16 octobre 2024, square Samuel Paty (4)

INTERVENTION DE GUYLAIN CHEVRIERn POUR LE RESEAU VIGILANCE TRAVAIL SOCIAL

Cérémonie d’hommage à Samuel Paty, appel du MPCT, le 16 octobre 2024


Il y a beaucoup d’émotions à être ici aujourd’hui. Dans ce square qui porte son nom, Samuel Paty, assassiné par un terroriste islamiste. Parce qu’il enseignait tout simplement la liberté. Comme ce fut le cas de Dominique Bernard, cet autre enseignant professeur de lettres, qui aussi la chérissait, il y a un an.

On voudrait que cela soit fini, alors que l’on nous dit en cette rentrée qu’il y a eu moins de signalements relatifs à des incidents concernant la laïcité dans l’école. Cela étant, rappelons-nous que Mme Belloubet, alors ministre de l’Education nationale, expliquait en février dernier, qu’on avait identifié environ 500 élèves radicalisés, dont 160 dans le haut du spectre. On voit bien que le danger reste présent et n’a pas baissé.


Ceux qui ont commis ces assassinats ne supportent pas la liberté, qu’ils considèrent en elle-même comme un blasphème ! Ils rejettent cet espace profane que nous avons su dégager du sacré, pour que puisse exister la liberté de pensée, de conscience, d’expression, protégées par la laïcité.
.

J’ai entendu quelque chose sur quoi je voudrais revenir, sur la notion de la raison, au regard de l’idée que tous les élèves peuvent en être doués, ce qui est juste. Mais gardons à l’esprit que nous avons affaire avec cette forme de pensée religieuse qui ne voit que par le sacré, à un rejet de la raison, et qui s’y opposent violemment. Et que c’est un combat de conviction, que celui de l’esprit de liberté, qui ne se partage pas sans mal.


Il faut oser le dire, ces actes effroyables ne viennent pas de nulle part, ils ne sont pas indépendants de références religieuses qui peuvent trouver à les justifier, qui doivent être mises en cause et réformées.

Cela revient à nos responsables politiques d’en porter l’exigence, mais aussi et particulièrement aux représentants religieux, car les religions doivent s’adapter à notre société et non le contraire.

Pas un jour ne passe sans qu’un incident ne survienne, une menace de mort visant un enseignant ou un établissement. Il est plus que temps de réagir !

En défendant cette liberté à laquelle ils tenaient tant, ils vivent encore un peu en nous.

16 octobre 2024, square Samuel Paty (3)

Ci-dessous les interventions très fortes faites au nom de la LICRA, de la LDIF et de Regards de Femmes.

Un grand merci à ces associations pour leur participation !

Texte prononcé le 16 octobre 2024 lors de l’hommage rendu à Samuel Paty, par Hélène Bouniol, co-présidente du Réseau Education de la LICRA
[En photo en tête d’article, aux côtés de Françoise Morvan, qui a dirigé la cérémonie.]


Pour les représentants du réseau éducation participer à cet hommage à Samuel Paty mais aussi à Dominique Bernard et à Jonathan Sandler s’impose comme une nécessité dans notre combat pour lutter auprès des victimes du racisme et de l’antisémitisme et notre défense de notre démocratie.


C’est aussi rappeler notre engagement auprès des enseignants pour faire adhérer la jeunesse aux valeurs et principes de notre République et lutter contre la pénétration de l’islamisme dans les écoles.

Ce combat que menait Samuel Paty pour développer l’esprit critique et le symbole de son assassinat ainsi que ceux de celui de Dominique Bernard et de Jonathan Sandler, obligent les enseignants et la pyramide hiérarchique de l’Education Nationale à une véritable mobilisation pour ne rien lâcher tant au niveau du respect de l’autorité des maîtres qu’au principe de la laïcité.

Ces assassinats interrogent la responsabilité d’une société qui n’a pas compris qu’à force de tolérer l’intolérable , l’intolérable arrive.

Dans une démocratie, assassiner des citoyens parce qu’ils sont enseignants, dépasse tout ce que l’on pouvait imaginer voir réapparaître dans le domaine de la barbarie et de l’obscurantisme.

Ce triple acte de terrorisme lié à la volonté d’opposer le dogme religieux à la neutralité de l’école publique pose aussi le problème de la responsabilité des parents comme celui du politique.

Honorer la mémoire de Samuel Paty, de Dominique Bernard et de Jonathan Sandler ne peut se résumer à une minute de silence et quelques belles déclarations démagogiques. C’est grâce à l’action, décrite ici par Madame la Proviseure 1), que nous devons ensemble , et les événements récents le montrent, malgré l’immobilisme de l’institution , que nous pourrons faire en sorte que la République ne perde pas les territoires de son école.

Hélène Bouniol, Bernard Ravet

(1) Madame la Proviseure du Lycée Lucas de Nehou, dont l’intervention venait d’être chaleureusement applaudie.

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Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des Femmes

Le 16 octobre 2024, cérémonie organisée par le MPCT devant la plaque en hommage à Samuel Paty, Paris

QUEL SENS FAUT-IL DONNER AU DEVOIR DE MEMOIRE ?

C’est aller au-delà d’un simple hommage

C’est ne pas se contenter de clamer : « PLUS JAMAIS CA ! »

C’est pouvoir montrer qu’on a compris ce qui s’est passé et qu’on a agi pour que cela ne se reproduise plus.

Or, en cette journée de commémoration, si nous qui sommes autour de ce lieu de mémoire, avons compris et agi, on est loin de pouvoir dire que le combat contre cet islamisme assassin qui s’en prend aux valeurs les plus fondamentales de la République ne frappera plus celles et ceux qui ont fait le choix de se vouer à l’enseignement de ces valeurs.

La preuve :

• Trois ans après Samuel Paty, Dominique Bernard tombait sous les coups d’un jeune radicalisé.

Comme l’écrit JEAN BIRNBAUM dans un article remarquable du Monde : « une fois de plus un homme sans défense a été livré à un tueur sans limites guidé par des collégiens sans conscience ».

• Et puis il y a eu des évènements certes moins graves comme celui d’une enseignante au Lycée Sévigné à propos du voile… ce voile qui est l’obsession des islamistes tout autant que la liberté d’expression !

• Et combien d’autres violences de ce type dont on ne parle pas… ?

Oui, nous sommes loin de voir la réussite de notre combat.

Cette année pourtant a été riche d’enseignements :

• Avec la publication du livre de la SŒUR DE SAMUEL PATY,
• Avec la présentation de documentaires détaillant jour après jour la chasse à l’homme dont SAMUEL PATY a été la victime,

Ce qui m’a frappée en prenant connaissance de ces informations c’est de constater :

• La peur qui s’était soudain abattue sur l’ensemble du corps enseignant de cet établissement, ce qui prouve qu’il y avait bien une prise de conscience d’un terrible danger.
• Et en même temps le lâchage du Rectorat et du référent laïcité et aussi de certains collègues.


Or, comme l’écrit MICKAELLE PATY
« la seule force dont nous disposons dans une démocratie, c’est le nombre. Si la majorité se tait, ou se met à genoux, ceux qui restent debout deviennent des cibles » .

Citation qui m’a rappelée celle de BERNANOS :
« A-t-on idée d’être debout dans un monde à genoux !».

Notre réponse : hier, aujourd’hui et demain, il nous faut rester debout, plus que jamais !

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NI OUBLI, NI PARDON !
Intervention de Michèle Vianès, Présidente de Regards de Femmes

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, enseignant à Conflans Sainte Honorine, a été décapité parce qu’il avait exposé à ses élèves, citoyennes et citoyens en devenir, les principes de liberté d’expression et de liberté de la presse, ces piliers de la démocratie en vigueur dans les lois françaises.

Il leur avait montré les caricatures de Mahomet publiées au Danemark puis par Charlie Hebdo.

Il s’en est suivie une barbarie monstrueuse, la décapitation d’un enseignant à la suite de plaintes de parents islamistes et de représentants de groupes islamistes, plaintes relayées sur les réseaux sociaux, indiquant le nom et le lieu d’exercice du professeur !

Barbarie monstrueuse dans la continuité des attaques contre l’école de la République, par parents et associations, depuis 1989. Il s’agissait déjà, il s’agit encore, de prétendre « protéger » les filles contre l’école de la République.

Prétendre « protéger » les filles en semant la terreur, en publiant, toujours sur les réseaux sociaux, les images insoutenables de la décapitation, trouve toujours des abrutis complices pour relayer mensonges et infamies ou pour passer à l’acte.

Les manœuvres des islamistes, leur haine de la France, leur stratégie d’endoctrinement sont relayées par toutes et tous les islamo-gauchistes, par des médias, par des responsables associatifs, politiques et religieux. Tous responsables et coupables.

L’islam peut être critiqué et moqué, comme toutes les autres religions, comme toutes les croyances, comme toutes les opinions, car en démocratie, une religion est une opinion, elle n’est pas sacrée. Une société sans droit de blasphème, c’est une société où la religion dicte aux gens leur manière de vivre, les limites de leur comportement et de leur parole. C’était la France de la Saint Barthélémy… C’est l’Iran d’aujourd’hui.

Samuel Paty remplissait simplement sa mission.

L’école de la République a pour mission d’apprendre aux élèves à être autonomes, à être capables de dire « NON » aux diktats politiques ou religieux et à se passer de maitres.

Il est indispensable de rappeler ce message, son message, d’autant plus qu’aujourd’hui, l’école n’est plus un sanctuaire à l’abri des conflits de la société.

Dans l’école du « contrat de confiance », comme si l’école était un produit marchand, les parents et les enfants exigent que leurs croyances soient respectées. Ceci entraine autocensure des enseignants et revendications différentialistes des parents et des élèves. Les élèves ne sont plus là pour apprendre, mais pour imposer leurs croyances ou celles de leurs parents.

Nommer une rue, un square, un collège Samuel Paty c’est bien, mais rappeler la mission de l’enseignant qu’il pratiquait est l’unique manière de le faire revivre.

Ce qui, aujourd’hui, menace l’institution, ce sont bien sur les crimes épouvantables qui pourraient encore se produire et qui soulèveraient notre indignation unanime, mais c’est surtout ce silence « débonnaire » de cours débarrassés de tout enseignement « à problème », avec des élèves qui auraient réussi à faire adopter la loi du plus fort, celle des islamistes qui imposent leur idéologie et le retour du blasphème.
Une sacrée faillite pour l’école des hussards noirs de la République.

Ni oubli, ni pardon !

16 octobre 2024, square Samuel Paty (2)


Le discours de François de Sauza, au nom de Vigilance Collèges Lycées

Je n’ai jamais vraiment aimé le mois d’octobre. Avant tout, parce qu’il marque l’entrée dans la période de l’année où les jours sont les plus courts. D’ailleurs, dans la région où je vis, en Bretagne, on appelle les derniers mois de l’année les mois noirs, ou les mois sombres.

Mais depuis 4 ans, comme tous mes collègues de Vigilance Collèges-Lycées, et beaucoup d’autres enseignants encore, je le redoute encore plus.

C’est qu’octobre est depuis lors, et encore plus depuis l’an passé, le mois qui nous replonge, nous professeurs de la République, à l’image de nombre de nos concitoyens, dans l’horreur.
Cette semaine qui précède les vacances de la Toussaint aura sans doute pour toujours, un goût amer, comme elle sera synonyme de deuil. De deuil et de profonde douleur. Et la noirceur sera toujours présente dans nos esprits.

Samuel Paty lui, l’aimait, le noir. Il en a même fait son mémoire de maîtrise d’histoire.
Cela peut sembler paradoxal pour un homme qui s’est comporté durant toute sa vie, comme l’incarnation, le noble héritier des Lumières.

De Samuel Paty, nous connaissons finalement peu de choses. C’est qu’il est devenu, par la force des choses, un symbole, une icône. C’était pourtant un fils, un frère et un père. Un amoureux du rock.

C’est ce visage souriant et concentré à la fois, pris en photo dans sa salle de classe en pleine explication. Un enseignant reconnu pour sa générosité et sa gentillesse, à l’égard de ses élèves comme de ses collègues. Un homme intègre.

Samuel avait sciemment choisi d’enseigner en collège, c’est-à-dire auprès des classes d’âge souvent les plus difficiles, dans un univers souvent présenté comme ingrat, mais où tous les élèves, avant l’orientation du lycée, sont encore mélangés.
Au collège, les corps et les esprits changent à une vitesse folle. C’est pourquoi on peut aussi s’y accrocher, s’y plaire, et croire en sa mission, car, et nous l’espérons souvent, tout semble encore possible.

Et c’est ce qu’espérait notre collègue, qui poursuivait quotidiennement, et avec la tranquillité du juste, son travail, contre vents et marées.
Avec exigence aussi, ce qui est la plus belle marque de respect qu’un professeur puisse faire à ses élèves.
En les considérant comme aptes à recevoir un savoir, qui peut s’avérer hérissant.
A un âge où les sentiments et la personnalité sont à fleur de peau, où les tempéraments sont incandescents, et dans une époque où les identitarismes de tout poil prospèrent.

En dépit de toutes ces contraintes, Samuel était convaincu d’une chose : que tout élève est doué de raison. Cette raison qui fait de chacun de nous un membre de la grande famille humaine.

C’est parce qu’il croyait en la dignité de chacun de ses élèves qu’il enseignait comme il le faisait.
En véritable homme des Lumières.
Car Samuel Paty ne voyait pas des musulmans, des noirs, des catholiques, ou que sais-je encore,face à lui. Il voyait des jeunes gens, des femmes et des hommes en devenir, de futurs citoyens.
A rebours des obsessions présentes sur l’épiderme, la religion, l’origine qui compartimentent notre société comme autant de composantes étanches d’un archipel éclaté, qui répondrait chacune à ses propres codes, ses propres lois, ses propres sensibilités.

Sa sœur Mickaelle l’a déclaré : Samuel n’était pas un militant laïque. Mais il incarnait ses convictions, tout ce que la laïcité permet et promet, conformément aux ambitions portées par l’École de la République.

Parlant des monuments érigés après 1ere guerre mondiale pour se souvenir des morts du conflit, l’historien allemand Reinhardt Koselleck les qualifiait de « lieu de fondation des vivants. »
C’est pourquoi nos hommages doivent avoir un sens, et c’est ce que nous devons à nos collègues assassinés.

Comment faire ?

Premièrement, en rappelant inlassablement la vérité de ce que s’est passé, en
toute sincérité, sans euphémismes ni circonvolutions : en posant les mots justes sur les réalités.

Samuel est mort des suites d’une campagne de diffamation orchestrée pour le déshonorer et l’anéantir.
Il fut la victime d’accusations mensongères en racisme et et « islamophobie », ce mot qui lui a placé une cible dans le dos et en a fait une proie.
Une proie traquée par la meute numérique excitée par l’odeur du sang, qui a lancé le lynchage et la chasse à l’homme.

Mickaelle Paty évoque souvent l’abandon dont son frère a été la victime. Son frère près de qui,le 16 octobre 2020, la police retrouvait un sac. Un sac comme tout enseignant en possède un.
Un sac dans lequel, entre les copies et une trousse, Samuel s’était résolu à placer un marteau.
N’oublions jamais quelle solitude notre collègue a ressentie pour en arriver là.

Si nous voulons que nos hommages aient un sens, c’est également l’indifférence qu’il nous faut combattre.

Celle qui nous heurte et nous blesse presqu’autant que les coups, nous enseignants laïques. Celle qui nous fait bouillir de colère ou nous navrer de dépit.
Cette indifférence protéiforme qui se manifeste de façon encore plus saillante chaque mois d’octobre et fait bel et bien de ce mois celui de la noirceur.

Elle se présente, au choix, par des haussements d’épaules ou de sourcils. Des remarques dontles auteurs ne soupçonnent pas, en tout cas, on l’espère, la violence : « Il faut passer à autre chose ». « Ah, encore cette histoire ». « Tu sais, je suis déjà en retard, je ne peux pas me permettre de faire l’hommage »
« Je n’ai pas fait la minute de silence. De toute façon, mes élèves étaient en contrôle, ils se taisaient déjà, c’est l’essentiel non ? »

On connait aussi toutes ces phrases dites avec un semblant de gravité et de profondeur, jusqu’à ce que soit prononcé ce mot devenu insupportable : ce maudit, ce sale, ce monstrueux « mais ».

Ce « mais », qui est la justification de tout, qui se veut engager la discussion et la nuance mais n’est que défaite de la pensée.

Ce « mais » sur lequel prospèrent tant de renoncements et de lâchetés.

Ce « mais » qui avait sonné tant de fois comme un crachat balancé aux visages des victimes de de Mohamed Merah, de Charlie Hebdo, de l’Hyper Casher, et la liste est encore longue.

Ce « mais » qui enrobe de considérations intellectuelles fumeuses un aveuglement qui n’a d’égal que la bassesse et la couardise de ceux qui les déclament, du haut parfois de leur chaire du collège de France.

La civilisation, loin des fioritures et des élucubrations conceptuelles, s’incarne parfois dans la simplicité. Celle des mots de Mickaelle Paty : « en France, après décapitation, on ne met pas un « mais ». On met un point. »

On sait bien malheureusement que, dans la salle des professeurs non plus, lorsque les menaces se sont précisées, l’unanimité ne s’est pas faite autour de Samuel.

Car le corps enseignant, à l’image de la société, est travaillé par des passions tristes, relayées par des agents identitaires, au premier rang desquels les islamistes, qui ont fait de l’école laïque leur cible privilégiée.
Ces derniers ont trouvé chez certains professeurs des alliés inespérés, idiots utiles ou idéologues
convaincus.

Et c’est pour lutter contre cette gangrène des esprits que Vigilance Collèges-Lycées a vu le jour.


C’est aussi pour donner du courage à ces collègues, encore nombreux mais souvent isolés, de prendre la parole, de résister aux anathèmes, aux menaces, aux pressions.

C’est enfin pour combattre la passivité, la barbarie du laissez-faire qui est le marchepied rêvé des totalitarismes passés et présents. Et l’islamisme, en tant qu’ennemi de la liberté, qui menace et annihile ceux qui le gênent, ceux qui apprennent à penser comme nos collègues assassinés,en est bel et bien un.

Charb, dont l’utilisation des dessins par Samuel a servi de justification au massacre de ce dernier, déclarait avoir « moins peur des intégristes religieux que des laïques qui se taisent ».

C’est à nous de continuer à parler, crier, hurler notre amour de la laïcité, et notre attachement à la République et à la démocratie. La honte et la peur doivent changer de camp.

Samuel, lui, affirmait vouloir que sa vie et sa mort servent à quelque chose.
Il nous revient à nous tous, de faire que ce soit bien le cas. Son destin, comme celui de Dominique Bernard, nous oblige.

Les convictions qui les ont animés toute leur vie doivent irriguer sans cesse nos pensées, nos actes, nos propos. Nous voilà les héritiers et les dépositaires de leur mémoire : nous ne l’honorerons qu’en agissant et pensant à leur image, en nous comportant comme ils souhaitaient que leurs élèves se comportent à l’avenir : c’est-à-dire en femmes et en hommes libres, dignes et droits.


La promenade Samuel Paty à Rennes.

16 octobre 2024, square Samuel Paty (1)

Intervention d’Huguette Chomski Magnis, Secrétaire générale du MPCT

Françoise Morvan a rappelé pourquoi nous sommes rassemblés. Mais pourquoi le sommes- nous ICI et pas ailleurs dans Paris ?

Parce que nous sommes face à la Sorbonne, ce symbole de la culture émancipatrice, là où l’hommage de la Nation fut rendu à Samuel Paty mais là aussi, à l’université, où se manifestent des courants contraires, qui n’ont plus guère à voir avec les humanités et auxquels il faut résister.

Parce que ce square est dédié à Samuel Paty et que sa plaque commémorative a le rare mérite de NOMMER la nature du terrorisme qui l’a assassiné, de désigner le terrorisme ISLAMISTE.

Cela a déplu à certains puisque cette plaque a été vandalisée à plusieurs reprises : le mot islamiste a été rayé, le nom de Samuel Paty a été effacé.

Comme le disent nos amies du 5 ème arrondissement qui sont vigilantes et signalent toute nouvelle dégradation à la Mairie, laquelle procède aussitôt à la réparation « la haine est tenace, nous ne céderons pas ! »

Voici un an, Mickaëlle Paty déclarait :

« Il faut bien rétablir l’ordre des choses en ce lieu : un acte terroriste n’est ni justifiable ni légitimable, il vise à tuer et non à se défendre face à une supposée agression.
Comment peut-on envisager 2 mondes irréconciliables ? L’un humaniste où certains s’efforcent de prolonger la vie et l’autre inhumain où certains ne pensent qu’à anéantir la vie. »

Oui, il s’agit bien de deux mondes irréconciliables et nous n’avons pas le choix : le premier doit résister au second et le vaincre.

Nous étions alors trois jours après l’assassinat de Dominique Bernard.

Il avait été ciblé par un ancien élève devenu terroriste islamiste, gonflé de haine : haine de la France, haine de la République, de Marianne, de la liberté, haine de l’école laïque.

Nous étions 9 jours après le 7 octobre, ce crime au service d’un projet génocidaire qui avait fracassé la Israël et l’humanité.
Nous en sommes-nous remis ? Je ne le pense pas.

Il nous faut d’ailleurs remonter plus loin dans le temps, jusqu’au 19 mars 2012, ici, en Franc
e.
Avant l’école de la République, ce fut une école privée, confessionnelle, une école juive, qui fut ciblée par un terroriste islamiste.
Des petits enfants y furent massacrés parce qu’ils étaient juifs.

Pour notre pays, ce fut un point de bascule mais la France n’en prit pas conscience !
Tout désormais devenait possible.
Et tout devint possible !

Ce fut la déferlante des attentats de 2015, ouverte par celui contre Charlie Hebdo.
Le lien avec l’assassinat de Samuel Paty est direct : il s’agit d’interdire par la terreur toute représentation de Mahomet. Autrement dit, étendre un interdit religieux à toute la société, établir un délit de blasphème, passible de mort comme en république islamique.

Où en sommes-nous aujourd’hui ?

L’infatigable Mickaëlle Paty a témoigné devant le Sénat, elle témoigne devant des classes.
Elle a fait bouger les lignes, elle a fait reculer le pas de vagues qui n’avait que trop longtemps eu cours.
Elle publie « Le cours de M. Paty », restituant le cours pour lequel son frère a été assassiné et décapité, alors qu’il respectait scrupuleusement le programme de l’Education Nationale pour faire appréhender la liberté d’expression.
Le collège où enseignait Samuel Paty va enfin porter son nom.
C’est bien.
On nous dit qu’il y a eu une baisse importante des atteintes à la laïcité à cette Rentrée et des incidents pendant la minute de silence. Tant mieux.
Mais 78 incidents rapportés dès le lendemain, n’est-ce pas encore beaucoup trop ?
Et l’envolée des demandes de protection fonctionnelle ne se produit pas sans raison.

La violence est bien là, des professeurs et des chefs d’établissement ont été menacés de mort et frappés, au fil des mois.

Il y a peu, à Tourcoing, une enseignante a fait preuve de rigueur, de civisme, de courage pour rappeler la loi. On connait la suite.
Mais le plus grave est qu’elle n’ait pas bénéficié du soutien unanime de ses collègues.
Il s’est trouvé des collègues pour la critiquer, voire pour l’enfoncer, comme d’autres avaient enfoncé Samuel Paty. Des syndicats, certes minoritaires, qui ont vocation à défendre les intérêts moraux et matériels des personnels, ont adopté ces positions.

Derrière la lycéenne qui refuse de retirer son voile, il n’y a pas la révolte d’une adolescente mais l’offensive en règle de l’islam politique, qui veut faire émerger dans l’Education Nationale un ordre alternatif à l’ordre républicain.

Aussi l’hommage, le recueillement à la mémoire de Samuel Paty et Dominique Bernard doit s’accompagner de l’engagement à tout faire pour résister à cette offensive, pour que les profs n’aient plus peur, pour qu’ils ne s’autocensurent plus, pour que la solidarité s’affirme, pour que n’adviennent pas de nouveaux massacres.

Tribune : Un an déjà, déjà Un an…

Depuis le pogrom en Israël par des assassins, terroristes islamistes du
Hamas, qui hante toujours nombre d’entre nous ;
Depuis ce jour funeste planifié et exécuté par ces barbares assoiffés de
sang ne reculant devant aucune ignominie.

Pour que « le sang appelle le sang » et que par force de « martyrs »
s’accomplisse ce désir/délire démoniaque d’effacer Israël de la carte du
monde…et les Juifs, aussi, jusqu’en terre de France où présents depuis
2000 ans ils sont citoyens Français depuis Napoléon 1er.

En France où de révoltants actes antisémites alimentés par des officines
de la haine et leurs relais (dont politiques sous couvert d’antisionisme),
ont en une année explosé.

Les « indignés professionnels à géométrie variable » sont d’ailleurs bien
absents aux rendez-vous de l’indignation, de la solidarité nationale envers
les Français juifs, quand ils ne sont pas volontairement les idiots utiles,
serviles, « d’une cause » se servant d’eux pour fracturer, diviser, opposer,
déchirer plus encore notre pays déjà bien affaibli, espérant en son
implosion.

Amèrement, force est de constater que ces indignes soumissions
atteignent jusqu’aux plus hauts sommets de l’Etat où le discours devient
inaudible et les volte-face conviant au déshonneur, inacceptables…même
(et surtout) si cela est pour des raisons « intérieures ».

Ainsi va la France de capilotades en capilotades…et nous avec !

Toutes ces souffrances, depuis, nous les faisons nôtres.

Sans naïveté quant aux raisons et conséquences dont font terriblement les
frais tant d’innocentes victimes, dont des enfants, à Gaza, au Liban, les
terroristes du Hamas, du Hezbollah, et leurs chefs se servant lâchement
de leurs populations civiles respectives comme boucliers humains, se
cachant au milieu d’elles, captives, parfois complices, pour se protéger du
bras armé vengeur de Tsahal.

Israël, en légitime défense, recevant chaque jour des centaines de
roquettes, de missiles sur ses villes, subissant des attentats, n’est pas
épargné non plus.

Car là est le cycle infernal, le piège, pour une inéluctable épreuve de force
dont l’Iran visant la destruction totale d’Israël et l’éradication de son
peuple est le grand organisateur, orchestrateur, financeur, aider dans ses
basses œuvres par ses proxy que sont Hamas, Hezbollah, Houthis et leurs
complicités planétaires. Jusqu’en nos contrées.

Le peuple d’Israël ne peut dès lors que combattre pied à pied pour sa
survie.

Comment oublier toute cette jeunesse du festival Nova, les personnes de
tous âges/sexe de ces humanistes kibboutzim modernistes assaillis,
trucidées à bout portant alors que désarmées ce 7 octobre 2023 sanglant
dans les frontières mêmes de l’Etat hébreu, dont parmi ces 1200 victimes
innocentes, 48 Français ?

Comment oublier ces centaines d’otages dont deux sont Français (Ofer et
Ohad), et parmi lesquels de très jeunes enfants ?

Bien peu doivent être encore en vie au bout de 366 jours de captivité dans
d’épouvantables ignobles conditions de détention, femmes et jeunes
femmes subissant chaque jour les pires des outrages

Comment oublier toutes les victimes quotidiennes en cette partie du monde
en furie ?
Moi…je ne le peux pas.

Et si je m’efforce à un équilibre forcément précaire, par conséquent pas
« juste », je ne prétends nullement à une neutralité qui me serait par
certains affirmée de « bon aloi », sachant d’où je parle, ce qui me porte,
mes convictions, mes fidélités, mes amitiés, où « l’entre deux » est donc
mission quasi impossible.

Quant à la paix, oui mais pas au prix de son obtention dans d’inacceptables conditions, viciées, précaires, qui dès lors ne la rendrait pas, enfin, durable. Définitive ? (faisons un rêve)


Eric-Hubert Wagner le 7 octobre 2024.

Membre de l’association réunionnaise contre l’antisémitisme ARCAD.

Membre du Mouvement pour la Paix et Contre le Terrorisme MPCT.

16 octobre : Hommage au Square Samuel Paty

Il n’y a hélas plus beaucoup de dates au calendrier qui ne marquent le souvenir d’un attentat islamiste et de ses victimes.
Le début du mois d’octobre est douloureusement chargé : attentat de la Préfecture de police de Paris, assassinat de Samuel Paty il y a 4 ans, l’an dernier le 7 octobre ce jour sans fin, date d’un crime contre l’humanité absolu, commis avec la volonté non seulement de terroriser mais d’exterminer, et quelques jours plus tard l’assassinat de Dominique Bernard à Arras.

Le 16 octobre, comme l’an dernier, nous vous invitons à une cérémonie d’hommage en ce lieu si symbolique qu’est le Square Samuel Paty à Paris.

Elle a lieu de 14 h 30 à 16 h30 pour permettre à des enseignantes et enseignants, premiers concernés par l’hommage à leurs collègues Samuel Paty et Dominique Bernard, en première ligne pour défendre l’éducation nationale, de participer.

Le crime contre l’humanité impuni : 7 octobre, comme un jour sans fin

En vérité, le temps s’est figé.
Ce qui n’aurait jamais du être possible perdure dans l’impunité. La propagande du Hamas, celle du Hezbollah, font office d’information. L’imaginaire semble évincer la réalité : l’inversion victimaire s’accompagne de l’inversion des responsabilités.
On est passé du lâchage d’Israël à son lynchage, et l’on prétend imposer aux Libanais la mainmise du Hezbollah, aux Iraniens la survie du régime criminel des mollahs, aux Palestiniens celle du Hamas.

La résistance au terrorisme doit combattre cette faillite de la conscience universelle !

Dimanche 6 octobre à 15 h, le MPCT soutient et participe au rassemblement unitaire organisé à Paris, Place de Fontenoy à l’initiative du KKL, suivi d’une grande marche pour la libération des otages !

– Solidarité avec les otages toujours aux mains ensanglantées du Hamas, abandonnés par ONU, Croix-Rouge et tous les complices du terrorisme !
– Hommage à toutes les victimes du 7 octobre !
– Refus de l’impunité des terroristes, auteurs de crimes contre l’humanité, crimes imprescriptibles !

Mercredi 9 octobre à 19 h, le MPCT vous invite à un événement citoyen et artistique inédit, avec la lecture de “C’est un cri !”, de et par l’auteure et comédienne Anna Avrane.

L’engagement d’artistes comme Anna Avrane et la plasticienne Diagne Chanel nous honore et nous inspire. L’auteure et comédienne Anna Avrane, la plasticienne Diagne Chanel parviennent à ‘exprimer par l’art notre indicible souffrance et la révolte qui nous anime !

Extraits de la note d’intention de l’auteure de “C’est un cri !”, Anna Avrane

Ce texte a été rédigé dans les premiers mois qui ont suivi le 7 octobre.

Quand j’ai vu ces jeunes filles empoignées par les cheveux, exposées aux crachats d’une foule hystérisée, quand je les ai vues, les pieds nus, le jogging ensanglanté, ou le visage sous le pied des ravisseurs qui posaient fièrement pour la photo, j’ai été tétanisée. Je ne pensais pas devoir écrire sur les profonds bouleversements qui ont suivi, je voulais simplement coucher sur le papier l’indicible et inacceptable angoisse qui m’étreignait. Comment accepter l’effroi, la colère, la tristesse ? Face à cette déflagration, toutes mes préoccupations devenaient futiles et il ne restait à mon désarroi, qu’à tendre l’oreille aux murmures de leurs âmes.

Parfois à force de prières, je parvenais à établir une sorte de connexion, les mots arrivaient pleins de leurs larmes et des nôtres, des mots comme des visions, des coups, des cris, mais aussi des mots comme des graines de lumière pour éclairer l’épaisseur de la nuit. Impossible d’effacer les images terrifiantes que le monde entier avait vues, qui donnaient un aperçu de la sauvagerie insensée mais qui semblaient rester une donnée abstraite pour la plupart de mes congénères. Comment accepter les réseaux pris d’assaut par la haine, comment accepter l’enthousiasme face aux crimes, et les menaces de mort qui pleuvent sur la liberté d’expression, comment se résoudre à laisser les « bien-pensants » arracher les affiches des visages d’hommes, de femmes et d’enfants pris au piège ?

Mais quand j’ai voulu partager mon inquiétude avec des esprits qui se disaient ouverts et émancipés, je me suis heurtée à un mur de silence…

… par ce texte, je veux faire entendre ce temps sans lumière, comme il pèse sur les épaules et habite notre pensée. En dépit de toutes celles et ceux qui préfèrent ne pas y penser, je veux que l’humanité se penche sur ces âmes en fleur, épaule leurs désespoirs, avec l’amour de la vie et de la justice.

Les mots de Diagne Chanel, plasticienne engagée pour les peuples du Soudan, contre l’esclavage en Mauritanie et au Soudan contre le génocide du Darfour :

« 7 octobre, depuis 6 heures du matin mon téléphone oublié, sans cesse sonne.
Que se passe- t-il ?
L’horreur absolue découverte plus tard, et j’ai alors vu, “tous les chevaux livides de l ‘Apocalypse”.

Ils sont morts, mutilés, violés, torturés, brûlés vifs …
Avec le 7 octobre le mal absolu est réapparu sur la terre, et pour moi, 40 années de luttes pour les Droits humains ont été anéanties.
Aucune vie de l ‘esprit n’est encore possible.

Chaque soir, chaque nuit, chaque matin, chaque jour, sans cesse, je suis désormais, dans la Chambre des Otages. »


La chambre des otages


J’ai vu les chevaux livides de l’Apocalypse

Série de 27 photographies que Diagne Chanel consacre au 7 octobre.

J’ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison et du plus sauvage triomphe de la brutalité qu’atteste la chronique des temps.
Stefan Zweig

#Mahsa Day : soyons au rendez-vous

Une résistance qui ne cède pas, en dépit de la répression féroce du régime islamique d’Iran, en dépit du manque de solidarité internationale.

Des femmes qui persistent avec une grâce héroïque, à se défaire du voile-prison, à braver tous les interdits, une jeunesse qui refuse d’abandonner le combat, des travailleurs qui se révoltent, des artistes qui s’engagent au prix de leur liberté.

Décidément, en bas on ne veut plus, en haut on ne peut plus.

Seul le soutien, affirmé ou tacite, des grands de la communauté internationale, permet à ce régime honni, assassin de son peuple, fauteur de terrorisme et singulièrement de terrorisme antijuif, de tenir encore.

Ce soutien complice doit cesser !

A Paris, nous serons au rendez-vous de la marche dimanche Place Victor Hugo, en déplorant la division qui fait le jeu des mollahs.

Communiqué : Solidarité avec Marzieh Hamidi, réfugiée afghane menacée de mort !

Communiqué commun du Collectif Contre le Terrorisme

Marzieh Hamidi, jeune athlète afghane, championne de taekwondo, réfugiée en France s’est mobilisée sans cesse pour les droits des Afghanes.

Refusant de se taire, elle a témoigné avec la même énergie qu’elle a déployée pour s’entraîner à l’INSEP.

Injustement écartée de la sélection réfugiés aux JO, son engagement pour les droits des Afghanes est resté constant.

Après la nouvelle offensive des talibans contre les femmes, véritable mise à mort sociale, contre laquelle les Afghanes ont le courage de résister, elle a relayé le hashtag #LETUSEXIST.

Elle est à présent harcelée et menacée de mort pour avoir dénoncé l’apartheid sexuel et l’oppression croissante des femmes.

Marzieh Hamidi a porté plainte et le MPCT lui apporte son entier soutien.

Nous ne doutons pas que toutes les associations de défense des droits des femmes et des libertés démocratiques s’associeront dans l’unité à la défense de cette résistante au terrorisme et à la demande de protection de cette jeune femme aussi courageuse que talentueuse.

Premières associations signataires :

Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme
Ligue du Droit International des Femmes
Association d’éducation populaire ACTISCE
Collectif This is a Revolution
Association Band of Sisters
EGALE
Association NOROUZ
Tribune Azad Iran libre et laïque
Negar-Soutien aux femmes d’Afghanistan
Comité Soudan
Collectif Laïcité Yallah
Regards de femmes
Libres MarianneS
Réussir l’égalité femmes-hommes
CLR Pays de la Loire
Club France-Afghanistan Afghanistan
Femmes Solidaires
Maison des femmes de Paris
Marche Mondiale des Femmes France
Femmes à la Une
EluES contre les violences faites aux femmes
Réseau féministe “Ruptures”

Avec le soutien de :

Patricia Costantini, ex-Cadre d’Etat du Ministère des Sports, Claude Massimi, Roselyne Segalen, Nicole Abar …

[Photo : Marzieh Hamidi à la manifestation du 23 juin 2024 pour le respect de la Charte Olympique.]

Communiqué du MPCT : Hamas assassin, Francesca Albanese complice !


Le 27 août, on se réjouissait du sauvetage d’un otage israélien, le Bédouin Farhan Al Qadi par des soldats israéliens dans un tunnel du Hamas à Rafah.


Hélas, quatre jours plus tard, ce sont les corps de 6 otages israéliens, deux femmes et quatre hommes, qu’ils ont découvert. Leurs tortionnaires venaient de les assassiner avant de prendre la fuite.

Carmel Gat, 40 ans, avait été enlevée le 7 octobre au kibboutz Beeri . La jeune Eden Yerushalmi, 24 ans, avait été kidnappée au festival de musique Nova, comme Almog Sarusi, Hersh Goldberg, Alex Lobanov et Ori Danino. Eux étaient âgés de 23 à 32 ans.

Nous devons nous incliner devant la douleur de leurs familles, dévastées après près de 11 mois d’attente, de mobilisation et d’espoir.

Francesca Albanese, Rapporteure si spéciale de l’ONU, n’a pas eu un mot pour ces nouvelles victimes.

Qu’aurait-elle pu dire, elle pour qui le 7 octobre n’était en rien un massacre antisémite ?

En prenant fait et cause pour le Hamas, elle est complice de ses crimes et du martyre des otages.

Pour ces 6 otages, nous réclamons justice.

Pour tous les autres nous rappelons ce qui devrait être une évidence mais ne l’est pas pour l’ONU et la « communauté internationale si complaisante envers les terrorisme islamiste : I : leur libération est la première exigence à Gaza.