Tribune : Du danger de la doxa

L’ effroyable tuerie de l’école Ozar Hatora montre de façon tragique à quel point la propagation de la haine antisioniste et de moins en moins subtilement antisémite, peut se monter dévastatrice. De l’affaire Al Dura qui mettait en scène un meurtre d’enfant de la part des Israéliens, mensonge éhonté mais dont la vidéo servit de toile de fond au massacre , lui réel , de Daniel Pearl, jusqu’ à Catherine Ashton commissaire européenne qui établit un parallèle entre ce crime sadique d’enfants juifs et la mort des enfants palestiniens de Gaza, en passant par Stéphane Hessel selon qui Israël serait le responsable des malheurs du monde et de son injustice absolue , tout est fait pour désigner les Israéliens, et en eux, les Juifs, comme les bourreaux à abattre. Récemment, au sujet de la tenue d’un colloque dans l’université Paris VIII, appelant à définir Israël comme un Etat d’apartheid et à pratiquer le boycott des échanges universitaires avec les Israéliens, certains ont considéré qu’il était plus démocratique de laisser chacun s’exprimer. J’avais alors averti des dangers de la propagation de la haine et de l’habillage en pseudo science d’une idéologie raciste. Heureusement ce colloque n’a pas eu lieu au sein d’une université, au grand dam de beaucoup qui passent leur temps à agonir Israël. Ils appellent aujourd’hui à la paix et au respect mutuel mais il existe une responsabilité immense chez les faiseurs d’opinion, politiques et medias, dans la décompensation de la violence. Il est temps comme l’a rappelé Richard Prasquier , Président du CRIF, de cesser de faire des Palestiniens, l’archétype de la victime. Rappelons nous la tuerie de Ma’alot, l’ attaque par des terroristes palestiniens d’une école où tant d’enfants avaient péri, rappelons nous, tout récemment, l’an dernier le massacre d’un famille à Itamar, toute une famille avec ses enfants dont le plus jeune n’avait pas six mois. Il ne s’agissait pas d’un déséquilibré mais de terroristes se revendiquant d’organisations palestiniennes. Le meurtre ciblé d’enfants n’a rien à voir avec la mort d’enfants, bien sûr insupportable mais accidentelle, dans des bombardements. Il me semble qu’un certain nombre d’éléments devaient être rappelés et que chacun de nous, individuellement et dans notre modeste mesure, peut essayer de lutter contre cette propagande dévastatrice Lise Haddad