Après tant d’autres, avant tant d’autres, l’attentat de Londres : pourquoi il fait si peur

Bien moins massif que les attentats islamistes qui avaient frappé Londres le 7 juillet 2005, moins meurtrier que les attentats qui ont visé la population en Irak, en Somalie et au Nigeria les jours précédents, celui qui a été commis à Londres le 22 mars nous touche pourtant profondément. D’abord parce que des lycéens français ont été atteints. A nouveau, comme lors de l’attentat du Caire en février 2009, des jeunes partis en voyage scolaire ont découvert l’horreur au lieu de la beauté du monde. Toute notre solidarité avec ces adolescents de Concarneau et leurs familles !Ensuite parce que, comme le 14 juillet à Nice, c’est un symbole qui a été visé : la démocratie, le parlementarisme, le pays de l’Habeas Corpus et de la résistance au nazisme. Enfin parce que le mode opératoire de ce type d’attentat a de quoi faire peur. Terrorisme de proximité, il n’a besoin ni d’explosifs ni d’armes à feu. Pour semer la mort il suffit de détourner de leur usage normal un véhicule ou un couteau de cuisine. Les assassins de Londres, de Berlin et de Nice n’ont rien inventé, il leur a suffi d’appliquer les préceptes de l’Etat Islamique et avant lui des organisations terroristes palestiniennes, leur message étant en gros : {poignardez les, écrasez les pour les tuer, les terroriser et les soumettre. } L’Etat Islamique a revendiqué l’attentat, fier des “faits d’armes” de leur “soldat”. Voici venu le temps des assassins. Ne pas les nommer c’est préparer une terrible soumission. Huguette Chomski Magnis, Secrétaire générale du MPCT