Censurée, Djemila Benhabib défend la liberté d’expression avec encore plus de force

Elle aurait admis le report de sa conférence programmée pour le 12 février à la Maison de la Littérature de Québec, théatre le 29 janvier d’un effroyable attentat contre les fidèles d’une mosquée. Mais sa conférence a été tout simplement annulée et Djemila Benhabib réagit avec la détermination que l’on lui connaît. [http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/201702/10/01-5068357-le-debat-doit-se-faire-a-la-maison-de-la-litterature.php->http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/201702/10/01-5068357-le-debat-doit-se-faire-a-la-maison-de-la-litterature.php]Extraits :{“Dans ce pays, on utilise déjà les tribunaux pour régler des comptes idéologiques ou politiques, et faire taire des dissidents. Mais où cela s’arrêtera-t-il? Que deviendra notre démocratie avec cette grossière judiciarisation du débat public? … On veut faire de l’islam un impensé, on veut le mettre hors débat. On cherche à placer l’islam au-dessus de la critique alors qu’il fait partie du débat public. On veut dissuader la prise de parole. On tente d’installer au sein de la population un climat de peur, de suspicion et de délation. On exerce des pressions éhontées sur des dissidents. On organise la chasse aux sorcières des «malpensants».” } Des paroles qui concernent la France autant que le Canada. Tout comme Kamel Daoud qui publie “Mes indépendances”, Djemila Benhabib participera au 23ème Maghreb des Livres les 18 et 19 février, à l’Hôtel de Ville de Paris. Marlène Jason