Pour la paix , contre la haine : non à l’autorisation de diffusion de la chaîne al-Manar (communiqué Mpct 22 novembre 2004)

«Mes enfants, mon espoir, ma promesse, Sion l’oppresseur maudit sera exterminée. Nous les enfants, ton espoir, ta promesse, Sion la traîtresse sera exterminée. Jérusalem est à nous les Arabes, ceux qui l’occupent sont exterminés. Exterminés, exterminés, Jérusalem est à nous» Ces paroles sont extraites de l’un des innombrables clips musicaux destinés aux enfants qui sont diffusés en boucle par la télévision du Hezbollah émettant à partir du Liban. Le clip est d’ailleurs mignon tout plein, mettant en scène des élèves charmants et leur vieux maître. C’est cette même télévision que le CSA vient d’autoriser à diffuser en France et dans toute l’Europe. Pour tous ceux qui sont attachés à une information rigoureuse et indépendante, tous ceux qui souhaitent la Paix au Proche-Orient, tous ceux qui désirent protéger les enfants de l’embrigadement, de la violence et de la haine, la décision du CSA n’est pas acceptable. On ne peut que saluer la réaction de la LICRA qui demande l’annulation de l’autorisation d’AL Manar et souhaiter que toute la société civile s’y associe ! Mais c’est le Conseil d’État qui a engagé le CSA à proposer un conventionnement à la chaîne Al Manar au lieu de l’interdire de diffusion. Or le contenu des émissions, notamment des innombrables clips et émissions à destination des enfants, est en totale contradiction avec les sages stipulations de la convention quant aux obligations déontologiques et à la protection des enfants. Le CSA avait d’ailleurs accompagné le texte de la Convention d’une lettre datée du 16 novembre dans laquelle il relevait les incompatibilités observées dans les émissions du 2 novembre. Qu’importe, le PDG d’Al Manar a signé la vertueuse convention le 19 novembre mais le jour même le communiqué triomphal de la chaîne était accompagné des habituels clips ! Une officialisation des programmmes d’AL Manar, même en liberté surveillée, favoriserait les violences antisémites et accroîtrait les tensions dans notre pays comme dans d’autres pays européens. Pour la pérennité de nos libertés démocratiques, il faut empêcher cette reculade du CSA qui consacrerait l’intimidation de la République française et pourrait encourager à de nouvelles pressions, voire à de nouvelles prises d’otages. le 22 novembre 2004