Lettre ouverte aux responsables politiques, aux élus et aux médiasArrêtez la machine à terreur de la République islamique d’Iran

Mesdames, Messieurs, Il y a deux semaines, 1 femme et 4 hommes ont été exécutés en Iran pour raison politique. 4 d’entre eux étaient kurdes. Il s’agit là de la deuxième série d’exécutions politiques depuis l’année dernière et la menace d’être exécuté-e-s pèse sur d’autres prisonnier-e-s politiques. Aujourd’hui, 14 d’entre eux (dont 8 kurdes) sont condamné-e-s à mort et attendent leur exécution. Le régime iranien qui encourage le terrorisme islamiste dans le monde entier, condamne, sous prétexte de terrorisme ou d’autres inculpations infondées, les personnes qui défendent les droits des femmes, des ouvrier-e-s, des étudiant-e-s, des minorités ethniques et religieuses, et des homosexuel-le-s, et prépare leur mise à mort. Ces personnes sont jugées par des tribunaux qui ne respectent aucun principe relatif aux droits humains. Les prisonnier-e-s sont torturé-e-s pour avouer des délits que leur dictent leurs inquisiteurs. Et vous savez : l’Iran est l’un des rares pays à ne pas avoir signé la Convention internationales contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Aujourd’hui, près de 500 personnes sont en prison politique. Leur seul délit est de militer pour les droits des femmes, des ouvrier-e-s, des étudiant-e-s, des minorités ethniques et religieuses, et des homosexuel-le-s, d’avoir des convictions différentes, d’avoir des activités journalistiques et de dénoncer des actes contraires aux droits humains. Nous, les femmes et les groupes de femmes iraniennes, sommes atterrées de constater que la République islamique d’Iran n’est guère interrogée par les gouvernements et les instances internationales pour les persécutions, les tortures et les viols qu’elle commet. Nous sommes consternées de voir que l’exécution et la mise à mort du peuple dans les manifestations pacifiques ne rencontrent que le silence des autres Etats, si ce n’est des négociations contraires aux droits humains. L’exemple le plus récent est l’extradition de la France vers l’Iran de l’assassin de Shapour Bakhtiar, dernier premier ministre d’avant la révolution de 1979. Les Etats qui disent défendre les droits humains, ne reconnaissent-ils pas les droits d’un peuple qui résiste par millions face au fascisme religieux ? Pourquoi les droits humains en Iran sont-ils sacrifiés à la politique atomique ou aux négociations politiques ? Un Etat qui gouverne en prenant appui sur la torture et le meurtre de ses citoyen-ne-s, ne peut pas être reconnu par les pays défenseurs des droits humains. Nous demandons aux organismes d’Etat et aux défenseurs des droits humains d’interpeller l’Iran pour que ce régime cesse ses exécutions, libère les prisonnier-e-s et arrête sa machine à terreur. SIGNATAIRES Réseau international de solidarité avec le mouvement des femmes iraniennesAssociation des femmes iranienne- Cologne Centre des femmes Kurdes- Cologne Réseau international de solidarité avec le mouvement des femmes iraniennesConférence des femmes iraniennes-HanovreMai 2010