A écouter : “Missions suicides : kamikazes 1944-1945”

L’emploi d’une terminologie inexacte participe de la confusion face au terrorisme islamiste contemporain, confusion qui peut aller jusqu’à l’empathie et même à la fascination. {{L’émission “Concordance des temps” de Jean-Noël Jeanneney diffusée ce 11 juin a eu le mérite de réfuter l’utilisation par les médias français du mot “kamikaze” pour désigner les terroristes envoyés massacrer des civils en se faisant exploser. }}Jean-Noël Jeanneney a commencé par citer la définition du Petit Larousse qui entérine le glissement sémantique : {« Kamikaze, nom masculin. En 1944-1945, pilote japonais volontaire pour écraser son avion chargé d’explosifs sur un objectif. Par extension : personne téméraire qui se sacrifie pour une cause. » } Son invité était Pierre-François Souyri, professeur d’histoire à l’université de Genève, opposé à l’utilisation contemporaine du mot. Co-auteur avec Constance Sereni de l’ouvrage “Kamikazes” (1), il est longuement revenu sur l’histoire des pilotes nippons envoyés s’écraser sur les bâtiments militaires de la flotte américaine à la fin de la seconde guerre mondiale. A écouter sur France Culture : [http://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/missions-suicides-kamikazes-1944-1945->http://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/missions-suicides-kamikazes-1944-1945]Marlène Jason(1) Publié en 2015 aux éditions Flammarion