Concert du Vivre Ensemble : la musique contre la violence du terrorisme

Mardi 11 octobre 2011, a eu lieu la soirée que nous avons passée à l’Alhambra, “Le Concert du Vivre Ensemble” organisé par l’’Union des Etudiants Juifs de France et SOS Racisme Sous l’égide de Beit Esther – FJF, présenté par Elie Chouraqui{“De Paris à Jérusalem, Une soirée musicale de partage à travers les cultures Du Gospel au Jazz, de l’Oratorio à l’Oriental, Pour promouvoir le Vivre Ensemble et la Paix Pour lutter contre les préjugés”}Durant près de 3 heures, nous eûmes droit à une succession de chants issus de divers répertoires allant du jazz américain au klezmer est-européen (voire islandais), en passant par le gospel biblique et les chants judéo-arabe du Maroc.Le concert fut dédié, sans doute un peu trop discrètement mais c’est un début, à la mémoire de Daniel Pearl.Mais surtout, il nous fut présenté, afin d’illustrer l’objectif du Vivre Ensemble, les actions de diverses associations de terrain ( Beit Ester) qui, dans le contexte fort troublé et ultra-médiatisé (plus en quantité qu’en qualité) du conflit israélo-palestinien, cherchent à organiser des liens entre jeunes juifs et arabes, entre les petites gens des 2 sociétés, par le biais d’activités sportives et artistiques…Un film de 10 minutes environ a d’ailleurs été diffusé, montrant une de ces actions, en l’occurrence un simple match de football entre 2 équipes juives et arabes en 2010…à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, et ce en présence d’habitants de la ville.Si ce type d’expérience ne saurait à elle seule apporter enfin la paix à une région et des populations fortement éprouvées, elle a au moins le mérite d’exister et de tordre le cou à une paresse intellectuelle, pour ne pas dire une lâcheté, qui ne peut voir cette situation que sous un angle odieusement manichéen avec des grands méchants d’un côté et de doux gentils de l’autre….Comme nous l’ont rappelé les intervenants, dont Elie Chouraqui , Dominique Sopo et Jonathan Hayoun, les hommes, et à fortiori les peuples, les cultures, les nations, ne sont pas faites d’un seul bloc, totalement bons chez les uns et complètement mauvais chez les autres. Se conforter dans cette logique, se contenter de coller des étiquettes “BON” ou “MAUVAIS” aux uns et aux autres sans même chercher à les connaître ou à les comprendre, c’est ainsi que l’on entretient les préjugés, les hostilités et les haines verbales et physiques.Thomas Dresler