A propos du 19 mars 1962, le “cessez-le-feu” qui n’en fut pas un

{{Nous partageons avec nos lecteurs les extraits de ce texte écrit le17 mars par notre ami Eric Wagner qui s’insurge contre les non-dits de l’histoire officielle :}}”… Une semaine après ce funeste 19 mars ce fut la fusillade de la rue d’Isly à Alger et ses 80 morts et 200 blessés. La première fois depuis la Commune que l’armée française tirait sur ses nationaux …3 mois et demi après, ce fut le massacre, véritable Saint-Barthélemy, d’Oran et ses près de 1000 victimes civiles françaises en 8 heures de temps, l’armée française pourtant présente, armes aux pieds, forte de 18 000 hommes sous les ordres du Gl Katz.Ce furent dans les mois qui suivirent l’exil et finalement l’épuration ethnique voulue par le FLN (cf les propos de Ben Bella et autres leaders nationalistes Algériens) de 1500 000 Français qui pour certains participaient 18 ans avant à libérer la Mère (bien amère) Patrie au sein de la 1ère Armée Française de de Lattre de Tassigny en débarquant en Provence le 15/08/1944…Le Maire de Marseille d’alors, Gaston Deferre, que nombre de Pieds-Noirs qui moururent pour ce faire, libérèrent 18 ans plus tôt déclara “que les Pieds-Noirs aillent se réadapter ailleurs”…Et le massacre dans d’horribles conditions de 80 000 Harkis et leurs familles abandonnées par la France “grande et généreuse”……Et près de 400 soldats du contingent, métropolitains, prisonniers jamais rendus malgré ces accords de papiers que le FLN bafoua sitôt signés par ses représentants à Evian, alors que nombre d’authentiques massacreurs et terroristes Flnistes, qui ont fait bien des émules, sortaient des prisons françaises…Et des cicatrices mal refermées souvent douloureusement réactivées, et une Justice toujours pas rendue aux victimes…et, et, et…Alors, pour ma part, demain et après demain je me recueillerai en la mémoire de toutes ces victimes disparues, sacrifiées, suppliciées, martyrisées, et vous propose d’en faire de même, comme je propose à votre lecture pour apprendre, pour savoir, pour comprendre, pour défendre ces mémoires meurtries s’il en était besoin, parmi des milliers de livres à ce sujet:- du sociologue Mohand Hamoumou actuel maire de Volvic “Et ils sont devenus Harkis” Fayard 1993 avec la préface de Domonique Schnapper fille de Raymond Aron.- “le onzième Commandement” de André Rossfelder Gallimard 2000. Fondateur de la Comex et ami d’Albert Camus.- “Les disparus civils européens de la guerre d’Algérie : un silence d’Etat” Soteca 2011 de l’historien spécialiste de l’Algérie et des migrations en méditerranée Jean-Jacques Jordi.- Evian et ses conséquences prévisibles, le livre interdit en 1962 du Prix Nobel d’économie Maurice Allais “L’Algérie d’Evian”, 1962 rééditée en 1999.- En mémoire des massacrés du 5 juillet 1962 à Oran , de Guillaume Zeller, journaliste “Oran, 5 juillet 1962” Tallandier 2012- Et enfin pour saisir l’âme pied-noire, du grand Albert Camus Prix Nobel de littérature 1957 “Le Premier Homme” Gallimard 1994. Eric Wagner le 17 mars 2017