Tunisie : belle résistance à la terreur islamiste !

{{Femmes et hommes à abattre ! }} L’article de Kapitalis reproduit une page facebook de la mouvance islamiste postée le 4 février : 18 photos de citoyennes et citoyens à abattre. 17 vivants et un mort puisque Chokri Belaïd, dirigeant du parti Nida Tounes, a été assassiné trois jours plus tard. Les autres cibles désignées, 5 femmes et 12 hommes, sont principalement des journalistes mais, sans surprise, le Doyen Habib Kazdaghli figure aussi sur cette liste noire qui promet la mort. [http://www.kapitalis.com/politique/14344-tunisie-la-black-list-des-islamistes-d-el-mourouj.html->http://www.kapitalis.com/politique/14344-tunisie-la-black-list-des-islamistes-d-el-mourouj.html]Dans le même journal, {{Rachid Barnat pose la question : }}{{“Peut-on encore parler d’un islamisme modéré ?”}} Et il répond avec clarté : {“Il n’y a pas 36 islamismes: tous se fondent sur la chariâ interprétable et corvéable à merci ! Leurs imams se chargeant de leur «pondre» les fatwas qu’il faut, quand il faut !!Ce que fait l’imam Youssef El-Qaradhaoui pour l’émir du Qatar !!! En renier une partie, c’est la renier toute entière et se renier soi-même en tant que «parti islamiste»! Tout parti islamiste est condamné à l’appliquer tôt ou tard dans son intégralité! Ce que fait par petite touche le prétendu «modéré» Ghannouchi! … La seule solution, si l’on veut cesser de tourner autour du pot:- c’est que la religion, même sous ses diverses formes, retourne à sa place c’est-à-dire dans les mosquées et dans les cœurs mais pas en politique;- et que la foi soit ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être: une conviction personnelle qui ne s’impose à personne par la force.”}[http://www.kapitalis.com/tribune/14383-peut-on-encore-parler-d-un-islamisme-modere.html->http://www.kapitalis.com/tribune/14383-peut-on-encore-parler-d-un-islamisme-modere.html]{{Après l’assassinat de Chokri Belaïd, loin de se terrer, les Tunisiens ont manifesté et ont lancé une grève générale, signe de cette résistance que salue Rabâa Ben Achour-Abdelkéfi. }} Dans un article titré « Forfaiture » écrit le 1er février, elle rappelle comment sont apparus dès février 2011 drapeaux noirs et discours de haine : {” Les quartiers réservés, puis les synagogues, puis les femmes et enfin les artistes, les intellectuels, les journalistes sont les cibles des attaques dites salafistes. Ces derniers dressent la liste des renégats à abattre. Elle est longue et se charge chaque jour de nouveaux noms. Dans certaines mosquées, des imams autoproclamés appellent au meurtre des présumés ennemis de l’islam : les défenseurs des droits de l’homme, les laïcs, les cinéastes, les plasticiens, les sportifs, les hommes politiques, les bloggeurs et les caricaturistes, tous traités de suppôts du sionisme et de francophones invétérés”} Elle poursuit : ..{“avant même d’arriver au pouvoir, les nahdhaouis avaient donné le ton : aucune tentative susceptible d’entraver leur marche inexorable ne serait tolérée. L’avertissement est clair et la menace sérieuse. Tandis que leurs discours déclament leur attachement à la république, à la démocratie, au respect des lois, aux libertés fondamentales, au code du statut personnel, leurs troupes et leurs sbires s’insurgent contre les principes qui fondent l’État de droit et agressent ceux qui prétendent les défendre, partis politiques, syndicats, associations, ou simples citoyens. Forts de leur fulgurante arrivée au pouvoir par la voie démocratique et galvanisés par leur victoire, les nouveaux gouvernants du parti Ennahdha laissent transparaître des signes tangibles de leur volonté d’établir l’hégémonie de leur parti sur leurs partenaires de la troïka, le Parti du congrès pour la République et Ettakatol, sur les institutions de l’État et sur la société tunisienne tout entière. … Sur la terre brûlée, terre sans âme et sans mémoire, les islamistes se préparent à fonder un empire éternel, où ne sera lu qu’un livre unique, le Coran, duquel sera bannie toute exégèse, toute lecture, toute interprétation ….L’islamisme ne repose pas sur une revendication identitaire, il s’applique à effacer toute différence… Projet incertain qui va voir se lever devant lui la force évidente de l’Histoire et la résistance des Tunisiens”.} {{Cette résistance tunisienne est là en effet et nous avons le devoir d’en être inconditionnellement solidaires ! }} Huguette Chomski Magnis