5 juillet 62 : un massacre toujours occulté

La guerre d’Algérie a officiellement pris fin le 19 mars 62. Les exactions se sont pourtant poursuivies bien au-delà de cette date.Pour les familles des centaines de victimes du massacre d’Oran disparues le 5 juillet, jour de l’indépendance algérienne, la souffrance reste terrible, amplifiée par la non reconnaissance. Gérard Rosenzweirg l’exprime avec une grande force :{ Combien de temps va t-il encore falloir attendre pour que ce jour affreux trouve enfin la page toujours blanche qui l’attend dans les livres d’histoire ? Combien de temps va t-il encore falloir attendre pour que soient sondés les charniers du Petit Lac ? Combien de temps va t-il encore falloir attendre pour que s’ouvrent toutes les archives, et que la France ait la grandeur de reconnaître sa complicité dans ce crime d’abandon de son propre peuple ? Et, comme pour ceux d’Oradour-sur-Glane, recevoir en son sein la mémoire de ces Disparus qui n’avaient cessé de croire en elle. Oui, combien de temps encore ?}A Paris, comme chaque année, les familles se sont rassemblées en hommage aux leurs devant les colonnes du monument du Quai Branly, guettant leurs noms parmi tous ceux qui défilent.Ce 5 juillet encore, le MPCT a été représenté à cette cérémonie de recueillement et dépôt de gerbes.V.W.En Médaillon et ci-dessous : “Deux enfants dans la guerre” Oeuvre de la plasticienne Nicole Guiraud, qui fut victime à l’âge de 10 ans de l’attentat du Milk Bar à Alger.