C’est sûrement ce qui a le plus marqué l’hommage organisé cette année encore au Square Samuel Paty par le MPCT avec plusieurs associations : une jeunesse au rendez-vous de la mémoire et de l’engagement !
D’abord avec la participation des étudiants de 1ère année de licence Art du verre au Lycée Lucas de Nehou.
Venus avec leur Proviseure et leurs professeurs, ils et surtout elles, ont présenté les oeuvres créées en hommage à Samuel Paty, à la liberté d’expression et à la laïcité.
Le mardi 14, le formidable investissement de ce Lycée dans l’hommage national rendu à Samuel Paty et Dominique Bernard dans les établissements scolaires, avait retenu l’attention des médias.
Nous avons admiré leurs belles créations, des mangeoires destinées aux oiseaux du Square Samuel Paty.
Quel plus beau symbole de la liberté que l’oiseau !
Merci pour ce merveilleux engagement !
Ensuite par la formidable intervention de Maxime Loth pour le Printemps Républicain.
https://x.com/i/status/1978839089030779270
Etudiant à Sciences Po, il tient bon, face à l’adversité, au sectarisme, à la violence et aux menaces de mort contre lesquelles il a porté plainte.
“Madame, Monsieur,
Voilà respectivement 5 et 2 ans que Samuel Paty et Dominique Bernard sont tombés, victimes tous deux de l’obscurantisme islamiste.
5 et 2 ans que leurs familles, leurs proches, leurs élèves, doivent vivre avec un chagrin qui ne s’éteint jamais.
5 et 2 ans que leurs familles, leurs proches, leurs élèves ne voient plus chaque jour des hommes soucieux de transmettre leurs savoirs, de les faire rire, de les faire devenir des citoyens et des citoyennes responsables.
C’est d’abord à eux que je pense, en m’associant à leur douleur et en leur rappelant à quel point j’admire leur force.
Jean Cocteau l’a écrit : “Le vrai tombeau des morts, c’est le coeur des vivants.”
Vous avez fait vôtre cette maxime, et c’est aujourd’hui ce qui m’anime, ce qui nous anime tous : tant que nos coeurs battent encore, le combat se poursuit.
Car oui, malheureusement, le combat contre l’obscurantisme islamiste n’a pas disparu, et partout, la bête immonde renaît. Un hydre de Lerne moderne à l’haleine fétide, un poison quotidien.
Qu’on ne se trompe pas :
– La laïcité et la liberté d’expression sont fragilisées — et c’est dans nos écoles et nos universités que les premières digues cèdent.
– Les professeurs sont insultés, menacés, parfois agressés.
– Les intimidations se multiplient, il devient compliqué de parler d’histoire de la Shoah.
– Nous avons assisté impuissants à l’explosion de la haine contre les Juifs, à la banalisation de la violence, à la glorification du terrorisme jusque dans nos universités.
Trop souvent, l’ignorance et la bêtise s’installent dans le temple du savoir.
Dans ces temps obscurs, honorer la mémoire de Samuel Paty et de Dominique Bernard, c’est donc honorer tous les enseignants.
Toutes celles et tous ceux qui, chaque jour, tiennent bon, malgré la pression, malgré les menaces.
Toutes celles et tous ceux qui, inlassablement, sans jamais chercher la reconnaissance, en dépit des injonctions contradictoires et de conditions détériorées, s’évertuent de transmettre notre mémoire collective, de créer un héritage commun de savoir et de raison.
En somme, toutes celles et tous ceux qui résistent.
Ils résistent parce qu’ils savent :
– ils savent que de la haine ne naît que dans le chaos, et que leur devoir est d’apaiser la jeunesse pour apaiser la société.
– ils savent que la colère réduit la réflexion, que la peur inhibe et qu’il faut accepter l’inconnu, le doute, pour transformer l’ignorance en connaissance.
– ils savent que l’oubli est une faute, que le “plus jamais ça” doit chaque jour
être au centre de nos actes.
Leur rendre hommage, c’est leur témoigner toute ma reconnaissance, c’est tout simplement leur dire merci.
Merci de continuer à faire vivre ce que des générations d’enseignants ont transmis avec coeur et passion depuis des dizaines d’années.
Merci à celles et ceux qui ont été là, notamment après le 7 octobre, malgré les injures et les menaces quand tant d’autres, lorsqu’ils n’étaient pas couards, lâches, ont été complaisants, relativistes voire ont soutenu des terroristes.
Vous étiez alors un phare, une lumière dans une nuit toujours en cours, même si la libération des derniers otages vivants détenus par le Hamas cette semaine laisse présager, du moins je l’espère, une aube prochaine.
Même sans encore apercevoir les premiers rayons du soleil, rendre hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard, c’est surtout affirmer:
– que la liberté d’expression ne se négocie pas
– que la laïcité n’est pas une privation, mais une liberté.
– que l’antisémitisme doit être combattu partout tout le temps.
QUE LA LOI PASSE AVANT LA FOI.
Et dans ce combat, l’école laïque, gratuite et obligatoire reste le dernier rempart contre la haine et le mensonge.
Merci à S. Paty et D. Bernard.
Merci à tous ceux qui s’engagent.
Nous ne vous oublierons pas.
Et nous ne céderons rien”.
Maxime Loth a notre respect et toute notre solidarité.
Le soir à la Mairie du 9ème arrondissement, à l’événement organisé par Unité Laïque, en présence de Mickaëlle Paty, des élèves de 1ère d’un lycée de Palaiseau ont remarquablement interprété des scènes de la pièce d’Emilie Frèche consacrée à Samuel Paty,” Le Professeur.”
Oui, une jeunesse est bien au rendez-vous.