Par un arrêté du 14 décembre qui annonce la saisie d’un conseil de discipline, la directrice de l’IEP (1) de Grenoble a suspendu Klaus Kinzler, professeur d’allemand, qu’elle accuse d’avoir tenu des propos diffamatoires.
La direction de l’IEP, a déclaré que Klaus Kinzler parlait de l’Islam d’une façon “extrêmement problématique”. Or, en France, la critique des religions est légale et l’Islam ne peut prétendre à un traitement de faveur. De surcroît, contester la légitimité de la notion d’islamophobie n’est ni raciste ni discriminatoire. Klaus Kinzler était en droit de refuser que cette notion soit mise à égalité avec le racisme et l’antisémitisme, dont on pleure les morts.
Loin de mériter la moindre sanction, cet enseignant chevronné n’a fait que son travail, comme Samuel Paty.
Il ne s’est pas plié face à une odieuse campagne de calomnies organisée en mars contre lui et un autre enseignant de l’IEP, par des étudiants islamo-gauchistes qui se disent syndicalistes. Il s’indigne à juste titre de la relaxe (2) de 16 des 17 étudiants artisans de ce lynchage par voie d’affiches diffamatoires.
Il contre-attaque face à la direction de l’IEP et nous le soutenons totalement.
Avec Klaus Kinzler, avec les universitaires qui lui ont exprimé leur soutien, nous refusons censure, bâillon et chasse aux sorcières.
Comment ne pas rapprocher cette suspension de la vandalisation presque concomitante de la plaque du Square Samuel Paty (3) ? La mention ” victime du terrorisme islamiste” a été censurée, le mot “islamiste” ayant été soigneusement effacé !
Résister à ceux qui veulent gommer la réalité du terrorisme islamiste et à ceux qui crient à l’islamophobie, c’est agir pour la survie des libertés académiques et, au-delà, de la démocratie.
(1) Institut d’Etudes Politiques, dit “Sciences Po.”
(2) Par la commission de discipline de l’Université Clermont Auvergne.
(3) Inauguré un an après la décapitation de Samuel Paty, il se trouve face à la Sorbonne