Le soutien au terrorisme est intolérable, qu’il prenne la forme de la justification ou du déni !
Le député et chef de parti politique Jean-Luc Mélenchon vient de faire étalage de ce déni en des termes qui offensent les victimes du terrorisme et la démocratie.
“Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre “
a-t-il annoncé ce dimanche 6 juin sur les ondes de France Info.
Et d’ajouter
“Ça a été Merah en 2012, ça a été l’attentat la dernière semaine sur les Champs Élysées, avant on avait eu Papy Voise, dont plus personne n’a jamais entendu parler après. Tout ça, c’est écrit.”
Les journalistes qui l’interviewaient n’ont pas réagi face à de tels propos !
Ils ne lui ont pas même demandé une explication.
Devant ce silence complaisant, comment accorder du crédit aux engagements médiatiques à contrer le conspirationnisme et à traquer les “fake news” ?
Pour Mélenchon, l’assassin islamiste Merah aurait donc été manipulé.
Par qui ? Par Sarkozy qui voulait rester au pouvoir ou par Hollande qui a été élu ?
Ces deux hommes politiques sont en droit de poursuivre Mélenchon pour ses allusions ignobles.
Les familles qui pleurent encore les sept victimes de Mérah aussi !
Le 19 mars 2012, au soir du massacre des enfants juifs de Toulouse, Mélenchon avait pourtant eu le très mauvais goût de s’imposer en tête de la manifestation parisienne.
C’était avant qu’il ait sa “révélation” : tous ces crimes auraient pour seul objectif de
“permettre de montrer du doigt les musulmans et d’inventer une guerre civile.”
Selon Mélenchon, attentats et agressions ne se produiraient donc qu’en période électorale, coups montés destinés à faire triompher la droite et l’extrême droite !
A-t-il oublié les attentats les plus meurtriers pour la France perpétrés en janvier et novembre 2015, hors période électorale ? Ou bien s’agissait-il d’erreur de programmation ? Comme la décapitation de Samuel Paty ?
Les attentats islamistes qui sèment la mort à l’échelle planétaire, Mélenchon n’en a cure.
Peu lui importe le sort des femmes afghanes et des lycéennes nigérianes, peu lui importe l’Afrique accablée par la terreur djihadiste.
Jamais sous la Vème République, l’inversion victimaire n’avait été exprimée en des termes aussi vils par un homme politique.
Pour ses propos, Monsieur Mélenchon doit rendre des comptes à la société civile, aux familles et associations de victimes du terrorisme, aux citoyennes et citoyens français, aux institutions démocratiques françaises.
Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme, le 7 juin 2021