Un jour pour la mémoire, des lendemains pour organiser la résistance

A l’instar du début d’après-midi du 11 septembre 2001 ou des 7-8-9 janvier 2015, nous nous souvenons tous et toutes où nous étions et ce que nous faisions au moment des attaques djihadistes contre le Stade de France, les terrasses des restaurants du 10/11ème arrondissement et le Bataclan… Ces reportages de personnes fuyant dans la confusion la plus totale, ces cris interminable de « Ils tuent tout le monde », ces détonations, les ballets incessants des véhicules de police, gendarmerie, pompiers et ambulanciers…et surtout ce bilan macabre qui ne cesse de monter jusqu’à la nausée : 40, 50, 80, 100..130 vies fauchées, assassinées par des fanatiques se donnant droit de vie et de mort sur tous ceux qui ne correspondent pas à leur vision arriérée du monde. Pour ma part, c’est aussi le jour d’après qui m’a frappé : les rues de Paris silencieuses, les places et jardins abandonnées, les magasins désertés, la tour Eiffel éteinte…la Ville-Lumière a vu, durant 24 heures, sa flamme et sa chaleur comme soufflée d’un coup. A l’image de tout un pays comme « sonné »…. C’est ce même silence qui a dominé lors de ces cérémonies commémoratives du dimanche 13 novembre 2016. Le silence et la découverte des plaques portant le nom des victimes sur les différents lieux frappés par les terroristes. Et puis de nouveau des chants apaisants, des ballons dans le ciel, des fleurs, des bougies et des dessins, et en silence on repense, on rumine, on médite, on fait le tri de ses pensées. La douleur et le chagrin pour les victimes, les blessés et leurs proches, l’inquiétude quant à la possibilité de futurs attentats et plus généralement sur l’avenir de notre société, la colère contre les terroristes, leurs commanditaires et leurs « idiots utiles », intellectuels patentés toujours prompts à leur trouver toutes les excuses…. Et ensuite ? Demain ? Après-demain ? Dans un mois ? Dans 6 mois ? Thomas, le 13 novembre 2016[ Crédit photos : ELISE LAMBERT/FRANCE INFO/AFP -Thomas ]