Dans le cadre de la préparationde la Conférence de DURBAN II

Dans le cadre de la préparationde la Conférence de DURBAN II{{Déclaration LICRA-MAPP du mardi 28 août 2007 dans le cadre de la réunion préparatoire à la Conférence de Durban II28/08/2007}}Comité préparatoire à la Conférence d’examen de Durban 27 au 31 août 2007Point 5 de l’ordre du jour : objectif de la conférence.« Joint statement » présenté par la Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA) et le Mouvement pour l’Abolition de la Prostitution et de la Pornographie et de toutes formes de violences sexuelles et discriminations sexistes (MAPP)Présentes à la conférence mondiale contre le racisme à Durban en 2001, nous avons été témoins, au sein du forum des ONG, d’une flambée de violence inégalée dans une conférence internationale sous l’égide de l’ONU. La virulence des propos racistes, antisémites et l’impossibilité d’évoquer les discriminations à l’encontre des femmes ou de certaines minorités telles que les Dalits ou les Roms, ont été une expérience traumatisante tant pour nos organisations que pour les victimes que nous défendons.Depuis 2001, en dépit des efforts déployés par les Etats démocratiques et les ONGs, ni le racisme, ni les politiques discriminatoires n’ont véritablement reculé. En réalité, le contexte international a rendu possible la manipulation et le détournement du vocabulaire des droits de l’Homme et de l’antiracisme, déjà perceptibles à Durban.Nous, associations de terrain, regrettons vivement que les victimes voient désormais leurs souffrances instrumentalisées et hiérarchisées à des fins politiques. Nous sommes inquiets de la volonté, affichée ici, par certains pays de vouloir focaliser l’attention de la communauté internationale sur la diffamation religieuse. En effet, cela détourne le sens de notre combat à tous, porte atteinte à la liberté d’expression, et légitime des pratiques traditionnelles d’oppression, en particulier à l’encontre des femmes et des fillettes. La défense de la liberté religieuse est déjà intégrée aux normes internationales, Durban compris. Il est donc inutile de négocier de nouvelles normes, tandis que des femmes sont violentées, des minorités ethniques discriminées, et que des Etats diffusent jusque dans leurs livres scolaires une éducation à la haine de l’autre. Nous, associations luttant pour l’égalité entre les hommes et les femmes, pour la paix et la justice entre les peuples, refusons que soit remise en question l’universalité des droits humains par des Etats obscurantistes.Pour conclure, nous renouvelons publiquement notre vœu que les droits de l’Homme et la lutte antiraciste soient véritablement au cœur de Durban 2009.Document imprimé depuis http://www.licra.orgLa LICRA ne saurait être tenue responsable pour le contenu de ses liens