Voici un an, le 12 août 2022, Salman Rushdie était victime à New York d’une attaque au couteau qui faillit lui coûter la vie et lui a laissé d’énormes séquelles physiques et psychologiques.
Son agresseur, proche des Gardiens de la révolution islamique d’Iran, avait agi conformément à la « fatwa » criminelle émise en 1989 contre l’écrivain par l’ayatollah Khomeni de sinistre mémoire.
Les Iraniennes, la jeunesse, le peuple d’Iran s’efforcent héroïquement de mettre à bas le régime qu’il mit en place en 1979.
La parution de l’ouvrage de Rushdie « Les versets sataniques » fin 1988 avait déclenché une campagne d’une violence inouïe, annonciatrice de celle qui allait s’abattre sur le monde.
Le talentueux écrivain britannique était désormais un homme traqué, les manifestations de haine se déchaînaient en Grande-Bretagne même !
Citoyen engagé pour la défense de la liberté d’expression, Salman Rushdie ne céda jamais.
Il déclarait en 2017 :
« Il faut arrêter l’aveuglement stupide face au djihadisme qui consiste à dire que cela n’a rien à voir avec l’islam. » (1)
Aujourd’hui, avec un seul œil et une seule main valides, aux prises avec le stress post traumatique qui l’affecte, il reste plus lucide que bien d’autres.
Le 18 mai dernier, lors d’une rare apparition à un événement organisé par PEN America, il déclarait :
« Le terrorisme ne doit pas nous terroriser.
La violence ne doit pas nous dissuader.
La lutte continue. »
en prenant soin de délivrer son message en anglais, en français et en espagnol.
Ce message doit être le nôtre, relayé sans relâche.
Tel un Camus de notre temps, Salman Rushdie, nous inspire pour résister au terrorisme islamiste.
Merci Monsieur !
Huguette Chomski Magnis
(1) Interview publiée par le Nouvel Observateur le 8 juin 2017