{{Le Procureur de la Cour Pénale Internationale, a présenté aujourd’hui des éléments de preuve qui démontrent que le Président du Soudan, Omar Hassan Ahmad AL BASHIR, a commis des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre au Darfour.}}Lire l’intégralité du communiqué de presse historique de la CPIsur http://www.icc-cpi.int/press/pressreleases/406.html}}{{Extraordinaire situation !}} La CPI est une juridiction internationale imparfaite, comme l’ONU dont elle émane et dont elle a hérité les immenses problèmes politiques, les crimes de terrorisme étant exclus de son champ de compétence. Mais elle a à sa tête depuis 2003 un procureur d’une rigueur, d’un courage et d’une ténacité peu communs, l’Argentin Luis Moreno Ocampo. Après trois ans d’enquête minutieuse sur les crimes commis au Darfour, sa conclusion est implacable. Le gouvernement soudanais qui nargue depuis cinq ans une communauté internationale accommodante riposte par la menace. Comment va réagir l’ONU à la brèche ouverte par cette l’inculpation dans le statu quo génocidaire dont bénéficiait jusqu’ici Al Bashir ?L’interview accordée par Ban Ki Moon au Figaro le 13 juillet et surtout le ton de l’article qui évoque “une décision de justice qui pourrait compromettre la mission de la paix au Darfour” laissent perplexes :{“LE FIGARO. – Que pensez-vous d’une possible inculpation du président el-Béchir, dont vous tentez depuis un an d’obtenir la coopération ? BAN Ki-Moon. – Cela aurait des répercussions négatives très sérieuses sur l’opération de maintien de la paix, y compris le processus politique. Cela me préoccupe beaucoup mais personne n’est exempt du processus judiciaire. La justice et la paix devraient marcher main dans la main. Le processus politique ne peut être durable sans respect du droit”.}Or nul ne peut ignorer qu’ Al Bashir fait obstruction de toutes ses forces au déploiement de la force hybride de protection des civils décidée par l’ONU. Il faut une bonne dose de malhonnêteté intellectuelle aux alliés du gouvernement soudanais pour faire croire que c’est l’inculpation d’ Al Bashir qui va soudain entraver ce déploiement ! {{Se reporter au dernier Communiqué du Collectif Urgence Darfour et à l’article de Bernard Schalscha, Secrétaire Général du Collectif, sur}} {{http://www.urgencedarfour.info/}}{{Et maintenant ?}} On est bien à un tournant, enfin porteur d’espoir pour les Darfouris, en même temps que la situation est lourde de dangers. Tout peut dépendre de la mobilisation que la société civile saura opérer pour affirmer sa solidarité avec les populations du Darfour. {{Un bon signe}} : le communiqué international publié par 23 ONG du monde entier, dont le Collectif Urgence Darfour. Titré “La demande de mandats d’arrêt défie l’impunité au Darfour”, il qualifie d’ “étape majeure dans la lutte contre l’impunité associée jusqu’à présent aux crimes atroces du Darfour” la demande du procureur de la la Cour Pénale Internationale de mandats d’arrêt contre Omar Hassan Al Bashir. HCM