Dans l’air mauvais du temps : les terroristes précoces

Terrorisme de proximité, terrorisme de précocité, micro-attaques ou maxi-carnages, tous les goûts sont dans la nature du terrorisme islamiste, avec pour seul horizon la conquête et la soumission des populations. Comment s’étonner des cas de mineurs de 15 ans récemment interpellés, heureusement avant d’avoir pu passer à l’acte ? L’attraction d’une idéologie impérialiste et suprématiste est d’autant plus puissante qu’elle est servie par une extrême violence. Elle s’exerce sur des individus de tous âges et de tous profils, de la brillante étudiante au petit malfrat. L’embrigadement des enfants, multiforme, nouveau pour la France, ne l’est pas dans le monde. Il fait des ravages, inculquant à la fois la haine de l’autre, non-musulman ou non-bon musulman, et l’héroïsation du « shahid » ( martyr) appelé à se sacrifier courageusement pour la cause.Que faire face à cette situation ?La « déradicalisation » a pour principal défaut de ne pas nommer le mal, étrangement ramené à un « radicalisme » abstrait. Faut-il s’étonner de ses échecs ?Pour gagner la bataille des coeurs et des esprits, il faudra plus de rigueur, de clarté et de courage.Qu’est-ce que le courage ? Selon Jean-Marc Rouillan, les jeunes terroristes en feraient preuve en attaquant des gens désarmés et en se livrant à des atrocités. Ses propos lui ont valu une condamnation pour apologie du terrorisme, d’ailleurs dénoncée par une Ligue des Droits de l’Homme de plus en plus mal inspirée, en dépit de son glorieux passé.En fait, le courage peut passer aujourd’hui par les choses les plus simples et banales : pour une fille, se promener en short; pour jeunes et moins jeunes, être crânement assis aux terrasses des cafés … Etranges temps que ceux qui nous ont promus « soldats de l’an 16 » face au terrorisme.Huguette Chomski Magnis[ Photo : un enfant de Gaza]