C’est en fait non pas un mais plusieurs églises qui ont été visées au Nigeria le jour de Noël par des attentats revendiqués par la secte islamiste liée à AQMI, Boko Haram.Celle-ci semble bien décidée à établir la tradition du Noël sanglant. Ces attaques qui ont fait au moins 40 morts et l’incendie de plusieurs commerces tenus par des Chrétiens ont conduit les Chrétiens persécutés à fuir la région du Nord-Est. {“La situation est terrifiante. Personne ne peut dire ce que sera la prochaine} {cible”,}déclare l’un d’eux, cité par le Nouvel Observateur. Les condamnations abondent. Mais suffit-il de condamner ? Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique, pour moitié par des Musulmans, majoritaires dans le Nord, pour moitié par des Chrétiens, majoritaires dans le Sud où se trouvent les ressources pétrolifères. On ne peut laisser la terreur contraindre des habitants à la fuite ni accepter que le pays bascule dans la guerre civile. C’est la responsabilité de la communauté internationale de garantir que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme s’y applique : tous les habitants du Nigeria ont droit à la sécurité et à la liberté de conscience. HCM