Tunisie : la solidarité avec le Doyen Kazdaghli s’organise

-A Paris, le Comité de soutien au Doyen Kazadghli s’est réuni le 8 octobre.Le Manifeste de solidarité signé par 1500 universitaires et intellectuels a été remis à l’Ambassade de Tunisie le 17 octobre. {{La Manifeste de soutien au Doyen Habib Kazdaghli et à l’artiste Nadia Jelassi a été mis en ligne sur Pétitions24 avec le lien :}}[http://www.petitions24.net/manifeste_de_solidarite_avec_habib_kazdaghli_nadia_jelassietc->http://www.petitions24.net/manifeste_de_solidarite_avec_habib_kazdaghli_nadia_jelassietc]-{{A Tunis, un appel vient d’être initié par plusieurs ONG qui appellent à manifester le jeudi 25 octobre, jour d’ouverture du Procès d’Habib Kazdaghli, devant le Tribunal puis devant le siège de l’Assemblée Nationale Constituante.}}Nous le reproduisons intégralement.{{APPEL POUR LA DÉFENSE DES LIBERTÉS ACADÉMIQUES, DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE ET DE LA CRÉATION ARTISTIQUE ET POUR UNE ACTION DE SOLIDARITÉ AVEC LE DOYEN HABIB KAZDAGHALI, LES ARTISTES POURSUIVIS EN JUSTICE ET LES JOURNALISTES}} Le Doyen de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba devra de nouveau être entendu par le tribunal de première instance de cette ville, le 25 Octobre 2012, pour un délit qu’il n’a pas commis. Ce délit est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq années d’emprisonnement, si l’affaire devait être traitée dans l’esprit de la justice qui a prévalu, le 5 juillet dernier, lors de la première audience au cours de laquelle de « recours à la violence légère » les attendus ont été requalifiés en « violence de fonctionnaire à l’encontre du public », ce qui constitue une déformation flagrante des faits, tels que constatés, consignés et corroborés par les témoins. Le peintre Mohamed ben Slama et l’universitaire et plasticienne Nadia Jelassi font, de même, l’objet de poursuites judiciaires, après avoir subi des agressions verbales et de graves atteintes à leur liberté de la part d’extrémistes religieux, suite à l’incident préfabriqué d’EL Abdellia. Des journalistes ont été, à leur tour, exposés à diverses formes de brutalité visant à briser leur détermination à imposer les règles de la profession, garantes de la liberté d’expression. Citons à titre d’exemple l’agression sauvage subie par Khelil Hanachi. Ces agressions et les poursuites judiciaires qui leur font cortège sont symptomatiques du climat qui règne actuellement dans le pays et qui n’est pas sans rappeler les tribunaux de l’inquisition ; elles n’ont d’autre dessein que de porter un coup à l’indépendance de l’université et de réduire la marge de liberté dont jouissent la sphère académique ainsi que celles de la presse et de la création artistique, à travers une tentative d’instrumentalisation de la justice , dans le temps où les juges tunisiens se battent intrépidement pour garantir son indépendance. {{Nous, associations et organisations de la société civile,}}- tout en rejetant la politisation flagrante de l’affaire du Doyen de la Faculté de La Manouba ainsi que les poursuites judiciaires menées à l’encontre des artistes ; – tout en dénonçant le silence troublant et obstinément entretenu des autorités publiques face à tous les actes de violence préméditée perpétrés par les milices extrémistes, à caractère partisan et religieux, à l’intérieur de l’enceinte de l’université et contre toutes les formes de libre expression et d’engagement au service des mots d’ordre et des aspirations de la révolution ;- tout en nous opposant aux orientations des autorités en place qui tendent, de façon encore plus flagrante que l’ancien régime, à jeter les bases d’une justice à deux vitesses ;{{exhortons l’Assemblée Nationale Constituante à inscrire la liberté de la presse et de la création artistique ainsi que les libertés académiques dans la Constitution}} ;appelons, par la même occasion, l’ensemble des universitaires, des artistes, des créateurs, des journalistes, des défenseurs des droits de l’hommes et des acteurs de la société civile ainsi que tous les Tunisiens attachés à l’avenir des libertés dans notre pays, à se rassembler, le jeudi 25 Octobre 2012, à 9 heures du matin, devant le Tribunal de première instance de La Manouba, pour exprimer leur solidarité avec le Doyen, pour protester contre le procès qui lui est intenté et pour exiger son acquittement, l’abandon toutes les poursuites à caractère politique et la traduction en justice des véritables coupables dans l’affaire de la Faculté et dans les autres affaires. {{Nous appelons l’ensemble des participants à se rassembler, immédiatement après, devant le siège de l’Assemblée Nationale Constituante, pour revendiquer l’inscription de la liberté de la presse et de la création artistique et des libertés académiques dans la Constitution.POUR LE RESPECT DE L’INDEPENDANCEDE L’INSTITUTION UNIVERSITAIRE ET DES LIBERTÉS ACADÉMIQUESPOUR LE RESPECT ET LE RENFORCEMENTDE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ET DE CRÉATIONPOUR L’INSTAURATION D’UNE JUSTICEINDÉPENDANTE}}