Arrêter les massacres au Darfour ! Le Collectif Urgence Darfour s’élève contre l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU face au drame des populations du Darfour. En trois ans : – 300 000 habitants de Darfour, sont morts, tous membres des ethnies noires de cultivateurs. – plus de 2 millions de personnes ont été chassées de leurs terres et 80 % des villages on été détruits. Ces attaques se sont mêmes étendues au Tchad où sont réfugiés plus de 220 000 habitants du Darfour.Dans les camps et les villages, les milices Janjawid appuyées par les forces soudanaises poursuivent attaques contre les civils, viols et assassinats. Des centaines de milliers de personnes restent sans nourriture, sans eau et sans protection. Il s’agit de crimes contre l’humanité, il s’agit de l’épuration ethnique des tribus africaines “non arabes” du Darfour, il s’agit d’un génocide dont on tait le nom ! La force de 7000 hommes de l’Union Africaine, très insuffisante dans ce territoire grand comme la France, se heurte à l’obstruction systématique du gouvernement soudanais. Sous la pression, l’Union Africaine recule et soumet l’arrivée des casques bleus à l’autorisation soudanaise. L’ONU constate la gravité de la crise mais reste paralysée. En dépit de l’appel lancé par “Human Rights Watch” et 14 organisations arabes de défense des droits de l’homme, le Sommet de la Ligue Arabe vient de s’aligner sur le gouvernement de Khartoum pour refuser toute intervention de l’ONU. La prévention du génocide est de la responsabilité de la communauté internationale ! A quelques jours des commémorations du génocide des Tutsis du Rwanda, nous refusons d’être complices de la destruction des populations noires du Darfour. Le collectif Urgence Darfour France exige :- le renfort des troupes de l’Union Africaine par les casques bleus de l’ONU- le désarmement des Janjawid et l’arrêt immédiat des exactions, crimes et massacres racistes- l’arrestation et le jugement des responsables des crimes de guerre et crimes contre l’humanité- la liberté d’accès des humanitaires et journalistes. Paris, le 4 avril 2006