Le lâche attentat “suicide” qui a fait un carnage parmi les manifestants pacifiques pro-kurdes, visés samedi 10 octobre à Ankara, n’a pas encore été revendiqué. En juillet 2015, l’attentat de Suruc avait déjà eu pour cible des militants du parti pro-kurde HDP. Pendant des mois, les groupes terroristes Etat Islamique et Al Nosra ont visé les Kurdes, en Syrie, en Irak et en Turquie, avec la complicité du régime islamiste d’Erdogan. Celui-ci a laissé massacrer les Kurdes de Kobané, fermant sa frontière aux réfugiés kurdes et l’ouvrant aux djihadistes. Les opposants, les journalistes, ceux qui militent pour la reconnaissance du génocide arménien, les Kurdes et toutes les minorités sont l’objet d’une répression féroce en Turquie. C’est une dangereuse illusion que de présenter des régimes complices d’organisations terroristes, pouvoir turc de l’AKP ou République Islamique d’Iran, comme des partenaires de la lutte contre le terrorisme ! La participation de la Turquie à la guerre contre l’Etat Islamique n’est qu’un leurre, les bombardements turcs visant surtout les Kurdes qui combattent réellement l’EI en Irak et en Syrie.