Il y a trois ans un Tunisien jetait son camion sur la foule des familles venues assister au traditionnel feu d’artifice organisé pour la fête nationale de la France. Il tua 86 personnes et en blessa plus de 206. Presque 1400 personnes furent traumatisées. Beaucoup de ses victimes étaient des enfants. La souffrance engendrée par l’attentat meurtrier est indicible. Le père d’un petit garçon est littéralement mort de chagrin il y a peu. Plus de la moitié des enfants rescapés du carnage souffrent de stress post traumatique.
Hier, pour la première fois depuis 3 ans, Nice a retrouvé son feu d’artifice. C’était trop tôt, trop dur cependant pour certains proches de victimes qui ont préféré se rendre en Italie voisine.
Aujourd’hui a eu lieu l’hommage aux victimes. L’émotion est intense pendant la lecture des 86 noms, pour se souvenir des 86 vies fauchées.
Les mots s’efforcent d’apaiser.
Mais la justice devra passer pour apporter l’indispensable reconnaissance à des victimes qui ne sont pas mortes par accident.
Le chauffeur assassin est mort mais il reste un coupable : le terrorisme islamiste.
Or on a appris hier qu’il risquait de ne pas y avoir de procès pour terrorisme devant une cour d’ assises spéciale ! Les 8 suspects mis en examen, accusés de complicité avec le tueur seraient seulement jugés en correctionnelle.
La complicité, la fourniture d’armes notamment, ne relèverait pas du terrorisme !
En cause l’absence de preuves de lien avec l’Etat Islamique.
Celui-ci a revendiqué l’attentat mais la preuve de son implication comme commanditaire n’a pas été apportée.
Et alors ? Un individu qui applique le mode opératoire prescrit par les mentors du terrorisme islamiste pour attaquer des civils est de fait un terroriste, quels que soient son parcours et son état de santé !
Fort heureusement l’Association française des Victimes du Terrorisme demande au juge d’instruction d’ interroger Adrien Guihal, djihadiste détenu en Syrie par les Kurdes.
Il avait annoncé la revendication de l’attentat de Nice. Le CAT (centre d’analyse du terrorisme) estime qu’il a aussi eu un rôle opérationnel dans les attentats.
Il faut appuyer cette demande !
L’impunité des terroristes est insupportable. Le déni du terrorisme aussi.
Victoria Wilson