Habib Mellakh, universitaire, syndicaliste, professeur de littérature française à la Faculté de la Manouba résume la situation dans son dernier article,{{ {“Cinquième audience du procès Kazdaghli : l’expertise du certificat médical initial, clé de l’affaire”} }} Le 4 avril, comparaissait en effet “le Doyen Courage”, soutenu par une mobilisation qui n’a pas faibli en dépit des reports successifs du procès. Pour la première fois, de nombreux étudiants de la FLAHM s’étaient joints au rassemblement devant le tribunal. {{” Hymne, à la liberté, à la patrie et à l’autonomie de l’Université et de la justice”}}, écrit Habib Mellakh qui rappelle les enjeux du procès : {{ { “Le Doyen de la FLAHM, sous le couvert d’une charge punissable par la loi, ne comparaissait-il pas, en réalité, ce jour-là et pour la cinquième fois devant ses juges, pour avoir refusé la négation des libertés académiques par l’Islam politique et l’asservissement des règles de transmission du savoir et de la connaissance elle-même à des considérations politico-religieuses sectaires et dogmatiques ?”} }} La prochaine audience, qui sera la dernière aura lieu le 18 avril. Le Doyen Kazdaghli et ses collègues de la Manouba peuvent être raisonnablement optimistes, la Cour semblant avoir posé comme hypothèse de travail, l’invalidité du certificat médical initial produit par l’étudiante niquabée et l’innocence de l’accusé. {{Habib Mellakh conclut ainsi : {“Tout porte à croire que l’on s’achemine vers l’acquittement du Doyen. Mais peut-on encore l’assurer alors que le procès a connu depuis son début des rebondissements spectaculaires pour ne pas dire kafkaïens ?”} }}A suivre avec attention. V.W