Lycéennes de Chibok enlevées par Boko Haram : le Ministère des Affaires Etrangères nous répond

Mobilisés pour “Day 1000” – les 1000 jours depuis l’enlèvement des lycéennes de Chibok – le Collectif Contre le Terrorisme et la Coordination Je suis Chibok avaient demandé le 12 janvier au Ministre des Affaires Etrangères, Jean-Marc Ayrault , que la France fasse entendre sa voix pour exiger la libération de toutes les jeunes filles. {{Le Collectif Contre le Terrorisme a reçu une réponse, signée par le Chef de Cabinet du Ministre.}}Celui-ci rappelle que la France a toujours condamné les crimes de Boko Haram et a pris l’initiative d’organiser un sommet à Paris en mai 2014. La France soutient “les efforts du Président” Buhari qui a fait “de la lutte contre Boko Haram sa priorité.” Affirmant que “la mobilisation sur le sort des femmes et des enfants enlevés ne faiblit pas”, le Chef de Cabinet assure que “la France prend toute sa part, en lien avec ses partenaires, y compris sur le volet social et humanitaire.” {{Nous en prenons acte mais estimons que la voix de la France doit résonner plus fort sur ce dossier urgent. }} {{Quelle est la situation sur le terrain ? }} {{Après 1018 jours,195 des lycéennes enlevées n’ont pas été retrouvées ! 19 parents sont déjà morts pendant cette insupportable attente. }} Des médias français ont mentionné l’erreur terrible commise le 17 janvier par l’armée nigériane qui a bombardé un camp de déplacés dans l’état de Borno. Une centaine de malheureux, surtout des femmes et des enfants, ayant fui les massacres de Boko Haram ont ainsi été tués. Ce camp a ensuite été à nouveau attaqué par Boko Haram. Auparavant {{une délégation du mouvement}} {{Bring Back Our Girls }} avait été invitée à une visite du front dans l’immense forêt de Sambisa, dans le Nord Est du pays, d’où l’armée s’efforce de déloger les terroristes de Boko Haram. {{Globalement, le mouvement exprime sa reconnaissance à l’armée et lui renouvelle toute sa confiance.Il est par contre critique du pouvoir politique et dénonce le détournement de fonds précieux, indispensables à l’équipement militaire pour assurer le sauvetage des otages comme à l’aide humanitaire aux déplacés. }}{{Il y a urgence ! L’appel à la solidarité internationale des familles de Chibok doit être entendu. }} {{La France doit manifester à nouveau sa préoccupation auprès des autorités nigérianes et auprès des instances internationales.}} {{La jeunesse doit se mobiliser pour ces jeunes filles, comme ont commencé à la faire des lycéennes de l’académie de Créteil dans le cadre d’un projet pédagogique. }} {{L’Ambassade de France au Nigeria et le Centre Culturel français peuvent et doivent faire écho à cette sensibilisation. }}Huguette Chomski Magnis