Cinéma : Algérie, histoires à ne pas dire

Ce nouveau film du metteur en scène franco-algérien Jean-Pierre Lledo est au centre d’une grosse polémique en Algérie où il est toujours interdit de distribution. On ne touche pas impunément aux tabous de l’histoire officielle… Il faut absolument voir ce film plein d’humanité qui aborde avec honnêteté la question du terrorisme. Il faut le dire, les détracteurs d’Algérie, histoires à ne pas dire restent largement prisonniers de l’idéologie. Comme certains des personnages, y compris, surtout, cette journaliste populaire, si chaleureuse et charismatique. Aujourd’hui comme il y a 50 ans l’humanisme de Camus est ignoré et le terrorisme validé. Le port du keffieh, si mode, si européen, est un peu le symbole de cet aveuglement. A l’inverse, le jeune metteur en scène, qui monte Les Justes de Camus et recherche la vérité avec pugnacité, est une figure d’espoir. Et la scène de la femme voilée qui chante avec nostalgie Besa Me Mucho, réminiscence d’un passé complexe, c’est un grand moment de cinéma.Le film est programmé à Paris au Studio Médicis depuis le 27 février.Pour en savoir plus, avoir le détail des projections et débats dans toute la France : http://algeriehistoiresanepasdire.com(HCM)