Le crime contre l’humanité impuni : 7 octobre, comme un jour sans fin

En vérité, le temps s’est figé.
Ce qui n’aurait jamais du être possible perdure dans l’impunité. La propagande du Hamas, celle du Hezbollah, font office d’information. L’imaginaire semble évincer la réalité : l’inversion victimaire s’accompagne de l’inversion des responsabilités.
On est passé du lâchage d’Israël à son lynchage, et l’on prétend imposer aux Libanais la mainmise du Hezbollah, aux Iraniens la survie du régime criminel des mollahs, aux Palestiniens celle du Hamas.

La résistance au terrorisme doit combattre cette faillite de la conscience universelle !

Dimanche 6 octobre à 15 h, le MPCT soutient et participe au rassemblement unitaire organisé à Paris, Place de Fontenoy à l’initiative du KKL, suivi d’une grande marche pour la libération des otages !

– Solidarité avec les otages toujours aux mains ensanglantées du Hamas, abandonnés par ONU, Croix-Rouge et tous les complices du terrorisme !
– Hommage à toutes les victimes du 7 octobre !
– Refus de l’impunité des terroristes, auteurs de crimes contre l’humanité, crimes imprescriptibles !

Mercredi 9 octobre à 19 h, le MPCT vous invite à un événement citoyen et artistique inédit, avec la lecture de “C’est un cri !”, de et par l’auteure et comédienne Anna Avrane.

L’engagement d’artistes comme Anna Avrane et la plasticienne Diagne Chanel nous honore et nous inspire. Elles parviennent à l’auteure et comédienne Anna Avrane, à la plasticienne Diagne Chanel d’exprimer par l’art notre indicible souffrance et la révolte qui nous anime !

Extraits de la note d’intention de l’auteure de “C’est un cri !”, Anna Avrane

Ce texte a été rédigé dans les premiers mois qui ont suivi le 7 octobre.

Quand j’ai vu ces jeunes filles empoignées par les cheveux, exposées aux crachats d’une foule hystérisée, quand je les ai vues, les pieds nus, le jogging ensanglanté, ou le visage sous le pied des ravisseurs qui posaient fièrement pour la photo, j’ai été tétanisée. Je ne pensais pas devoir écrire sur les profonds bouleversements qui ont suivi, je voulais simplement coucher sur le papier l’indicible et inacceptable angoisse qui m’étreignait. Comment accepter l’effroi, la colère, la tristesse ? Face à cette déflagration, toutes mes préoccupations devenaient futiles et il ne restait à mon désarroi, qu’à tendre l’oreille aux murmures de leurs âmes.

Parfois à force de prières, je parvenais à établir une sorte de connexion, les mots arrivaient pleins de leurs larmes et des nôtres, des mots comme des visions, des coups, des cris, mais aussi des mots comme des graines de lumière pour éclairer l’épaisseur de la nuit. Impossible d’effacer les images terrifiantes que le monde entier avait vues, qui donnaient un aperçu de la sauvagerie insensée mais qui semblaient rester une donnée abstraite pour la plupart de mes congénères. Comment accepter les réseaux pris d’assaut par la haine, comment accepter l’enthousiasme face aux crimes, et les menaces de mort qui pleuvent sur la liberté d’expression, comment se résoudre à laisser les « bien-pensants » arracher les affiches des visages d’hommes, de femmes et d’enfants pris au piège ?

Mais quand j’ai voulu partager mon inquiétude avec des esprits qui se disaient ouverts et émancipés, je me suis heurtée à un mur de silence…

… par ce texte, je veux faire entendre ce temps sans lumière, comme il pèse sur les épaules et habite notre pensée. En dépit de toutes celles et ceux qui préfèrent ne pas y penser, je veux que l’humanité se penche sur ces âmes en fleur, épaule leurs désespoirs, avec l’amour de la vie et de la justice.

Les mots de Diagne Chanel, plasticienne engagée pour les peuples du Soudan, contre l’esclavage en Mauritanie et au Soudan contre le génocide du Darfour :

« 7 octobre, depuis 6 heures du matin mon téléphone oublié, sans cesse sonne.
Que se passe- t-il ?
L’horreur absolue découverte plus tard, et j’ai alors vu, “tous les chevaux livides de l ‘Apocalypse”.

Ils sont morts, mutilés, violés, torturés, brûlés vifs …
Avec le 7 octobre le mal absolu est réapparu sur la terre, et pour moi, 40 années de luttes pour les Droits humains ont été anéanties.
Aucune vie de l ‘esprit n’est encore possible.

Chaque soir, chaque nuit, chaque matin, chaque jour, sans cesse, je suis désormais, dans la Chambre des Otages. »


La chambre des otages


J’ai vu les chevaux livides de l’Apocalypse

Série de 27 photographies que Diagne Chanel consacre au 7 octobre.

J’ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison et du plus sauvage triomphe de la brutalité qu’atteste la chronique des temps.
Stefan Zweig