Le poids des mots : non, ce n’est pas un adolescent “radicalisé” qui est jugé pour avoir attaqué à la machette un enseignant juif

{{C’est la première fois qu’un tribunal pour enfants a à juger une affaire de terrorisme.}} Ce n’est sans doute pas la dernière, tant la mode, venue du Proche-Orient, d’embrigader les enfants pour leur faire commettre des actes terroristes, se répand. Quatre adolescentes âgées de 14 à 18 ans viennent ainsi d’être interpellées sur commission rogatoire d’un juge d’instruction antiterroriste.Revenons à ce jeune Y qui avait agressé à la machette un enseignant juif en janvier 2016 à Marseille. {{On nous dit qu’il s’est “radicalisé” seul. }} “Radicalisé” ? Il est temps de remplacer ce terme flou par un mot plus explicite, qui reprenne la revendication formulée par le tout jeune agresseur lorsqu’il fut arrêté : un acte commis «au nom d’Allah et de l’EI», une victime choisie «car elle était juive».Y, comme tant d’autres jeunes, a été{ djihadisé, embrigadé par l’islamisme}. Pour relever un aussi terrible défi, la société doit d’abord savoir l’identifier.Victoria Wilson