous qui vous êtes venus nombreux et particulièrement les représentants des associations, vous tous, militants défenseurs de la République et de ses valeurs.

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty tombait, assassiné par un islamiste mis en marche par la mouvance islamiste organisée sur les réseaux sociaux.

Dhimmi Watch avait initié ici même la première commémoration de l’horrible meurtre de Samuel Paty, le premier appel, juste un an après le drame.

Depuis, d’autres drames horribles, d’autres assassinats à bout portant ont été commis sur notre sol par des islamistes radicalisés. C’est le cas de Dominique Bernard en octobre 2023 et Jonathan Sandler en mars 2012, tous deux également enseignants.

Pourquoi le meurtre de Samuel Paty a-t-il une signification particulière ? C’est parce qu’il a été le plus révélateur du symbole que l’islamisme radical cherche à atteindre.

Alors que Jonathan Sandler avait été assassiné parce que juif, 6 années auparavant, nous avons pris conscience que Samuel Paty a été assassiné, parce qu’il faisait son métier d’enseignant, parce qu’il formait nos jeunes à l’esprit critique et à nos valeurs issues des droits humains. Ainsi, l’explication des loups solitaires, ou d’esprits déséquilibrés,… ne fonctionne plus. C’était absolument clair. La preuve en a été donnée, l’année suivante par l’assassinat dans des conditions aussi horribles, de Dominique Bernard.


Ces assassinats d’enseignants, les menaces qui pèsent sur eux, nous font prendre conscience et, nous montrent sans ambiguïté leurs mobiles communs.

Ce qui a été attaqué, ce sont nos valeurs Républicaines fondamentales, et aussi nos enseignants qui sont chargés de les transmettre aux générations futures. Pour les terroriser, les faire taire,les soumettre et nous soumettre tous.
C’est l’école républicaine.

Ce que fait l’enseignant ? C’est transmettre les valeurs de la démocratie, les droits humains, mais aussi l’égalité homme-femme, l’Histoire, le droit de critiquer, de réfléchir, la passion, l’amour…nos valeurs dites occidentales.

L’école, est le creuset de l’émancipation : de sa religion, de sa communauté, de sa famille. On y apprend à réfléchir par soi-même, la liberté individuelle opposée à la vision idéologique de l’islamisme radical, une vision de groupe communautariste où l’individu n’existe pas,. À l’école on apprend la laïcité, la liberté de penser, la liberté de conscience, l’esprit critique.

Ces jeunes à l’école d’aujourd’hui, c’est le monde de demain.
Alors l’école publique est devenue une cible, comme le dit Maitre Richard Malka.

L’ennemie de ces fanatiques – c’est la liberté. Et, nous nous opposons avec force à la soumission, à la dhimmitude.
La rhétorique de l’état islamique, des frères musulmans, de tous ces islamistes radicaux à laquelle se réfèrent ces terroristes, vise bien ici délibérément, le système éducatif français.
Il faut le comprendre, il faut comprendre leur démarche pour les combattre.

Les combats terroristes totalitaires, théorisés, sont écrits et diffusés par l’état islamique ou les frères musulmans sur les réseaux sociaux, les chaines satellitaires, dans les centres communautaires.

Ainsi la terreur s’installe, d’abord chez les musulmans eux-mêmes, pour les séparer de la communauté nationale dans laquelle ils vivent, leur apprendre à rejeter les valeurs Républicaines, rejeter tout ce qui n’est pas musulman, comme en témoigne Fadila Maaroufi anthropologue, travailleuse sociale et militante laïque belgo-marocaine.

A titre d’exemple je voudrais vous confier que, assistant à un procès d’assises à Pontoise, cette semaine justement, j’ai pu entendre le meurtrier dire à sa sœur : « Ne fais pas ta française ! Ne vis pas à la française.. ne fais pas ta pute.»
Didier Lemaire, ancien professeur de philosophie à Trappes, attaqué parce qu’il avait dénoncé l’entrisme de l’islamisme radical dans l’école républicaine et qui vient d’être relaxé par la 17ème chambre du tribunal de Paris nous dit :
« Il faut tous être solidaires autour du corps des enseignants ». C’est un combat difficile qui demande du courage partout, en premier lieu au plus haut niveau de l’état, le « pas de vague » n’a plus lieu d’être.

Affirmons notre solidarité avec les enseignants, les personnels, étudiants et élèves qui subissent pressions, intimidations et menaces. Faisons en sorte que les enseignants puissent faire leur métier de formateur, que leur hiérarchie les soutienne, que l’état soit le pilier indéfectible de nos premiers défenseurs de la République.

Cette année le rassemblement a été organisé par le Mouvement pour la Paix et Contre le Terrorisme avec la participation de nombreuses autres associations, militant pour la protection de nos valeurs Républicaines et contre l’entrisme de l’islamisme radical, dont Dhimmi Watch que j’ai l’honneur, aujourd’hui, de représenter devant vous.

16 octobre 2024, square Samuel Paty (4)

INTERVENTION DE GUYLAIN CHEVRIERn POUR LE RESEAU VIGILANCE TRAVAIL SOCIAL

Cérémonie d’hommage à Samuel Paty, appel du MPCT, le 16 octobre 2024


Il y a beaucoup d’émotions à être ici aujourd’hui. Dans ce square qui porte son nom, Samuel Paty, assassiné par un terroriste islamiste. Parce qu’il enseignait tout simplement la liberté. Comme ce fut le cas de Dominique Bernard, cet autre enseignant professeur de lettres, qui aussi la chérissait, il y a un an.

On voudrait que cela soit fini, alors que l’on nous dit en cette rentrée qu’il y a eu moins de signalements relatifs à des incidents concernant la laïcité dans l’école. Cela étant, rappelons-nous que Mme Belloubet, alors ministre de l’Education nationale, expliquait en février dernier, qu’on avait identifié environ 500 élèves radicalisés, dont 160 dans le haut du spectre. On voit bien que le danger reste présent et n’a pas baissé.


Ceux qui ont commis ces assassinats ne supportent pas la liberté, qu’ils considèrent en elle-même comme un blasphème ! Ils rejettent cet espace profane que nous avons su dégager du sacré, pour que puisse exister la liberté de pensée, de conscience, d’expression, protégées par la laïcité.
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J’ai entendu quelque chose sur quoi je voudrais revenir, sur la notion de la raison, au regard de l’idée que tous les élèves peuvent en être doués, ce qui est juste. Mais gardons à l’esprit que nous avons affaire avec cette forme de pensée religieuse qui ne voit que par le sacré, à un rejet de la raison, et qui s’y opposent violemment. Et que c’est un combat de conviction, que celui de l’esprit de liberté, qui ne se partage pas sans mal.


Il faut oser le dire, ces actes effroyables ne viennent pas de nulle part, ils ne sont pas indépendants de références religieuses qui peuvent trouver à les justifier, qui doivent être mises en cause et réformées.

Cela revient à nos responsables politiques d’en porter l’exigence, mais aussi et particulièrement aux représentants religieux, car les religions doivent s’adapter à notre société et non le contraire.

Pas un jour ne passe sans qu’un incident ne survienne, une menace de mort visant un enseignant ou un établissement. Il est plus que temps de réagir !

En défendant cette liberté à laquelle ils tenaient tant, ils vivent encore un peu en nous.