La banalisation des attentats suicides, des prises d’otages, des assassinats de civils, des mises en scènes macabres et humiliantes semble avoir ouvert une ère nouvelle où tout civil est une cible. L’effroi que l’on éprouve est sans doute trop fort pour être aisément exprimé. Mais peut-on vraiment combattre ce que l’on ne nomme pas ou que l’on nomme mal : -quand on en arrive à qualifier de « résistants » des terroristes qui visent des civils et des enfants -quand les médias parlent d’ « exécution » d’otage et non d’assassinat -quand on justifie le moyen par la fin et qu’on explique l’horreur par le désespoir -quand la victime est culpabilisée et l’assassin déresponsabilisé -quand on nous incite à faire des concessions au terrorisme pour être épargnés -quand le discours officiel énonce deux choses contradictoires : qu’aucune cause ne peut justifier le terrorisme mais que pour le combattre il faut s’attaquer à ses causes Le développement planétaire du terrorisme et singulièrement du terrorisme suicidaire n’a rien de spontané. Il y a en amont une propagande intense au service d’une idéologie rétrograde, mortifère et totalitaire : l’islamisme qui prône la conquête, broie l’individu, exalte la haine, le martyre et le meurtre et transforme des humains en armes de destruction massive. Les Musulmans sont les premières victimes de l’islamisme. Le terrorisme ne traduit pas les maux dont souffre la planète, il ne fait que les aggraver. Nous refusons d’assortir notre condamnation des actes terroristes d’excuses ou de circonstances atténuantes. Nous rappelons que de grandes organisations humanitaires ont qualifié les attentats suicides de crimes contre l’humanité. Nous n’avons pas la naïveté de considérer le conflit israélo-palestinien comme la principale cause du terrorisme islamiste. Le placer au centre de tout contribue à donner une vision déformée de l’état du monde, à détourner des vrais enjeux et à ignorer d’autres drames, comme ceux de l’Afrique, du Rwanda au Darfour. Nous pensons que la condamnation du terrorisme doit être absolue, universelle et inconditionnelle. Nous faisons nôtre ce message de Camus : « Quelle que soit la cause que l’on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d’une foule innocente où le tueur sait d’avance qu’il atteindra la femme et l’enfant. » Nous estimons urgent d’aider les peuples des pays minés par le terrorisme à le rejeter. Par-delà nos différences et quels que soient nos options, nos espoirs, nos combats, nous appelons l’opinion à se mobiliser pour exprimer son refus du terrorisme. Ensemble, nous affirmons qu’aucune cause ne peut justifier le recours à l’attentat suicide, à l’attaque délibérée de non-combattants, à l’attentat visant des civils, à la prise et à l’assassinat d’otages, quelles que soient leurs nationalités. Nous voulons que soit dénoncée la responsabilité des états qui abritent, financent et protègent des état-majors terroristes. Nous voulons que les auteurs, commanditaires et défenseurs d’actes terroristes soient jugés et condamnés. {{Manifeste “Ensemble Contre la Terreur” : Cette pétition est maintenant clôturée.}} Lancé en novembre 2004 le Manifeste a recueilli 1020 signatures, dont celles de personnalités internationales ( Elena Bonner, Vladimir Bukowski …) Le Manifeste a été envoyé en septembre 2005 à l’ONU et à Messieurs de Villepin et Chirac. Javier Ruperez, Directeur du Comité Contre le Terrorisme, l’a salué à l’époque.