Extraits du message transmis par l’écrivain Morad El Hattab

Votre union pour la paix et contre le terrorisme m’évoque ce proverbe canaque : “Mons soleil est ton soleil. Ma maison est ta maison.” Quant à votre choix courageux, il est le fruit d’une décision proprement admirable, celle-là même de l’authenticité. Le terrorisme est un mal qui répand la terreur, il est aujourd’hui pour reprendre l’expression de l’écrivain Emile Cioran “ce crime en pleine gloire”, fait de violence pure et d’inhumanité à l’égard de l’homme. Quant au terroriste, on pourrait dire ce que disait Béranger de Charles Fournier :”Il aime plus son système que l’humanité.” En tant qu’écrivain, je m’insurge contre la lâcheté de certains intellectuels contemporains qui à force de répéter que le crime est une nécessité dans un monde coupable, ont fini par attribuer aux terroristes le droit moral de tuer ! …Il suffit qu’une personne ici, à l’Hôtel de Ville de Paris pense et agisse pour une autre personne éloignée de lui, différente ou semblable, par sa culture, son mode de vie, ses difficultés, sa souffrance pour que l’idée du monde prenne tout son sens, ainsi que l’idée d’humanité. Il nous importe donc, particulièrement aujourd’hui, de défendre toutes les victimes du terrorisme et de refuser une indignation sélective.