Terrorisme, et si on écoutait les victimes ? La parole de Kay, un moment très fort

[Les actrices Béatrice Wenger et Julie Gozlan pendant la lecture dirigée par la metteuse en scène Marie-Josée Brakha.Crédit photo : Thomas Dresler]{{La soirée du 8 octobre fut un bel hommage à la mémoire d’une victime du terrorisme, Kristine Luken, et à la résilience d’une survivante, Kay ‘Kishkush’ Wilson. }}Il fut marqué par une extraordinaire communion entre le public et les actrices qui incarnaient, merveilleusement, les deux amies. {{Diagne Chanel, plasticienne, présidente du Comité Soudan écrit : }}{“Félicitations pour cette très belle lecture dans cette mairie magnifique; J’ai été très perturbée par ce texte qui fonctionne comme une tragédie grecque avec ses rebondissements et se déroule en une seule journée entre le paradis, l’insoutenable et longue descente aux enfers et ce saisissant chemin de croix inversé , où ligotée sanglante, marchant sur un chemin de pierre, cette femme se redirige vers la lumière. Et tout cela dans un petit espace ; L’unité de temps, de lieu et d‘action est admirable et intenable”. } {{L’actualité donnait une résonance particulière au récit de cet attentat commis à Jérusalem en décembre 2010.}} Les couteaux, qui tuèrent Kristine et meurtrirent Kay, y sèment à nouveau la terreur. Aussi l’échange avec le public, marqué par l’intervention de Françoise Rudetzki, fut-il empreint de gravité. Nous pensions très fort à Kay Wilson. Marlène Jason