3° Journée Internationale Contre le Terrorisme : un mouvement est en marche !

{{Discours d’Eric Wagner, dirigeant du MPCT à La Réunion}} Samedi 11 septembre 2010. Le Tampon, île de la Réunion, 3ème Journée Internationale contre le Terrorisme.Monsieur le Maire,Mesdames, messieurs les Conseillers Municipaux,Mesdames, messieurs,-Si nous sommes réunis aujourd’hui sur le parvis des Droits de l’Homme de la Commune du Tampon, c’est pour commémorer – conjointement avec plusieurs villes de par le monde dont Paris « Ville Lumière » où se déroulera également une marche dite de la « justice pour toutes les victimes du terrorisme » – la 3ème Journée Internationale contre le terrorisme et honorer en nous rassemblant ainsi la mémoires des victimes civiles de la barbarie des temps modernes. Si elle est lâchement le plus souvent sans visages elle porte un nom, celui de l’infamie « Terrorisme ». Il sévit quotidiennement aux 4 coins du globe d’ignoble manière et tout un chacun vaquant à ses occupations quotidiennes peut en être la cible. Ce peut être nous, un de nos proches, une connaissance….car cette ignominie n’est malheureusement pas l’apanage de pays en guerre faisant l’actualité, elle touche parfois un pays en paix (notion toutefois toute relative) et la France a une mémoire douloureuse à ce propos. -Les partenaires de ces manifestations sont énumérés sur les documents remis et il est fort symbolique d’être réunis sur le Parvis des Droits de l’Homme. Un Symbole, un Engagement, un Combat, un Message. Merci à vous toutes et tous de votre présence.-De la sorte nous montrons aux familles de toutes ces victimes, notre solidarité, notre compassion. A leurs bourreaux de tous poils et de tous acabits nous montrons notre capacité de mobilisation, notre Résistance à cette forme d’oppression. Si les terroristes sont le plus souvent sans visages, la résistance à cette négation de la nature humaine sacrée, « que l’on croit au ciel ou que nous n’y croyons pas », en a un, le Nôtre ! -Nous entendons ne pas laisser place à la compromission, à la soumission à ce fléau qui pour couvrir ses actes ignobles tente parfois de se revêtir des plus beaux attributs! Mais il est démasqué et se révèle tel qu’il est : abject, même si ce mot n’est pas assez fort pour le dénoncer.-Ayons en cet instant une pensée toute particulière pour 3 compatriotes qui en ont été victimes depuis le début de l’année : le cinéaste Séverin Blanchet, assassiné dans un attentat « suicide » islamiste à Kaboul, le policier Jean-Serge Nerin tué sur notre sol par des membres de l’ETA et l’humanitaire Michel Germaneau, pris en otage puis assassiné cet été par Al Qaida au Maghreb Islamique. -Merci Monsieur le Maire d’avoir invité pour la deuxième année consécutive le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme, co-organisateur de cette manifestation de dimension planétaire et membre de l’Alliance Internationale contre le terrorisme, que je représente ici. Ainsi votre Commune et à travers elle notre petit territoire si bien nommé La Réunion est aussi un phare dans la nuit noire du terrorisme, une vigie, un éveilleur de consciences…-Notre pays la France est un pays de Mémoire et de mémoires. Cette journée de commémoration n’est en aucune sorte une de plus ou une de trop. Elle répond par sa capacité de mobilisation aux enjeux de 21ème siècle naissant dont Malraux disait « qu’il serait spirituel ou ne serait pas » mais dont le constat est qu’il débute dans le sang. {{Ce sang est celui de nos sœurs et frères en Humanité, où qu’ils soient, quels qu’ils soient}}. Nous ne pouvons malgré nos préoccupations quotidiennes légitimes ni être indifférents à leurs souffrances ni détourner le regard en nous disant que c’est loin, que ce n’est pas nous…-Terrorisme au sujet duquel Albert Camus, juste parmi les justes, penseur humaniste dont nous célébrons en 2010 le cinquantenaire de la mort, écrivait dans les années 50 alors que sa terre natale était soumise à cette terreur, des mots qui sont toujours aussi actuels : « quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre d’une foule innocente où le tueur sait d’avance qu’il atteindra la femme et l’enfant ».Si je cite Camus, c’est qu’il est pour moi une source d’inspiration et de réflexions et parce que je partage avec lui l’amour de Tipasa, fondation punique puis cité romaine sur la côte algérienne dont il écrivit « je comprends ici ce que l’on appelle Gloire, le droit d’aimer sans mesure » (Noces).{{Aimons donc sans mesure la Vie et dénonçons aussi sans retenue une culture de mort. Il en est de notre responsabilité de femmes et d’hommes libres, notamment au nom de ceux n’ayant pas ce choix ni cette liberté là.Sinon, nous n’aurions rien appris de l’Histoire et nous exposerions au pire.}}Merci.Eric Wagner