Liberté d’expression et liberté d’investigation : retour sur l’assassinat des moines de Tibhirine

Un communiqué (1) de Rina Sherman, auteur du livre {Le huitième mort}{ de Tibhirine}, nous a appris le renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris du journaliste Jean-Baptiste Rivoire soupçonné de violences volontaires préméditées.Didier Contant, grand reporter, était mort alors qu’il s’apprêtait à publier son enquête sur la mort des moines de Tibhirine en Algérie en 1996, concluant à la culpabilité du GIA (Groupe Islamiste Armé) dans leur enlèvement et leur assassinat . Contrairement à Jean-Baptiste Rivière qui avait, lui, attribué la mort des moines à l’armée algérienne. Une véritable opération de lynchage professionnel, avait alors accueilli le travail de Contant , dénoncé comme un agent de services secrets français et algériens. Jusqu’à sa chute mortelle en février 2004. Pour Rina Sherman, journaliste et ancienne compagne de Didier Contant, qui a livré son témoignage dans « Le huitième mort de Tibhirine », l’annonce d’une comparution de Rivière devant la justice est une grande nouvelle. Elle explique : {« Cette nouvelle marque une étape importante, seulement une étape, mais c’est une reconnaissance par la justice qui était longtemps hésitante et une reconnaissance qui va créer une jurisprudence, c’est en cela une étape importante pour la défense et la protection de la liberté d’expression ».} (V.W) (1) http://8e-mort-tibhirine.blogspot.com/